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« Yannick » de Quentin Dupieux . Critique cinéma

  • 2 août 2023 en salle
  • 1h 07min
  • Comédie
  • Avec Raphaël Quenard, Blanche Gardin, Pio Marmaï

L’histoire : En pleine représentation de la pièce « Le Cocu », un très mauvais boulevard, Yannick se lève et interrompt le spectacle pour prendre la soirée en main

  • Le Film :

Le titre, important le titre ! Mais cette fois commun, presque banal. Et l’ affiche alors tout aussi précieuse ! Mais ici, plutôt belliqueuse. Pas envie d’aller voir plus loin.

Pourtant l’histoire, on la dit originale : un spectateur perturbe une représentation théâtrale qui ne lui convient pas … Avec des acteurs au renom rassurant dont Pio Marmaï . Il est mauvais, car c’est son rôle qui veut ça, comédien de seconde zone dans une pièce de boulevard tout aussi déclassée.

Dans le personnage de Paul Rivière, Marmaï est prodigieux ( difficile d’exceller dans la médiocrité ), et plus encore quand il lui faut quitter le registre de sa fiction théâtrale, pour jouer l’acteur qu’il aurait aimé être. Pousser à bout par l’énergumène qui a osé interrompre la représentation

.

Yannick ( il tient à son prénom ) se fâche devant ce qu’il estime être une pièce nulle . Et de confier alors son personnage à celui qui pourrait être le petit frère de Pio Marmaï . Raphaël Quenard qui en quelques tours de manivelle est devenu – à juste titre – la coqueluche du cinéma hexagonal.

Pour « Le cocu » sous ensemble de «  Yannick » le jeune homme déballe, à n’en plus finir ( c’est quasiment un seul en scène ) une comédie de sentiments et de révoltes embrouillés par une posture naturelle de bon garçon à qui on ne la fait pas.

Des tics de complaisance, des rictus indignés, du bons sens à tort et à travers et des réparties qui ne s’inventent pas. Voilà les ressorts que tend Quentin Dupieux qui sans la fulgurance des acteurs perdraient beaucoup de leur vitalité.

Comme une transmission familiale …

Dans ce qui vire à l’exercice de style quand se profilait une diatribe sur l’art de la décomposition, du monde et de ses attributs. Il ne suffit pas d’une remarque allusive sur l’inter-âge du couple présidentiel pour en faire un film politique.

Ça sentait un brin le Mocky, mais ce serait s’en moquer !

2 août 2023 en salle 1h 07min Comédie Avec Raphaël Quenard, Blanche Gardin, Pio Marmaï L'histoire : En pleine représentation de la pièce « Le Cocu », un très mauvais boulevard, Yannick se lève et interrompt le spectacle pour prendre la soirée en main Le Film : Le titre, important le titre ! Mais cette fois commun, presque banal. Et l' affiche alors tout aussi précieuse ! Mais ici, plutôt belliqueuse. Pas envie d’aller voir plus loin. Pourtant l’histoire, on la dit originale : un spectateur perturbe une représentation théâtrale qui ne lui convient pas … Avec des acteurs au…
Le Film

Sur une idée originale de perturbation d’une pièce de théâtre par un spectateur qui prend les choses en main, Quentin Dupieux lâche les lions dans l’arène et laisse le scénario se déliter. Le film n’est pas très long, et c’est heureux puisqu’une fois les intentions posées, et les acteurs parfaitement en place, on ne trouve pas grand-chose à redire sur la performance de Pio Marmaï et celle plus insistante de Raphaël Quenard ( c’est quasiment un seul en scène ) Sans leur stature incontestable, ils laisseraient Quentin Dupieux, patouillé dans son exercice de style . Personnellement je m’attendais à un peu plus d’attention en direction du public plutôt amorphe et presque inexistant , et sur l’interaction qu’il pouvait avoir avec la scène . On assiste plutôt à la représentation égocentrique de notre société à travers un personnage qui n’en fait qu’à sa tête, sans réelle considération pour son entourage.

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Un commentaire

  1. Idée de scénario très originale (mais c’est normal chez Dupieux) qui est totalement exploitée (même si le film ne dure guère plus d’une heure). J’aime bien la critique du théâtre de boulevard et les acteurs (mentions spéciales à Raphaël Quenard qu’on voit partout et Pio Marmaï) mais j’aime un peu moins le travail un peu léger de Dupieux (on sent bien qu’il fallait qu’il finisse vite le tournage).

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