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« Le virtuose » de François Girard. Critique Blu ray

Synopsis: Stet, jeune orphelin de 11 ans tourmenté par la mort de sa mère, quitte sa petite ville du Texas et voit sa vie bouleversée. Il est admis à l'internat du National Boychoir, qui abrite l'une des chorales les plus réputées du pays. Personne ne s'attend à ce que ce jeune garçon solitaire et rebelle puisse révéler des capacités vocales hors du commun.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Le Virtuose"
De : François Girard
Avec : Dustin Hoffman, Kathy Bates, Eddie Izard, Kevin McHale, Joe West
Sortie le : 16 septemb 2015
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 99 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Meilleur dvd Septembre 2015 (4 ème )

C’est un Billy Elliot à sa façon. Le gamin est orphelin. Sa mère vient de mourir et son père ne l’a jamais vu. Stet a 12 ans et retient sa colère dans une solitude totalement revendiquée.Même pas un enfermement, à peine rebelle, mais jamais apprivoisé, malgré les efforts d’une professeur qui remarque ses talents vocaux.

Son arrivée dans la plus prestigieuse des écoles du chant en Amérique ne change rien à l’affaire. Ce n’est pas forcément ce qu’il recherchait, mais ça ou une famille d’accueil...

Rien d’idyllique donc dans cette ascension d’un ado qui  ne fait pas grand-chose pour s’intégrer, avec il est vrai quasiment un trimestre de retard sur des élèves déjà bien aguerris. Stet traîne sa misère sans véritable ostentation, ni plainte, ni regret.La caméra de François Girard lui donne raison. Elle le suit patiemment sans jamais chercher l’esbroufe ou l’éclat.

Garrett Wareing, Kevin McHale photo.Le-Virtuose.174315

C’est une histoire bien racontée, et bien servie par les chants du programme scolaire dont  le «  Spem in alium » de Tallis ou «  Pie Jesu »  qui me donnent encore des frissons.

La transmission, l’apprentissage, les rapports avec Carvelle, le chef des chœurs (extraordinaire Dustin Hoffman), on pense un peu à Whiplash, mais l’intensité n’est pas la même. Carvelle n’est pas un tyran, mais un esthète avant tout et si le beau n’est pas au rendez-vous il patiente, à sa manière. Une sévérité silencieuse, une ardeur contenue. Stet arrivera à le cerner.

Mais les choristes ne lui font pas forcément de cadeau.C’est le petit dernier, il ne colle pas à l’image de l’établissement. Surtout qu’au fil du temps le jeune garçon affine sa technique et la voix prend toute sa valeur. Il devient un candidat sérieux  jusqu’à ce qu’une  sourde rivalité naisse avec le soliste en titre.

Kathy Bates est la directrice de l'école, elle est très touchante

Kathy Bates est la directrice de l’école, elle est très touchante

Un schéma assez classique dans ce type de confrontation  que le réalisateur évoque avec une tranquille assurance de l’ellipse et de l’entre deux phrases.

On lit aisément entre les images les histoires qu’il nous raconte avec une sensibilité jamais forcée, une tension naturelle. J’avoue qu’à son premier concert en solo j’avais autant les trouilles que lui. De nouveaux frissons. C’est dire l’impact de la mise en scène, la fébrilité de l’instant que le cinéaste retranscrit avec une parfaite cohérence.

Garrett Wareing n’est pas étranger à cette atmosphère de bien-être et d’incertitudes, les premiers instants de l’adolescence. L’histoire du méchant petit canard pas si mauvais, il nous la raconte avec le brio de son enfance. Une première apparition au cinéma, tout aussi brillante.

Meilleur dvd Septembre 2015 (4 ème ) C’est un Billy Elliot à sa façon. Le gamin est orphelin. Sa mère vient de mourir et son père ne l’a jamais vu. Stet a 12 ans et retient sa colère dans une solitude totalement revendiquée.Même pas un enfermement, à peine rebelle, mais jamais apprivoisé, malgré les efforts d’une professeur qui remarque ses talents vocaux. Son arrivée dans la plus prestigieuse des écoles du chant en Amérique ne change rien à l’affaire. Ce n’est pas forcément ce qu’il recherchait, mais ça ou une famille d’accueil... Rien d’idyllique donc dans cette ascension d’un ado qui …
Le film

Le réalisateur canadien réussit totalement un film que l’on a peut-être vu une dizaine de fois : l’histoire du méchant petit canard, qui se révèle être tout autre, une fois dans son propre univers. Ici c’est le chant qui sauve un jeune orphelin, peu enclin à la discipline et au respect des aînés. Pourtant Stet va imposer sa silhouette et sa voix au milieu d’une des plus grandes écoles américaines de chant. Malgré les traquenards de ses petits collègues, et la sévérité du corps enseignant, il devient un candidat sérieux  jusqu’à ce qu’une  sourde rivalité naisse avec le soliste en titre. Un schéma assez classique dans ce type de confrontation  que le réalisateur évoque avec une tranquille assurance de l’ellipse et de l’entre deux phrases. On lit aisément entre les images les histoires qu’il nous raconte avec une sensibilité jamais forcée, une tension naturelle. Dustin Hoffman est remarquable en chef de chœur tandis que pour sa première apparition à l’écran Garrett Wareing, dans le rôle-titre tient une partition exemplaire. Il est quasiment de tous les plans …

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