Le célèbre couple à l'origine du cinéma indépendant aux USA réuni dans un coffret trois films "Le petit fugitif" qui donnera naissance à la Nouvelle Vague, "Lovers and Lillipops" et "Wedding and babies" , tout aussi fondateurs d'un nouveau genre du septième art.
La fiche du DVD

Le film
Les bonus
Une page d’histoire du cinéma qu’imprime Morris Engel sur l’aventure de Lennie et de son petit frère Joey . Partie deux jours au chevet de leur grand-mère, sa mère lui confie la garde de son petit frère . Mais Lennie a bien d’autres projets .
Pour s’en débarrasser, il imagine un petit jeu dans un terrain vague. Joey prend peur et se réfugie dans un parc d’attractions, qu’il découvre avec une candeur déconcertante, ne pensant plus à son geste .

Un petit budget, une caméra spécialement fabriquée pour le film, des comédiens amateurs, une équipe technique réduite à trois ou quatre personnes dont Ruth Orkin l’épouse d’Engel avec qui il signera dans le même esprit « Lovers and Lollipops » et « Wedding and Babies » également dans ce coffret . La naissance du cinéma indépendant américain.
Alain Bergala dit que le septième art a connu trois grandes périodes dans les années 50 . D’abord un volet italien ( « Le Voleur de bicyclette » et « Rome ville ouverte» de Vittorio de Sica ) suivi par « Le petit fugitif » en 1953 préfiguration de la Nouvelle Vague française.
Truffaut le répètera souvent qu’ « elle n’aurait jamais vu le jour sans ce film , qui nous a montré la voie de la production indépendante » .
Bergala explique alors comment « Les Quatre cents coups» de François Truffaut et « Pierrot le Fou » de Godard s’inscrivent dans la continuité du film de Morris Engel. Une démonstration limpide à laquelle tout un chacun peut ajouter son petit clin d’œil . Personnellement la scène de la plage où le grand frère recherche ses vêtements m’a beaucoup fait penser à Jacques Tati .
Cette plage qui avec le parc d’attractions fournit au réalisateur de nombreux prétextes pour mener à bien cette histoire séquencée selon les humeurs du héros, un bout d’chou gaillard au possible et qui à la fête foraine ne manque pas d’entrain .
Au chamboule tout ou au base ball , il est impayable . Il s’appelle Richie Andrusco et on aimerait bien savoir ce qu’il est devenu .
En attendant , lors du retour de la mère ,tout est bien qui finit bien , dans une scène ultime et formidable que l’on rapprocherait peut-être de … A vous de voir !
- COFFRET MORRIS ENGEL / RUTH ORKIN
LE PETIT FUGITIF (1953)
LOVERS AND LOLLIPOPS (1956)
WEDDINGS AND BABIES (1958)
Nombreux suppléments inédits
Dont « Morris Engel , l’indépendant » ( 29 mn ) où sa fille Mary raconte le père et le cinéaste . De nombreux témoignages et photos agrémentent ce parcours , doublé dans un second bonus par « Ruth Orkin, images de la vie » (18 mn ) . Cette fois Mary Engel évoque la carrière de sa mère , icône de la photographie américaine . On lui doit notamment le célèbre cliché « American girl in Italy ».
j’ai eu la chance de voir Le Petit Fugitif lors de sa rediffusion l’année dernière en salle et j’en ai été bouleversé, particulièrement pour son noir et blanc très sensible, qui annonce je pense plus les films de Bogdanovitch que ceux de la Nouvelle Vague…
Bogdanovitch pourquoi pas ? Mais ce sont les Truffaut et consorts qui ont revendiqué l’héritage
pour le filmage, l’écriture du scénario et la règle de l’unité . Dans les bonus du dvd, on reprend tout
ça par le détail et ça devient évident . Mais Bogdanovitch, pourquoi pas , on est toujours influencé ….