L’histoire : Cécile s’apprête à réaliser son rêve, ouvrir son propre restaurant gastronomique. Mais elle doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l’infarctus de son père. Loin de l’agitation parisienne, elle croise son amour de jeunesse.
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Le court métrage éponyme dont s’inspire Amélie Bonnin ne m’avait pas emballé. J’espérais sur la longueur trouver des motifs de satisfaction, qui malheureusement, une fois la première demi-heure passée, deviennent illusoires.
La réalisatrice reprend les mêmes personnages principaux, les mêmes acteurs ( Bastien Bouillon-Juliette Armanet ) , en inversant les rôles du garçon et de la fille. Cette fois, c’est elle qui prend la vedette parisienne sur son ancien amour de jeunesse, resté au village et devenu garagiste.
Cécile, couronnée par Top chef s’apprête à ouvrir un restaurant gastronomique, quand l’infarctus de son père, la conduit à revenir au « Routier » de ses parents. Pour prendre des nouvelles et donner un coup de main, tant la situation est critique.
Un bon point du film, la tension permanente entre la fille et le père que François Rollin joue comme « pour de vrai » .
Au fond de sa cuisine, dans le noir, pensant être seul, il assure avec brio l’une des meilleures séquences chantées ( « Mourir sur scène » ) . Son épouse à fort à faire, et Dominique Blanc, le fait très, très bien .
Amélie Bonnin emprunte ce style musical au film d’Alain Resnais « On connait la chanson » mais peine à recentrer son propos sur les airs retenus. Trop prévisibles, voire téléphonés, à l’image de « Cécile ma fille » pourtant de circonstance dans ce récit contrarié sur un avortement possible.
L’un des thèmes abordés par la réalisatrice qui confie à Juliette Armanet le soin d’évoquer le sujet au cœur de ses retrouvailles avec son ancien copain . La chanteuse assume parfaitement son premier rôle au cinéma, et Sébastien Bouillon lui répond avec aisance.

Ils semblent pourtant souvent empruntés dans cette mise en scène qui ne va jamais au bout de ses intentions, trop raisonnables peut-être, et sans envergure notoire. Plusieurs séquences passent à côté de la plaque, et notamment celle de la patinoire, qui patine effectivement, mais pas dans le bon sens.
- « Partir un jour » d’Amélie Bonnin, le court-métrage
Le Film
Amélie Bonnin reprend son court métrage ( César 2023 ) pour le développer dans un ordre un brin différent de l’original, mais tout aussi peu convaincant, tant la mise en scène se cadenasse et ne libère ses intervenants que par la grâce de leur talent. Sébastien Bouillon, en garagiste sympathique l’est tout autant dans son personnage qui autrefois fut amoureux de Cécile ( Juliette Armanet) la restauratrice parisienne de retour au pays, pour des raisons familiales. Elles sont tout à fait valables pour la confrontation qu’elle ordonne avec son père joué brillamment par François Rollin , et je pense, détenteur de la meilleure scène chantée et adaptée pour la circonstance au fond de sa cuisine : « Mourir sur scène ». Amélie Bonnin emprunte ce style musical au film d’Alain Resnais « On connait la chanson » mais peine à recentrer son propos sur les airs retenus. Dans une mise en scène qui ne va jamais au bout de ses intentions, trop raisonnables peut-être, sans envergure notoire.