Accueil » A la une » « Il pleut dans la maison » de Paloma Sermon-Daï . Critique cinéma

« Il pleut dans la maison » de Paloma Sermon-Daï . Critique cinéma

  • 3 avril 2024 en salle
  • 1h 22 mn / Drame
  • Avec Purdey Lombet, Makenzy Lombet, Donovan Nizet

L’histoire : Purdey, dix-sept ans, et son frère Makenzy, quinze ans, sont livrés à eux-mêmes . Purdey fait des ménages dans un complexe hôtelier, Makenzy se fait un peu d’argent en volant des touristes. Entre l’insouciance de l’adolescence et l’âpreté de la vie adulte, ils devront se soutenir l’un l’autre dans ce voyage d’une douceur déchirante, qui semble bien être le dernier été de leur jeunesse.

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

 

  • 62e Semaine de la critique : Prix French Touch du Jury,

Ils ne se lâchent pas, complices jusque dans les regards, même si l’un le détourne quand la tâche s’avère trop compliquée. C’est Makenzy pourtant très à l’écoute de sa grande-sœur Purdey quand elle tente de le ramener sur le droit chemin.

Il n’est pas vraiment de travers, mais quelques larcins , des vélos revendus à la hâte avec son copain , pas plus malin. Makenzy a bien des défauts, sauf celui de médire de sa mère contrairement à sa sœur qui pense qu’ils seraient bon qu’ils vivent à l’écart du foyer instable

Le père on n’en sait rien …

Ça fume beaucoup à table et la mère boit beaucoup de bière . Elle va disparaître, ils en ont l’habitude , crise existentielle familiale. Chronique.

Purdey travaille comme femme de ménage , et voit depuis sa fenêtre les touristes en famille se divertir. Ce monde qu’elle aimerait rejoindre et dont la cinéaste Paloma Sermon-Daï, tente de lui ouvrir les portes.

Les jeunes interprètes s’y engouffrent avec envie  ( Purdey et Makenzy Lombet , réellement frère et sœur ) sans jamais assumer pleinement leurs personnages. Comme engourdis par la chaleur estivale du moment, et le farniente qui l’accompagne.

Mais la météo n’est qu’un pis-aller dans l’inconfort scénique où nous plonge la réalisatrice, qui peine à mener sa compagnie jusqu’au bout de ses résolutions.

Si l’attachement au duo devenu presque un couple force l’intérêt du sujet, il demeure malgré tout exsangue . Nullement abouti dans cette perspective familiale esquissée à l’origine  dans l’oubli plus que dans l’absence, marque probante du dysfonctionnement du foyer.

Paloma Sermon-Daï prend fait et cause pour la fratrie, sans trop s’aventurer dans le hors-cadre, où pourtant elle laisse paraître d’autres intentions. Je pense à la vive altercation du frère avec un jeune bruxellois en vacances dans la région.

Makenzy sort de ses gongs, frise la correctionnelle …. Et puis le temps reprend son cours …

3 avril 2024 en salle 1h 22 mn / Drame Avec Purdey Lombet, Makenzy Lombet, Donovan Nizet L'histoire : Purdey, dix-sept ans, et son frère Makenzy, quinze ans, sont livrés à eux-mêmes . Purdey fait des ménages dans un complexe hôtelier, Makenzy se fait un peu d’argent en volant des touristes. Entre l’insouciance de l’adolescence et l’âpreté de la vie adulte, ils devront se soutenir l’un l’autre dans ce voyage d’une douceur déchirante, qui semble bien être le dernier été de leur jeunesse. Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article   62e Semaine de la critique : Prix French Touch du…
Le film

C’est l’attachement d’une sœur à son frère qui retient particulièrement l’attention dans cette relation familiale qui bat sérieusement de l’aile. La mère, une fois encore est partie on ne sait où ( elle reviendra, mais dans quel état ?... ) et la fratrie doit alors se reconstituer. Makenzy a bien des défauts, sauf celui de médire de sa mère contrairement à sa grande sœur qui souhaite vivement prendre le large. Si le duo devenu presque un couple force l’intérêt, il demeure malgré tout exsangue . Nullement abouti dans cette perspective familiale esquissée à l’origine  dans l’oubli plus que dans l’absence, marque probante du dysfonctionnement du foyer. Paloma Sermon-Daï prend fait et cause pour la fratrie, sans trop s’aventurer dans le hors-cadre, où elle avait semble-t-il encore beaucoup à dire …

User Rating: 3.65 ( 2 votes)

Voir aussi

« Le Temps d’aimer » de Katell Quillévéré. Critique cinéma-dvd

"Réparer les vivants" disait-elle dans son précédent film . Elle confirme, elle sublime

Laisser un commentaire