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« Lil Buck Real Swan » de Louis Wallecan. Critique dvd


  • Durée :  85 minutes
  • DVD : 16 décembre 2020 
  • Cinéma : 12 aout 2020
  • Sous-titres : Français
  • Studio  : Blaq Out

 L’histoire :  Lil’ Buck, prodige de la street dance de Memphis baptisée « jookin’ » est l’un des meilleurs danseurs de la ville . Il prend aussi des cours de ballet.
De cette alchimie naît un mythe, celui d’un virtuose défiant la gravité, réconciliant deux styles et s’imposant comme une référence pour des artistes comme Yo-Yo Ma, Benjamin Millepied, Spike Jonze .

  • Documentaire
  • Bonus

Ce n’est pas un conte de fée, encore moins une légende. Tout petit Charles Riley  dansait comme il le sentait. Comme il pensait pouvoir s’exprimer.

Cette idée fixe remonte peut-être à son enfance. A ce que sa mère a subit, la violence à la maison. «  Je suis très déterminé, c’est du à mon passé » répète-t-il encore aujourd’hui devenu Lil’Buck, une star à part dans le monde de la danse.

Charles vient des parkings où il a forgé ce style si particulier dit «  jookin » aujourd’hui mêlé aux techniques de la danse classique.  Le résultat est foudroyant, fluides entrelacs, sentiments innés, transmutation…

Au New Ballet Ensemble de Memphis le gamin des rues a découvert le cambré, la pointe et la pirouette. L’établissement accueille toutes les populations et offre ses studios aux danseurs de hip hop

« Je n’ai pas fait de danse classique pour montrer l’exemple mais parce que je voulais être excellent ».

Ce que révèle ses premières vidéos amateurs réalisées sur de vastes parkings «  nos scènes , nos salles de danse , leur rugosité nous oblige à bouger avec grâce ». Pas très loin de là c’est South Memphis, le far-West dont Charles s’éloigne pour mieux se consacrer à sa passion. « On a préféré mimer cette violence et se mettre à la danse, le jookin nous a protégés du danger ,et  m’a évité la prison ».

Sa maman assure qu’elle y est pour quelque chose, toujours craintive de le voir se frotter aux mauvais garçons, aux gangs…

« Il n’arrêtait pas de glisser dans la cuisine, je le grondais et il disait, un jour le jookin te paiera une maison. Ses chaussures ne passaient pas la semaine, je lui en ai acheté des paires et des paires, je l’ai toujours encouragé dans un environnement dangereux ».  

Tout a commencé au Crystal Palace à Memphis ( aujourd’hui fermé ) dans les années quatre-vingt

« Je devais créer mon style et une identité, je voulais être l’un des meilleurs , ça m’a sorti du ghetto, et m’a donné une autre famille ».

Celle du New Ballet Ensemble et sa fée, Katie Smythe qui le mène jusqu’à la confiance de son art primaire. Benjamin Millepied est lui aussi tombé sous le charme. «  Buck rafraîchit la musique,  tout d’un coup, Bach prend une nouvelle dimension, sa manière d’interagir avec la mélodie est magnifique ».

On le voit alors dans « The Swan » de Camille Saint-Saëns, accompagné au violoncelle par Yo-Yo Ma.

 

Spike Jonze le filme dans une soirée privée dans une villa comme il n’en avait jamais vue, avec de nombreuses stars de cinéma . La vidéo est visionnée par un million de personnes . «  Mon existence commençait à prendre sens » .

Il a aujourd’hui 32 ans, a presque fait le tour du monde et enseigne au New Ballet Ensemble. Il est bon pédagogue dit-on, avec un leitmotiv « On danse tout ce que l’on a vécu dans la vie et dans la rue ».

LE SUPPLEMENT

  • Des scènes coupées

« Daniel Shoes » . Le danseur nous montre effectivement ses chaussures, et les Nike de Gangster qu’il préfère , démonstration à l’appui. «  Avec, je peux tout faire »

« Black live matter » en hommage à Martin Luther King, très belle séquence, belle chorégraphie sur une musique d’Archie Shepp, avec un extrait d’une marche à la mémoire du leader pacifique

« Ron Parking  – The Swan from carnival et Yo-Yo Ma ( 3 mn ) . Cette séquence que l’on voit dans le documentaire est ici proposée dans sa version originale.

Idem pour « Ron Car » ( 3.57 mn )

Durée :  85 minutes DVD : 16 décembre 2020  Cinéma : 12 aout 2020 Sous-titres : Français Studio  : Blaq Out  L'histoire :  Lil’ Buck, prodige de la street dance de Memphis baptisée « jookin’ » est l’un des meilleurs danseurs de la ville . Il prend aussi des cours de ballet. De cette alchimie naît un mythe, celui d’un virtuose défiant la gravité, réconciliant deux styles et s’imposant comme une référence pour des artistes comme Yo-Yo Ma, Benjamin Millepied, Spike Jonze . Documentaire :  Bonus :  Ce n’est pas un conte de fée, encore moins une légende. Tout petit Charles Riley …
Le documentaire
Le bonus

L’histoire pourrait être classique, traditionnelle en forme de conte de fée, mais il n’en est rien . Tout petit Charles Riley dansait comme il le sentait. Comme il pensait pouvoir s’exprimer. Aujourd’hui il s’appelle Lil’Buck et rayonne sur la planète de la danse entre jookin et hip-hop, mâtinés de gestes classiques appris au New Ballet Ensemble de Memphis, ville où il a grandi à l’écart des gangs et des mauvaises fréquentations. C’est sa maman qui l’affirme avant que son art de la rue ne prenne la clé des champs à travers le monde entier. Une vidéo de Spike Jonze a mis le feu aux poudres et depuis la planète artistique ne pense que par lui .Ou presque. En ce qui me concerne, j’ai appris beaucoup sur cet univers, et j’y ai vu de belles séquences.

AVIS BONUS Quelques scènes coupées, ou proposées dans leur version longue.

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Voir aussi

« Borgo » de Stéphane Demoustier. Critique cinéma

Paroles de "Prophète", depuis on n'a pas fait mieux

Un commentaire

  1. Bonjour
    Désolé de revenir à la charge, mais vu qu’il y a des films que je découvre ici et dont je ne sais rien, leur date de sortie originelle au cinéma serait à chaque fois la bienvenue.
    Merci, bonnes fêtes

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