Accueil » Comédies dramatique » « Une seconde femme » de Umut Dag. Critique DVD

« Une seconde femme » de Umut Dag. Critique DVD

Synopsis: Fatma vit à Vienne avec Mustapha et leurs six enfants. Elle essaie de préserver les traditions et le prestige social de leur famille d’immigrés turcs. Ayse, 19 ans est choisie dans un village en Turquie pour officiellement épouser leur fils et se joindre à la famille. En réalité elle devient la seconde épouse de Mustapha

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Une seconde femme"
De : Umut Dag
Avec : Nihal G. Koldas, Begüm Akkaya
Sortie le : 10 décembre 201
Distribution : Kmbo
Durée : 93 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

C’est à mes yeux d’occidental quelque chose qui m’échappe totalement. Une jeune fille Ayse feint un mariage avec un jeune homme pour devenir la seconde femme de son père. En accord complet avec la première épouse Fatma, qui a d’ailleurs tout organisé.

Je vous laisse imaginer les tensions que cela provoque au sein d’une famille où la fille aînée ignore complètement la présence de la nouvelle épouse, la traite en étrangère, en domestique, tandis que la mère, malade, lui tend la main et le sourire.

 

L’intégration est passée par là, et désormais pour ce clan turc solidement installé en Allemagne, c’est une question de filiation quasi ancestrale, à travers les traditions d’un pays que l’on n’oubliera jamais. C’est peut-être pourquoi le cinéaste réussit à nous faire aimer toutes ces femmes, quel que soit leur degré d’inimitié ou de fraternité.

Au centre, un homme, patriarche et mari, amoureux, à l’écoute de tous, jusqu’au jour où son absence va à nouveau redistribuer les cartes. Ses deux femmes jouent l’entraide, la complicité, et c’est avant tout cette histoire-là que Umut Dağ nous raconte dans le confinement de l’appartement dont on sort très peu.

photo-Une-Seconde-femme-Kuma-2012-5A peine un coup d’œil sur la supérette voisine où maintenant travaille Ayse, qui s’ouvre ainsi au monde et à ses tentations. On peut encore la considérer comme une femme de ménage, elle envisage sa liberté, pleine et totale. Le regard de Dağ posé sur une mise en scène très légère, l’encourage dans ce sens.

Le spectateur aussi, mais un peu à l’image de cette famille recroquevillée sur le poids de son passé, le réalisateur nous laisse sur un je-ne-sais-quoi d’inachevé.
Il ne donne pas une fin véritable à son film. Toutes les nuances apportées  jusque-là, s’effilochent en un tour de main. C’est bien dommage.

photo-Une-Seconde-femme-Kuma-2012-1

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec le réalisateur (14 mn) .Il évoque surtout le sujet majeur du film : « à quel point les traditions peuvent-ils lier les gens. En débarquant en Europe il y a la peur de nouvelles traditions, d’une autre culture. Que peut-il alors arriver si celles-ci ont une forte emprise sur nous ? ».
  • Making of (22 mn). Avec les commentaires du réalisateur. Il explique notamment pourquoi 90 % du film est tourné en turc, et la part d’autobiographie que l’on peut y déceler.
  • « Papa », moyen métrage (40.30 mn). Une histoire un peu idyllique (bien que désespérante si l’on en croit la fin), mais Umut Dag la raconte très bien. Celle du père machiste au possible qui un matin se retrouve tout seul avec ses deux gamins sur les bras. Il doit enregistrer un rap, mais comment faire ?…
  • Deux scènes coupées. Elles ne sont pas sous titrées, alors difficile d’en penser quelque chose, surtout pour celle dite du supermarché. Dans « l’appartement » on devine ce qui s’y dit…
  • Vidéo du casting. Quatre petits aperçus, sans commentaire, sans grand intérêt
C’est à mes yeux d’occidental quelque chose qui m’échappe totalement. Une jeune fille Ayse feint un mariage avec un jeune homme pour devenir la seconde femme de son père. En accord complet avec la première épouse Fatma, qui a d’ailleurs tout organisé. Je vous laisse imaginer les tensions que cela provoque au sein d’une famille où la fille aînée ignore complètement la présence de la nouvelle épouse, la traite en étrangère, en domestique, tandis que la mère, malade, lui tend la main et le sourire.   L’intégration est passée par là, et désormais pour ce clan turc solidement installé en…

Review Overview

Le film
Les bonus

Vu le décalage culturel, on ne peut qu’essayer de comprendre le cheminement de cette famille. Le réalisateur est assez précautionneux dans sa mise en scène pour nous aider à y voir très clair et le rôle des femmes est exceptionnel.

Avis Bonus : Plusieurs angles ( making of, entretien, scènes coupées.. ) et c'est le plus souvent intéressant

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Sans Rien savoir d’elle » de Luigi Comencini. Critique cinéma

On ne sait rien d'elle, effectivement. Une raison suffisante pour la découvrir

Laisser un commentaire