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« 13 hours » de Michael Bay. Critique dvd

Synopsis: Face à des assaillants surarmés et bien supérieurs en nombre, six hommes vont tenter l'impossible, résister coûte que coûte et sauver à Benghazi les ressortissants américains qu’ils ont sous leur protection. Leur combat a duré 13 heures. Une histoire vraie connue bien souvent sous l’appellation «  la bataille de Benghazi ».

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "13 Hours "
De : Michael Bay
Avec : John Krasinski, James Badge Dale, Max Martini, Pablo Schreiber, David Denman
Sortie le : 16 août 2016
Distribution : Paramount Pictures
Durée : 147 minutes
Film classé : 12 ans et plus
Nombre de DVD / Blu-Ray : 2
Le film

Meilleur dvd Aout 2016 ( 2 ème )

« Plus il y a d’armes, plus on risque un malentendu ».

Au départ, une base secrète de la CIA, du côté de Benghazi. Le patron des lieux (David Costabile) attend la retraite. Il dit que chez lui tout est calme. Il voit alors  d’un très mauvais œil l’arrivée d’une équipe chargée de la protection. « Restez calmes » conseille-t-il aux six hommes et ne dérangez pas les têtes pensantes, les intellos…

Opérations de routine, surveillance à distance, le commando se frotte à la réalité du terrain, et à ses contraintes. L’ennemi est partout. Le moindre déplacement est une embuscade potentielle.

Tout est sous pression. L’alarme est permanente raconte avec forte conviction la caméra de Michael Bay qui, à l’origine, entre « Homeland » et « Démineurs » de Kathryn Bigelow s’accorde presque sur un remake de « Argo » de Ben Affleck. Mais la dimension dramatique est tout autre, qui ressert le filet de l’ennemi jusqu’aux portes de la demeure de l’ambassadeur.

On y rentre comme dans un moulin
La résidence de l’ambassadeur, on y rentre comme dans un moulin

Plus question d’exfiltration possible. Il faut résister au sein d’un dispositif très peu protégé. La première attaque, d’une violence inouïe, fatale au diplomate et à ses deux gardes du corps, incite le commando à se replier sur la base secrète de la CIA.

L’ambiance survoltée pointe du doigt les premières faiblesses d’une position difficile à tenir pour une poignée d’hommes dont les supérieurs n’imaginent pas la précarité. On leur demande de quel droit ils demandent un appui aérien ? Sona, analyste à la CIA est sidérée. ( Alexia Barlier).  C’est depuis Tripoli que l’armée prépare la riposte, et d’Italie que doivent partir les premiers renforts.

Plusieurs scènes demeurent mythiques par la vérité des images qu’elles inspirent au réalisateur qui doit se refréner pour donner à son histoire le juste tempo. A l’occasion d’une courte trêve pour des soldats qui redeviennent un temps, des hommes, des maris, des papas… Un aparté pour le spectateur également pris à la gorge par une réalité à peine imaginable. Comme cette première évacuation du personnel de la mission américaine.

Mais l’ennemi va repartir de plus belle, avec du matériel encore plus lourd, encore plus d’hommes malgré tout ceux déjà tombés au combat. C’est Fort Alamo version 2012 remarque un militaire harassé. Les renforts n’arrivent pas, se sont perdus en route, l’appui aérien se fait attendre, l’adversaire se rapproche, relève les positions puis disparaît. L’attente interminable d’une nouvelle attaque, tout est là dans ses plans nocturnes qui tournoient de mille couleurs entre le feu et le sang, les fusées éclairantes et les phares des voitures fantômes. Amies ou ennemies ?

Une atmosphère crépusculaire dans la paradoxale beauté de la nuit, la boucherie dans toute son horreur, de part et d’autre. Un film cruel, sanglant, l’un des plus vrais sur un épisode tragique de cette guerre tentaculaire. Ceux qui s’en sont sortis ont regagné leurs pénates, raconte le générique de fin. Ils sont très bien représentés par John Krasinski ,James Badge Dale, Pablo Schreiber,David Denman … Alors secrétaire d’État, Hillary Clinton a pris la responsabilité des manquements à la sécurité de ces deux sites.

 

Meilleur dvd Aout 2016 ( 2 ème ) « Plus il y a d’armes, plus on risque un malentendu ». Au départ, une base secrète de la CIA, du côté de Benghazi. Le patron des lieux (David Costabile) attend la retraite. Il dit que chez lui tout est calme. Il voit alors  d’un très mauvais œil l’arrivée d’une équipe chargée de la protection. « Restez calmes » conseille-t-il aux six hommes et ne dérangez pas les têtes pensantes, les intellos... Opérations de routine, surveillance à distance, le commando se frotte à la réalité du terrain, et à ses contraintes. L’ennemi est partout. Le moindre déplacement est…
Le film

Avant d’aborder le cœur du film le réalisateur délimite parfaitement le terrain sur lequel le drame va se nouer entre des assaillants super-armés, nombreux, et six hommes chargés de la sécurité de ce qui deviendra un Fort Alamo version très contemporaine. Une mauvaise analyse de la CIA explique l’absence de véritables protections autour de leur base, apparemment secrète, et la résidence où l’ambassadeur américain doit séjourner quelques jours. Les milices libyennes se jettent à corps perdus sur ces deux places fortes et la suite est un déluge de feu et de terreur pour le personnel encore à l’abri. Une puissance de feu qui n’en finit pas de détruire, une rage de vaincre incommensurable. La tension est chaque seconde plus insupportable et Michael Bay ne se prive pas d’en donner chaque pulsation avec un réalisme délirant. Un film cruel, sanglant, l'un des plus vrais sur un épisode tragique d’une guerre tentaculaire. Les comédiens adoptent le tempo effréné du réalisateur et le ton le plus juste me semble-t-il de ces affrontements qui tournent au carnage. Quand les armes se taisent, de part et d’autre, le constat est affligeant. Mais pas suffisant pour y mettre un terme.

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