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« El-(Tourments) » de Luis Buñuel . Critique cinéma

Synopsis: Francisco Galván De Montemayor, riche propriétaire foncier et catholique fervent, tombe sous le charme d'une fidèle, Gloria Milalta. Bien qu’elle soit déjà fiancée à Raul, un ingénieur, Francisco parvient à la séduire. Il ne lui faut guère plus de temps pour la convaincre de l'épouser. Mais très vite, il révèle sa jalousie maladive et s’enfonce dans la paranoïa

La fiche du film

Le film : "EL (Tourments)"
De : Luis Buñuel
Avec : Arturo de Cordova, Delia Garces
Sortie le : 02/06/1954
Distribution : Les Films du Camelia
Durée : 91 Minutes
Genre : Drame, Romance
Type : Long-métrage
Le Film
  • Reprise cinéma 02 Novembre 2022

Dans la filmographie de Buñuel, ce n’est pas forcément le titre qui vient immédiatement à l’esprit. L’auteur le revendique pourtant comme étant le plus proche de ses aspirations. De la personnalité de son héros, dépeint sous les traits les plus noirs.

Un personnage dont la distinction de façade dissimule un mal-être paranoïaque.

Très fortuné, Francisco Galván De Montemayor, se bat pour récupérer des biens qui plus d’un siècle auparavant, appartenaient à sa famille. Il ne lâche rien malgré la faiblesse de ses arguments, préviennent ses avocats. L’homme est tout aussi intraitable avec la jeune femme qu’il convoite et courtise aux offices religieux.

Arturo de Cordova et Delia Garces

Gloria est la fiancée de l’un de ses amis, mais l’intrus passe outre et réussit à convoler en justes noces. Le début de l’enfer pour cette jeune femme qui dès la lune de miel découvre comment l’amant est devenu un mari, veule, jaloux, stupide.

On entre dans la sphère tourmentée d’une personnalité plus que déviante. Morbide et destructeur, il aliène son double et lui procure des sentiments divers, de la pitié à la peur, de la crainte à l’angoisse, jusqu’à l’abandon de toute indulgence.

Gloria va se défendre, puis riposter.

Au cinéma, il préfère la visite d’un clocher, très, très haut …

La même année (1954) « Fenêtre sur cour » et « Le Crime était presque parfait » sortent sur les écrans. L’ombre d’Hitchcock rejaillit immanquablement sur le plateau de Buñuel, à moins que celui-ci n’ait soufflé quelques idées aux réparties hitchcockiennes

Où l’emprise morale et physique du héros sur l’héroïne façonne en sens unique l’altération des rapports. Pour des scènes typées, des simulations de meurtres au cours desquelles le remord sonne chaque fois comme un aveu.

L’église aura bien du mal à admettre cette vérité si peu raisonnable ( le curé du village est un ami d’enfance ) quand l’amicale bourgeoisie feint l’indifférence, voire l’ignorance. Buñuel chevauche à nouveau ses ânes favoris. Avec au passage un pied de nez désopilant sur les hallucinations du pauvre Francisco en pleine célébration religieuse. C’est triste à voir, mais c’est drôle … Ce film ne l’est pas vraiment, il est grand !

Reprise cinéma 02 Novembre 2022 Dans la filmographie de Buñuel, ce n’est pas forcément le titre qui vient immédiatement à l’esprit. L’auteur le revendique pourtant comme étant le plus proche de ses aspirations. De la personnalité de son héros, dépeint sous les traits les plus noirs. Un personnage dont la distinction de façade dissimule un mal-être paranoïaque. Très fortuné, Francisco Galván De Montemayor, se bat pour récupérer des biens qui plus d’un siècle auparavant, appartenaient à sa famille. Il ne lâche rien malgré la faiblesse de ses arguments, préviennent ses avocats. L’homme est tout aussi intraitable avec la jeune femme qu’il…
Le Film

Il y a des scènes d’église fabuleuses ( avec un clocher aussi ), des simulations de meurtres, des sueurs froides, et un héros bien sous tous rapports, mais compliqués quand il en sort. Francisco qui désire Gloria a tout prix  nourrit  une jalousie morbide et destructrice. Cet homme fortuné et catholique sans l’ombre d’un doute est sujet à une maladie obsessionnelle, une paranoïa intense, un délire de persécution dévorant. L’église aura bien du mal à admettre cette vérité si peu raisonnable ( le curé du village est un ami d’enfance ) quand l’amicale bourgeoisie feint l’indifférence, voire l’ignorance. Buñuel chevauche à nouveau ses ânes favoris. Avec au passage un pied de nez désopilant sur les hallucinations du pauvre Francisco, en pleine célébration religieuse. C’est triste à voir, mais c’est drôle … Ce film ne l'est pas vraiment, il est grand !

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