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« Final Analysis » de Phil Joanou, avec Kim Basinger . Interview

Synopsis: Isaac Barr, brillant psychanalyste, tombe amoureux de la soeur d'une de ses clientes et fait tout pour l'innocenter lorsque cette dernière est accusée du meurtre de son mari. Il réussit mais découvre bientot des détails troublants sur le passé de sa belle maitresse et de son énigmatique soeur.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Sang chaud pour meurtre de sang froid"
De : Phil Joanou
Avec : Richard Gere, Kim Basinger
Sortie le : 11 octobre 2010
Distribution : C DISCOUNT LANCASTER
Durée : 125 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1

Vertige ! Kim Basinger quitte l’écran. Dans les couloirs de l’Hôtel Crillon, les vieux messieurs bien mis, ne se retournent même pas. Les goujats ! Elle, souriante, sans excès, jette un « hello » décontracté au quarteron de journalistes pressés de questions confuses.

Un ange s’installe.Basinger tombe le masque. La Bond girl de  » Jamais plus jamais  » moulée jusqu’à l’indécence, la femme allumée de  » Neuf semaines et demi « , soumise et passive, balance sa défroque de sex-symbole.  » Vous savez, pendant les tournages, je ne rentre pas chaque soir chez moi avec mon personnage dans la tête. Et c’est heureux de pouvoir s’en débarrasser. Je ne suis pas obnubilée par mes rôles « .

Le temps de remettre les pendules à l’heure de San Francisco où se déroule  » Final Analysis  » de Phil Joanou, devenu pour les besoins de la cause hexagonale «  Sang chaud pour meurtre de sang-froid « .

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Elle y joue le rôle d’une femme de « gangster » (il construit des logements sociaux), névrosée et confrontée à de sérieux problèmes d’alcool.  » J’ai refusé sept fois la proposition, parce que je n’avais pas vraiment prêté attention au scénario. Et il a fallu la rencontre avec le réalisateur pour que je me sente en sécurité. Il m’a doublement rassurée puisque la présence de Richard Gere était pour moi un réconfort. On sait travailler ensemble (1) comme deux partenaires habitués à danser l’un avec l’autre « .

Clin d’œil complice à Joanou qui ne croule pas vraiment sous les questions. Le titre français assez tartignolle ? Pas d’inquiétude assure-t-il,  » il faut faire confiance aux gens de la Warner qui l’ont choisi. D’ailleurs ce n’est que la traduction du sous-titre américain « . Pour le reste, les références à « Vertigo » d’Hitchcock, il assume jusqu’au pastiche.

 » Sang chaud pour un meurtre de sang-froid  » n’a alors rien d’effrayant. C’est un film honnête, principalement réussi grâce à son scénario tendu au maximum à la façon de Maître Alfred. Manipulation, machination, faux coupables, suspects douteux et réciproquement, l’on s’y perd avec délectation.

De frissons point, mais du rire en demi-teinte pour les références à la série noire.

Kim Basinger risque d’y gagner sur tous les plans, révélant ici une image à des années lumières de celles cadrées par les pontifes d’Hollywood. Ni torride, ni fatale.  » La difficulté c’est que là-bas ils ne cherchent pas à savoir qui vous êtes, ils vous regardent avec des œillères et s’arrêtent à la première impression. Ce n’est pas désagréable d’être considérée comme un sex-symbole, mais il n’y a pas que cela dans la vie. Ca rend surtout très vulnérable « .

 

Et la perspective de se glisser dans la peau d’une héroïne hitchcockienne ne lui a semble-t-il pas donné l’envie d’en rajouter.  » On a aussi envisagé de me confier le personnage de Scarlett O’Hara pour la suite d’Autant en emporte le vent. Mais ça, c’est impossible. Vivien Leigh est irremplaçable. »
(1) Leur première collaboration remonte à 1986 avec  » Sans pitié  » de Richard Pearce, un polar insipide

Vertige ! Kim Basinger quitte l’écran. Dans les couloirs de l’Hôtel Crillon, les vieux messieurs bien mis, ne se retournent même pas. Les goujats ! Elle, souriante, sans excès, jette un "hello" décontracté au quarteron de journalistes pressés de questions confuses. Un ange s’installe.Basinger tombe le masque. La Bond girl de " Jamais plus jamais " moulée jusqu’à l’indécence, la femme allumée de " Neuf semaines et demi ", soumise et passive, balance sa défroque de sex-symbole. " Vous savez, pendant les tournages, je ne rentre pas chaque soir chez moi avec mon personnage dans la tête. Et c'est heureux de…

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