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« On ira » de Enya Baroux |. Critique cinéma

  • 12 mars 2025 en salle
  • 1h 37min
  • Comédie dramatique
  • Par Enya Baroux, Martin Darondeau
  • Avec Hélène Vincent, Pierre Lottin, David Ayala, Juliette Gasquet

L’histoire : Marie, 80 ans, veut partir en Suisse pour mettre fin à ses jours. Mais au moment de l’annoncer elle panique et invente un énorme mensonge. Prétextant un mystérieux héritage à aller chercher en Suisse, elle propose à Bruno, son fils irresponsable, et Anna sa petite-fille en crise d’ado,  de faire un voyage tous ensemble.

Complice hasardeux, Rudy, un auxiliaire de vie prend le volant du vieux camping-car familial …

  • Festival de l’Alpes d’Huez : Hélène Vincent, Juliette Gasquet , prix d’interprétation féminine

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  • Le Film

La fin de vie, on ne s’en lasse pas. Une fois de plus sur les rails du cinéma, mais cette fois déviée de sa trajectoire initiale, sur un mode fantaisiste. Marie ne voit pas comment annoncer sa décision à son grand gamin , Bruno complètement hors-sol, et à sa petite fille Anna  à l’adolescence plus que boutonneuse.

Aussi les convie-t-elle dans une expédition où il est question d’exotisme ( la Suisse ) et d’un héritage qui fait saliver le fameux Bruno, toujours en quête d’argent. Rudy qui passait par là se voit confier le camping-car familial. Auxiliaire de vie à la ramasse, il voit là l’opportunité d’oublier un temps ses soucis.

Pour une expédition familiale à destination humanitaire, où l’idée du suicide assisté ainsi traitée, paraît séduisante. Le personnel est tout aussi convaincant, emmené par une Hélène Vincent qui n’en finit pas de façonner son personnage à hauteur des circonstances.

Heureuse, triste, défaitiste, puis revigorée, la voici Marie au cœur d’un périple qui malheureusement tourne vite à la foire d’empoigne, entre père et fille.

Bruno ( David Alaya) ne sait pas comment agir à son égard quand Anna en rajoute question provoc. Juliette Gasquet est rès à l’aise .Ca braille beaucoup, ça gesticule pour un rien, jusqu’à l’heure de vérité qui sonne alors un peu faux.

Marie aimerait tant que son fils et sa petite fille posent un peu les armes …

Le sujet principal est encore à peine abordé.

Seule la posture de Marie permet de définir un environnement, pourtant lui aussi à peine esquissé ( modalité, financement, législation … ) . Pour aborder d’autres thématiques comme la paternité, l’éveil féminin, ou l’hospitalité , qui ici s’opère dans des clans marginaux de notre société.

Ainsi, pleine de bonnes intentions , Enya Baroux échoue à force d’éviter le drame dans un tableau effectivement très anxiogène . Elle peine par ailleurs à tenir ses acteurs dans la bonne direction. Chacun semble jouer sa propre partition…

Pierre Lottin, la troisième roue du camping car, dans un rôle qui au cinéma lui ressemble beaucoup ces derniers temps

 

Hélène Vincent avait déjà abordé ce genre de situation avec le film de Stéphane Brizé «  Quelques heures de printemps ».

Sur un même sujet délicat et douloureux, le réalisateur ne défendait aucune thèse. Il racontait simplement et le faisait bien… 

12 mars 2025 en salle 1h 37min Comédie dramatique Par Enya Baroux, Martin Darondeau Avec Hélène Vincent, Pierre Lottin, David Ayala, Juliette Gasquet L'histoire : Marie, 80 ans, veut partir en Suisse pour mettre fin à ses jours. Mais au moment de l’annoncer elle panique et invente un énorme mensonge. Prétextant un mystérieux héritage à aller chercher en Suisse, elle propose à Bruno, son fils irresponsable, et Anna sa petite-fille en crise d’ado,  de faire un voyage tous ensemble. Complice hasardeux, Rudy, un auxiliaire de vie prend le volant du vieux camping-car familial … Festival de l'Alpes d'Huez : Hélène…
Le film

Parler de la fin de vie, en évoquant un voyage en Suisse pour y signer les papiers d’un héritage inexistant, l’idée me plaisait beaucoup, autour d’Hélène Vincent , en vieille dame ne supportant plus ses souffrances . Son entourage parait inconséquent et prêt ainsi à gober la fantaisie qui malheureusement ne possède pas les ressorts nécessaires pour nous mener jusqu’à la destination finale. En raison des différentes étapes qui jalonnent le périple, dont un arrêt bowling qui embourbe bien le propos , suivi d’une halte dans un camp gitan, où la réalisatrice ne cesse de nous répéter que l’hospitalité de ces gens là est du pain béni. Ainsi pleine de bonnes intentions , Enya Baroux .échoue par trop d’attention à vouloir ne pas dramatiser un tableau effectivement très anxiogène dans son cadre. Elle peine par ailleurs à tenir ses acteurs dans la bonne direction. Chacun semble jouer sa propre partition…

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