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« Un balcon sur la mer » de Nicole Garcia. Critique dvd

Synopsis: Dans le sud de la France, Marc, marié et père de famille, mène une vie confortable d’agent immobilier. Au hasard d'une vente, il rencontre une femme au charme envoûtant dont le visage lui est familier. Il pense reconnaître Cathy...

La fiche du DVD

Le film : "Un balcon sur la mer"
De : Nicole Garcia
Avec : Jean Dujardin, Marie-Josée Croze, Sandrine Kiberlain, Michel Aumont
Sortie le : 20/04/2011
Distribution : Europacorp
Durée : 1 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film
Les bonus

Elle a filmé les sentiments, au plus près, et débusqué le désarroi de ses hommes égarés. Nicole Garcia a eu beaucoup d’hommes dans ses films et cette fois  Jean Dujardin sous le charme interprète parfaitement  la partition composée par la réalisatrice.

Marc est un individu fragile, en quête d’une identité ébréchée par les souvenirs. Quand l’Algérie n’était plus tout à fait Française, qu’il a fallu abandonner son enfance, et laisser sa mémoire en jachère.

L’histoire vous taraude jusqu’à la mort. Et même bien avant quand au hasard d’une rencontre professionnelle, le passé vous rappelle le regard d’une petite fille.

Ce premier amour réapparu sous les traits d’une belle femme. L’homme hésite, se méfie de sa mémoire et se préserve de tout emballement excessif. Marié, père d’une petite fille, situation confortable, il hésite à franchir le pas vers cette apparition, d’autant plus énigmatique que dans son sillage, le vent efface tout. Jusqu’à sa propre adresse.

Nicole Garcia s’exerce maintenant à un autre exercice. Celui du mystère et du trouble, où se mêle une arnaque, doublée d’un chantage.  C’est du moins ce que j’ai cru comprendre autour de cette aventurière prénommée Marie-Jeanne (une étonnante Marie Josée Croze)  qui pour mieux dissimuler ses véritables intentions a changé la couleur de ses cheveux.

La brune est façonnée Sharon Stone sous hypnose hitchcockienne. C’est très périlleux, surtout que Nicole Garcia n’a pas la maîtrise nécessaire pour mener de front autant d’histoires entremêlées, de parallèles indistinctes, et de destins croisés.

Là j’ai  perdu les pédales, tentant vainement de me raccrocher à un indice, autour de la manipulation que semble diriger l’homme de sa vie.

Mais quel est le véritable homme de sa vie ? Qui joue avec qui, et où sont les faux-semblants ? Ces questions, Jérôme Salle les résout parfaitement dans «  Anthony Zimmer » . Ici elles restent sans réponse. Sinon par le final un rien alambiqué, comme si Nicole Garcia courait elle-même après sa propre histoire. Confuse, et si lointaine …

Les suppléments

  • Une scène coupée, intéressante, mais effectivement très démonstrative sur «  les blessures de l’enfance. En fin de compte ça revenait à parler de la culpabilité, ce que je ne voulais pas ».
  • Le personnage de Marie-Jeanne. Un fantasme, reconnaît Nicole Garcia, «  ce blond artificiel et enfantin ». Où l’on voit la comédienne sous toutes les coutures, des essais pour déterminer le profil de cette femme fatale et vulnérable. « C’est la blondeur de sa jeune amie morte dont elle porte le secret ».
  • Les essais des enfants. Une belle séquence avec Jean Dujardin , puis la première rencontre entre Solène Forveille et , Emma Maynadie , les deux petites filles du film qui sont parfaites à l’image du petit garçon , interprété par Romain Millot , qui adulte deviendra ….Jean Dujardin. On le voit lors d’un essai très convaincant.
Solène Forveille et Romain Millot, le bonheur de l’enfance, joliment interprété
  • Oran. La ville où le film a été tourné, celle de l’enfance de Nicole Garcia qui en parle encore aujourd’hui avec beaucoup d’émotion. « C’est le cinéma qui m’a offert ce chemin de retour. (…) Quand le personnage de Jean Dujardin y retourne et pleure devant la grille de la maison, je sais de quelle émotion il s’agit ». Sur les mêmes images ( étonnant procédé ) c’est autour de Jacques Fieschi, le scénariste de se rappeler la ville de sa naissance. «  Dans une autre ville, on aurait pas eu cette puissance de la déchirure, de l’oubli, l’émotion puissante de l’identité ».
  • La droguerie. «  La droguerie universelle, c’était le nom du magasin de mon père à Oran. En lui donnant le même nom dans le film c’était une façon de le lui dédier. On aurait pu y tourner mille séquences ».
Elle a filmé les sentiments, au plus près, et débusqué le désarroi de ses hommes égarés. Nicole Garcia a eu beaucoup d’hommes dans ses films et cette fois  Jean Dujardin sous le charme interprète parfaitement  la partition composée par la réalisatrice. Marc est un individu fragile, en quête d’une identité ébréchée par les souvenirs. Quand l’Algérie n’était plus tout à fait Française, qu’il a fallu abandonner son enfance, et laisser sa mémoire en jachère. L'histoire vous taraude jusqu’à la mort. Et même bien avant quand au hasard d’une rencontre professionnelle, le passé vous rappelle le regard d’une petite fille. https://www.youtube.com/watch?v=yIjjqZvNGH8…

Review Overview

Le film
Les bonus

Nicole Garcia que j'apprécie en tant que comédienne , m'a toujours bien intéressé derrière la caméra. Mais cette fois il me semble qu'elle avait les épaules trop frêles pour mener cette quête personnelle liée à une ou plusieurs arnaques immobilières, je n'ai pas très bien compris .

Avis Bonus : Avec les essais d'enfants, j'aime bien la séquence sur la ville d'Oran vue par la réalisatrice, mais aussi le scénariste. Tous deux y sont nés .

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