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« Border line » de Juan Sebastián Vásquez et Alejandro Rojas. Critique ciné

  • 1 mai 2024 en salle
  • 1h 17min
  • | Drame, Thriller |
  • Avec Alberto AmmannBruna CusíBen Temple, Laura Gomez

L’histoire : Projetant de démarrer une nouvelle vie aux États-Unis, Diego et Elena quittent Barcelone pour New-York. Mais à leur arrivée à l’aéroport, la Police des Frontières les interpelle pour les soumettre à un interrogatoire. D’abord anodines, les questions des agents se font de plus en plus intimidantes. Diego et Elena sont alors gagnés par le sentiment qu’un piège se referme sur eux…

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

A l’arrivée à l’aéroport de New-York, c’est déjà stressant. En provenance de Barcelone, Diego et Elena s’y sont préparés. Pas mal de questions, parfois étranges, les papiers à la loupe, des regards furtifs, et pas un mot …

Puis, passez votre chemin. Logiquement.

Car celui de Diego et Elena s’arrête déjà là, ou presque. Quelques bureaux plus loin les attendent, informations complémentaires leur explique-t-on succinctement.

Elena s’énerve à demi-mots , Diego temporise ( Alberto Ammann). D’origine vénézuélienne, un peu plus suspect que la moyenne ? La jouer conciliant, ne pas heurter, encore moins provoquer…

Le couple s’interroge en silence, se souvient d’un passeport volé, ou perdu, ils ne savent plus. On leur posera bien la question , un peu plus tard , une parmi tant d’autres embusquées dans un système contraint, où les issues de secours se ferment les unes après les autres.

Rien ne doit échapper aux agents de l’immigration qui semblent bien connaître leur histoire. Particulièrement celle de Diego, un brin empêtré dans son passé qu’Elena parait découvrir.

Pas de souci à priori marmonne l’Agent Barrett aussitôt relayé par sa collègue Vasquez qui va même pour les rassurer puiser dans sa propre famille l’histoire de petits trafics. Le rapport, Diego ne comprend pas.

Mais le ton est insidieux, menaçant parfois. On les suit au mot près, tension partagée, attention redoublée. C’est tendu, tordu .Mentalement je reporte mon prochain voyage en avion.

Et coche les noms de Juan Sebastián Vásquez et Alejandro Rojas pour leur mise en scène fouineuse. Classique dans la formulation , inquisitrice dans la maltraitance. Elle ne vous lâchera pas.

Alberto Ammann et Bruna Cusí y naviguent à vue, justes dans la vérité de leurs personnages si communs

Un premier film qui en dit le minimum et en fait le maximum jusqu’à l’issue improbable . On ne rentre pas impunément sur le sol américain . Diego et Elena s’en souviendront. Le spectateur aussi.

1 mai 2024 en salle 1h 17min | Drame, Thriller | Avec Alberto Ammann, Bruna Cusí, Ben Temple, Laura Gomez L'histoire : Projetant de démarrer une nouvelle vie aux États-Unis, Diego et Elena quittent Barcelone pour New-York. Mais à leur arrivée à l’aéroport, la Police des Frontières les interpelle pour les soumettre à un interrogatoire. D'abord anodines, les questions des agents se font de plus en plus intimidantes. Diego et Elena sont alors gagnés par le sentiment qu'un piège se referme sur eux... Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article A l’arrivée à l’aéroport de New-York, c’est déjà stressant. En provenance de Barcelone,…
Le Film

Le contrôle classique à l’aéroport ( celui de New-York, quand même) vire au cauchemar pour ce couple de barcelonnais, lui vénézuélien, elle espagnole en quête du « paradis » américain. On les soupçonne certainement d’un fait particulier pour les entraîner dans un complément d’enquêtes qui bafoue la vie privée. Et insinue un passé qui n’est peut-être pas celui officiellement affiché. Pour elle, pour lui ? Tout s’entremêle habilement de la part des agents enquêteurs qui jouent au jeu traditionnel du chat et de la souris au cours d’un interrogatoire de plus en plus crispant. Mais les réalisateurs ne jouent pas. Ils nous tiennent eux aussi en respect. Et ne nous lâcheront plus . Pour leur premier film Juan Sebastián Vásquez et Alejandro Rojas signent une mise en scène qui en dit le minimum et en fait le maximum. Classique dans la formulation de l’interrogatoire policier, inquisitrice dans la maltraitance. Jusqu’à l’issue improbable . Un coup de théâtre au cinéma, ça ne manque pas de classe.

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Un commentaire

  1. Huis clos angoissant pour ce jeune couple en quête d’une nouvelle vie américaine.
    Pour qui a déjà passé les contrôles douaniers de l’aéroport de New York, comprend que cette histoire sent le vécu!
    Alberto Amman a l’air tendu , trop?
    Leurs regards n’ont pas besoin de paroles pour comprendre leur désarroi, leur angoisse, leur surprise.
    On se plaît à imaginer la suite de leur couple…

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