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« La Famille Asada » de Ryôta Nakano. Critique cinéma

  • 25 janvier 2023 en salle
  • 2h 07min
  • Avec Kazunari Ninomiya, Haru Kuroki, Satoshi Tsumabuki

L’histoire : Dans la famille Asada, chacun a un rêve secret : le père aurait aimé être pompier, le grand-frère pilote de formule 1 et la mère se serait bien imaginée en épouse de yakuza ! Masashi, lui, a réalisé le sien : devenir photographe. Grâce à son travail, il va permettre à chacun de réaliser que le bonheur est à portée de main.

  • Le Film : 

La famille au Japon, c’est quand même quelque chose. Hirokazu Kore-eda en fait une affaire ou bien la recompose, Nagisa Oshima la concentre sur un petit garçon. Et puis Ryôta Nakano avec le clan Asada sur une vision tout aussi personnelle, entre la fantaisie parentale et la gravité du moment.

Parfaitement unis, les Asada imaginaient une autre vie. Seul Masashi , le petit dernier a réalisé son projet : devenir photographe.

Une pratique qu’il met rapidement au service de ses proches en les invitant sur papier glacé à reprendre leurs rêves d’autrefois. Un pari fou : convaincre une caserne de pompiers de se prêter au jeu de la mise en scène, simuler une course sur une véritable F1, devenir femme de Yakuza

Le pouvoir de la photographie, sans limite pour cette famille un brin fantasque, mais plus forte et encore plus unie dans cette belle aventure . Seul le fils aîné Yukihiro traîne un peu les pieds, mais devant le bonheur affiché des parents, il ne refuse rien à son petit frère artiste, qu’il couve tendrement.

On a sorti les grands moyens …

Ryôta Nakano en fait un portrait sympathique, un brin amoureux, mais hésitant sur le sort qu’il peut lui réserver.

Imprévisible, si proche des gens qu’il photographie avec un profond respect. Pour un supplément d’âme et l’assurance d’une image complice. Celle qu’il recherche maintenant sur les bords de la mer , sur la côte Pacifique du Tōhoku dévastée par un tsunami plus que meurtrier.

Il y avait photographié sa première famille et la recherche parmi les amoncellements de toitures et de tôles fracassées. Dans la gravité du moment, Ryôta Nakano copie sur son héros une posture singulière, qui nous montre l’instant et sa raison d’être. Elle sera bénévole, autour des photos recueillies sous les décombres, qui aideront peut-être des gens à reprendre confiance.

Il n’est plus question de devoir, mais d’une persistance de la mémoire …

A leur donner la force de revivre au présent. C’est tout l’engagement de cet artiste doux-rêveur qui d’un clic-clac peu traditionnel façonne un outil de l’Histoire, un ressort de la mémoire, un témoignage du sacré.

L’ensemble, jamais pontifié dans la mise en scène tranquille et souvent fantaisiste du cinéaste en quête de regards vrais. Celui d’un jeune homme qui remet les images à leur place. Il est joué par Kazunari Ninomiya, parfaitement, à l’image de toute sa belle famille. Haru Kuroki, Satoshi Tsumabuki, Jun Fubuki

25 janvier 2023 en salle 2h 07min Avec Kazunari Ninomiya, Haru Kuroki, Satoshi Tsumabuki L'histoire : Dans la famille Asada, chacun a un rêve secret : le père aurait aimé être pompier, le grand-frère pilote de formule 1 et la mère se serait bien imaginée en épouse de yakuza ! Masashi, lui, a réalisé le sien : devenir photographe. Grâce à son travail, il va permettre à chacun de réaliser que le bonheur est à portée de main. Le Film :  La famille au Japon, c’est quand même quelque chose. Hirokazu Kore-eda en fait une affaire ou bien la recompose, Nagisa Oshima la concentre…
Le Film

C’est un hommage à la famille, la consécration de l’art photographique, l’un et l’autre  mêlés pour un film sensible sur la nature humaine qui prend à contre chemin, l’existence telle qu’elle nous parait se dessiner. Masashi  Asada, un jeune photographe professionnel en fait l’expérience quand après avoir réalisé sur papier glacé le rêve de ses parents ( il voulait être pompier et elle la femme d’un Yakuza ) il devient le spécialiste des photos de famille. Mais loin du clic clac traditionnel, l’artiste en fait une référence quasi sociologique avant que des circonstances tragiques ne le mènent à considérer son travail comme un outil de l’histoire, un ressort de la mémoire, un témoignage du sacré. L’ensemble jamais pontifié dans la mise en scène tranquille et souvent fantaisiste d’un cinéaste en quête de regards vrais. Celui de son héros qui remet les images à leur place, leur préserve toute leur raison d’être. La distribution est exemplaire.

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