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« Gimme The Loot » de Adam Leon. DVD. Critique

Synopsis: Malcolm et Sofia, graffeurs, arpentent les rues de New York pour couvrir de leurs noms les murs de la ville. Le défi de leur vie : taguer la pomme géante du Shea Stadium. Il leur faut alors trouver les 500 dollars nécessaires pour que le gardien de nuit les fasse entrer incognito…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Gimme the Loot"
De : Adam Leon
Avec : Tashiana Washington, Ty Hickson
Sortie le : 02 mai 2013
Distribution : Diaphana
Durée : 85 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Répéter beaucoup et tourner vite. S’adapter (au métro qui passe, regard caméra) être flexible… Dans l’entretien des bonus, Adam Leon, le réalisateur, répond à la question que je n’arrêtais pas de me poser au fur et à mesure que défilaient devant moi des images d’une ahurissante vérité.

Comme prises sur le vif entre le Bronx et le Queen, là où s’affrontent à fleuret moucheté deux gangs de graffeurs. Pas question d’aller bomber chez le voisin sous peine de représailles diverses (tee-shirt maculé, argent sous tiré…).

Mais Malcom, grande gueule et tête en l’air et sa partenaire Sofia, tout aussi va-t-en-guerre n’entendent pas briser leur liberté au prétexte de quelques frontières imaginaires.

On les suit alors dans leurs pérégrinations quotidiennes, une vie à l’arrache, à la débrouille, en toute décontraction (tu me dois ça, je te prends ça) qu’ils espèrent un jour couronner par le graffiti qui les rendrait célèbres : sur une pomme érigée lors des compétitions dans le grand stade de la ville. A ce jour tout le monde a échoué, mais pour 500 $, le gardien du complexe sportif est prêt à fermer les yeux.

Pour ce viatique gentiment monnayé, ils vont et viennent dans New-York, en quête des combines les plus foireuses et d’engueulades mémorables. Des tranches de vie taillées à même le bitume du ghetto, où la vie peut être difficile, mais pas insurmontables assurent nos deux compères.
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Le portrait que Leon nous brosse de l’incroyable Sofia est à ce titre exemplaire. Elle traite d’égal à égal avec ses copains mais aussi avec les plus costauds des traficos. Elle va au contact, monte en première ligne et le couple, plutôt le duo qu’elle forme avec Malcom est un modèle du genre.

Le réalisateur les suit au plus près, nous les rend familiers, et surtout très sympathiques,au cœur de très belles scènes d’empoignades qui flirtent avec l’amour. C’est encore très bien vu de la part d’un cinéaste qui dit-il connaît fort bien la communauté des graffeurs, au sein de laquelle il a grandi.

Il connaît le terrain, c’est certain, mais aussi le cœur des hommes.  Et le fait battre avec une telle intensité que ce petit film par la durée ( 1 h 20 ) est un grand et beau moment de cinéma .

LES SUPPLEMENTS

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  • « Killer » de Adam Leon (11 mn). Un court-métrage sur lequel le réalisateur s’est fait la main avant d’attaquer le long, c’est évident. Où l’on retrouve l’univers des graffeurs dans un jeu «Killer» qui existe toujours à New-York. Une traque entre jeunes avec des pistolets en plastique. Ca vaut pour l’aspect documentaire et la patte de Leon déjà bien affûtée.
  • « All city hour » de Adam Leon (14 mn) .Je n’ai pas trop accroché à cette série de clips diffusés à la TV et créés par le réalisateur avec deux comédiens du film, Meeko Gattuso et Sam Soghor.
  • Entretien avec le réalisateur (17 mn). Il parle bien évidemment de son film, l’histoire qui l’a inspiré, les contraintes du tournage, le choix des comédiens. A l’image de son film, Adam Leon raconte tout ça avec simplicité, efficacité…
  • Scène coupée . Vu la longueur du film, elle aurait pu y rester : l’altercation entre Malcom et Lenny qui vient de s’apercevoir que son copain l’avait enflé de quelques sachets d’herbe…
Répéter beaucoup et tourner vite. S’adapter (au métro qui passe, regard caméra) être flexible… Dans l’entretien des bonus, Adam Leon, le réalisateur, répond à la question que je n’arrêtais pas de me poser au fur et à mesure que défilaient devant moi des images d’une ahurissante vérité. Comme prises sur le vif entre le Bronx et le Queen, là où s’affrontent à fleuret moucheté deux gangs de graffeurs. Pas question d’aller bomber chez le voisin sous peine de représailles diverses (tee-shirt maculé, argent sous tiré…). Mais Malcom, grande gueule et tête en l’air et sa partenaire Sofia, tout aussi va-t-en-guerre…

Review Overview

Le film
Les bonus

Dans les ghettos de New-York, on s’affronte aussi à coups de graffs et de magouilles sans conséquence. Adam Leon qui a vécu dans le Bronx se rappelle de très bons souvenirs et nous les fait partager avec une énergie communicative. Un premier film qui en appelle d’autre.

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