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« Departure » de Andrew Steggall. Critique Cinéma

Synopsis: Béatrice et son fils adolescent passent une semaine à emballer le contenu d’une maison de vacances, dans un coin isolé du sud de la France. Elle réalise que tout amour a disparu de son mariage et que la vie telle qu’elle l’a connue touche à sa fin. Elliot fait alors la connaissance d’un adolescent mystérieux, Clément…

La fiche du film

Le film : "Departure"
De : Andrew Steggall
Avec : Juliet Stevenson, Alex Lawther
Sortie le : 31/05/2017
Distribution : Destiny Films
Durée : 109 Minutes
Genre : Drame, Famille, Romance
Type : Long-métrage
Le film

Andrew Stegall vient du théâtre. Sa première mise en scène de cinéma ne s’en ressent pas. Elle demeure sans affect particulier tant le sujet pourrait y inciter.

Le jeune réalisateur nous dévoile comment vivent ses compatriotes dans nos chaumières françaises. Il s’agit d’une maison de vacances, le père est resté au pays, le gamin s’ennuie. La mère prépare la vente du domaine, on ne sait pas trop pourquoi.

Entre les premiers émois d’Elliot dont la sexualité cherche encore à s’affirmer, et la déprime latente de la maman, surgit un jeune français, tranquille, qui va tout aussi tranquillement ravager le bon ordonnancement de la maisonnée.

Andrew Stegall bat la campagne au rythme des gambades des deux garçons (Alex Lawther et Phénix Brossard). Pas d’empressement de sa part, ni l’envie de tout déballer d’un savoir-faire qu’il applique à mesurer des états d’âmes, des élans du cœur. Ceux d’une mère imparfaite et bancale, parfaitement composée par Juliet Stevenson. C’est assez commun au cinéma, mais le réalisateur britannique déroge quelque peu à la règle. Il retient les épanchements, les déviances, les certitudes.

Le trio amoureux demeure dans la marge, inhabituel. Il ne se convertira jamais aux interdits qui le guettent. L’adultère, l’inceste effleurent le regard du cinéaste dont la pudeur n’a d’égale que la sobriété des inclinaisons qui s’en dégagent. Et le retour provisoire du père ne fait qu’agrandir la fissure qui lézardait l’histoire de cette maison que l’on voulait de rêve.

De l’usure là encore et toujours, de la fatigue, des illusions perdues, de l’indifférence aussi née au fil des ressentiments.

Il y a bien longtemps qu’elle partait à vau l’eau cette histoire. Seules quelques contraintes administratives les rapprocheront momentanément. Un couple si distendu que le paraphe immobilier  sera aussi celui de la rupture. Sans jamais tordre les sentiments dans le sens commun. Une prévention qui donne à son film une portée assez originale.

 

Andrew Stegall vient du théâtre. Sa première mise en scène de cinéma ne s’en ressent pas. Elle demeure sans affect particulier tant le sujet pourrait y inciter. Le jeune réalisateur nous dévoile comment vivent ses compatriotes dans nos chaumières françaises. Il s’agit d’une maison de vacances, le père est resté au pays, le gamin s’ennuie. La mère prépare la vente du domaine, on ne sait pas trop pourquoi. Entre les premiers émois d’Elliot dont la sexualité cherche encore à s’affirmer, et la déprime latente de la maman, surgit un jeune français, tranquille, qui va tout aussi tranquillement ravager le bon…
Le film

Les anglais et leur maison de vacances. Phénomène un temps, dans la France profonde et rurale, la France typique comme dit l’héroïne du film qui déchante. Elle imaginait Paris et se retrouve dans un coin aussi froid que le pays d'où elle vient. Elle vend la demeure. C’est une mère imparfaite et bancale, parfaitement composée par Juliet Stevenson, que le jeune réalisateur suit dans l’abandon de son couple auprès duquel le fils unique ne sait plus trop quoi penser. Il s’éveille à la vie, et va tenter une autre alternative. Un jeune français va ainsi tranquillement ravager le bon ordonnancement de cette maisonnée. Pour son premier film Andrew Stegall s’applique à mesurer des états d’âmes, des élans du cœur, sans jamais tordre les sentiments dans le sens commun. Une prévention qui donne à son film une portée assez originale.

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