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« Bombay rose » de Gitanjali Rao. Critique cinéma-VOD

  • VOD le 6 Août
  • De Gitanjali Rao
  • Durée : 93mn
  • Langue: Hindi
  • Sous-titre : Français
  • Éditeur Jour2fête

L’histoire : Kamala, vingt-et-un ans, migrante originaire du Madhya Pradesh vit à Bombay. Elle habite une cabane au bord de la plage de Juhu avec son grand-père et sa jeune sœur. La journée, elle tresse des guirlandes de jasmin pour faire vivre sa famille. De l’autre côté de la rue, un autre vendeur de fleurs, Salim, dix-neuf ans, venu du Cachemire, ne la quitte pas des yeux.

  • Film

Personnellement, la romance impossible qui se joue entre une jeune femme hindoue et un vendeur de fleurs, musulman, ne m’intéresse pas trop. Ce qui se noue autour de ce récit apparaît plus évident. Le travail des enfants réprimé dans une ville où grouille la misère. Le droit de culte. La liberté d’expression. L’émancipation des femmes.

L’écho de ces thèmes maintes fois traités ici et là porte une autre tonalité sous le regard de Gitanjali Rao, qui depuis toujours peint plan par plan chacune de ses œuvres.

Après cinq films d’animations, elle dévoile ainsi son premier long-métrage entièrement peint à la main.

Il lui a demandé six années de travail :  l’écriture du film, la peinture des plans, l’animation et le montage.

Le résultat est assez mirifique dans la construction qui se dégage d’un art graphique nullement freiné par la narration et les dialogues savoureux accordés à la dynamique des plans.

Les séquences chez l’antiquaire qui drague une vieille comédienne toujours pleine d’entrain sont magnifiques. Mme D’Sousa l’envoie gentiment balader. C’est drôle. De sa boutique, les enfants imaginent aussi des histoires merveilleuses que l’horloger se charge de réveiller en redonnant vie à des jouets d’une autre époque.

La belle insouciance au cœur des turpitudes administratives et de la répression policière. Les enfants qui travaillent (librement semble-t-il ) sont poursuivis et les cabarets de la nuit ferment les uns après les autres. Kamala y dansait . Pour faire vivre sa petite famille, il ne lui reste que son commerce de guirlandes .

Son amoureux  transi par la découverte de sa double vie commence à s’éloigner.

Des rêves s’effacent, des amours interdites, des religions bafouées, Gitanjali Rao les accompagne malgré tout de ces chansons indiennes qui font se lever le matin et coucher le soleil sur des mers de légende.

VOD le 6 Août De Gitanjali Rao Durée : 93mn Langue: Hindi Sous-titre : Français Éditeur Jour2fête L'histoire : Kamala, vingt-et-un ans, migrante originaire du Madhya Pradesh vit à Bombay. Elle habite une cabane au bord de la plage de Juhu avec son grand-père et sa jeune sœur. La journée, elle tresse des guirlandes de jasmin pour faire vivre sa famille. De l’autre côté de la rue, un autre vendeur de fleurs, Salim, dix-neuf ans, venu du Cachemire, ne la quitte pas des yeux. Film :  Personnellement, la romance impossible qui se joue entre une jeune femme hindoue et un…
Le film

Après cinq films d'animations Gitanjali Rao dévoile son premier long-métrage, Bombay Rose, entièrement peint à la main. Il lui a demandé six années de travail, entre l'écriture du film, la peinture des plans, l'animation et le montage. Le résultat est assez mirifique dans la construction qui se dégage d’un art graphique nullement freiné par la narration et les dialogues bien souvent savoureux accolés à la dynamique des plans. L’histoire parait peut-être alors secondaire, bien qu’elle draine de nombreux sujets brûlants dans ce Bombay où une jeune femme hindoue tombe amoureuse d’un musulman. Le travail des enfants réprimé dans une ville où grouille la misère. Le droit de culte. La liberté d’expression. L’émancipation des femmes., tous ces sujets émaillent un scénario riche d’incertitudes . Une très belle œuvre graphique doublée d’un sens narratif aigu.

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