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« The Disaster Artist » de James Franco. Critique cinéma

Synopsis: En 2003, Tommy Wiseau, artiste passionné mais totalement étranger au milieu du cinéma, entreprend de réaliser un film. Sans savoir vraiment comment s'y prendre, il se lance … et signe THE ROOM, le plus grand nanar de tous les temps. Comme quoi, il n'y a pas qu'une seule méthode pour devenir une légende !

La fiche du film

Le film : "The Disaster Artist"
De : James Franco
Avec : James Franco, Dave Franco
Sortie le : 07/03/2018
Distribution : Warner Bros. France
Durée : 104 Minutes
Genre : Drame, Comédie, Biopic
Type : Long-métrage
Le film

« Je veux que ça ressemble au Titanic » dit le réalisateur . –

« Mais ça l’est depuis longtemps » réplique le photographe.

Un film sur un film qui a fait un flop. Osé ! Une histoire vraie, et des auteurs toujours dans la nature, entre New York et Los Angeles. Ce que nous apprend le final avec une comparaison de « The Room », quelques scènes reproduites à l’identique par James Franco. Fantastique !

Le réalisateur double la mise en jouant le rôle principal comme le fameux Tommy Wiseau, étrange personnage au passé incertain. Il n’en parle jamais (et interdit d’en parler) à son meilleur ami , Greg Sestero à qui il facilite l’accession au métier d’acteur.

Wiseau est un comédien de seconde zone, refoulé par la profession. C’est pourquoi il décide de réaliser son propre film, ignorant tout des contraintes techniques et artistiques. Mais ce qu’il possède vaut tous les diplômes, toutes les connaissances : de l’argent à millions. « Un puits sans fond » murmure le banquier au technicien inquiet de la tournure des événements.

Affublé du second rôle, Greg Sestero l’est tout autant au fil d’un tournage de plus en plus anarchique. Il est amoureux et Tommy n’apprécie guère la compagnie de la jeune femme (Alison Brie). Sur le plateau les dissensions voient le jour, et l’équipe se fatigue elle aussi des inconséquences du patron. Ce dont s’amuse le réalisateur (le vrai), bienveillant à l’égard de son héros qu’il manipule avec maestria.

Devant et derrière la caméra, James Franco fait un grand numéro avec son petit frère Dave qui joue comme il se doit les seconds couteaux. Raccord parfait sur l’équipe et le ton d’une comédie aussi dramatique que brillante. L’exemple de Seth Rogen, le directeur de la photo, dans un rôle plus discret est bluffant.

Le film aura son avant-première, prétexte à de nouvelles incartades du héros qui comprend bien tard la vanité de son entreprise et la vacuité d’un milieu partagé entre le rire et les pleurs. On lui fera croire au succès mais le film qui aurait coûté 6 millions de dollars n’en rapportera pas plus de 2.000 la première et unique semaine. Tommy Wiseau paiera pourquinze jours supplémentaires. L’argent n’était pas un problème. On ne sait toujours pas d’où il provient !

« Je veux que ça ressemble au Titanic » dit le réalisateur . - « Mais ça l’est depuis longtemps » réplique le photographe. Un film sur un film qui a fait un flop. Osé ! Une histoire vraie, et des auteurs toujours dans la nature, entre New York et Los Angeles. Ce que nous apprend le final avec une comparaison de "The Room", quelques scènes reproduites à l’identique par James Franco. Fantastique ! Le réalisateur double la mise en jouant le rôle principal comme le fameux Tommy Wiseau, étrange personnage au passé incertain. Il n’en parle jamais (et interdit d’en parler) à son…
Le film

Il n’est pas nécessaire de voir le comparatif final entre certaines scènes du vrai film et celui que James Franco réalise brillamment pour comprendre l’envergure cinématographique que représente ce film. Le réalisateur y joue avec superbe le héros malheureux d’un tournage désastreux qui conduira à l’émergence d’un nanar devenu culte « The room ». On le projette encore actuellement dans une salle à Los Angeles toutes les nuits à minuit. James Franco entraîne dans la folie de son héros, un personnage totalement habité par un monde qui le fascine mais qu’il ne contrôlera jamais. C’est tout l’antagonisme d’une histoire très bien écrite et tout aussi bien interprétée.

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