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« The Color Wheel » de Alex Ross Perry. Critique dvd

Synopsis: JR, une fille qui rêve de travailler à la télévision, entreprend avec son jeune frère, le déplorable Colin, un voyage en voiture pour récupérer les affaires qu'elle a laissées chez son prof et ex-amant. Le problème est que ces grands enfants ne s'entendent pas

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "The color wheel"
De : Alex Ross Perry
Avec : Carlen Altman, Alex Ross Perry
Sortie le : 05 mars 2013
Distribution : Potemkine Films
Durée : 83 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Dans ce film de personnages (l’intrigue est mince, son développement tout aussi minimal) celui que j’adore c’est le frangin. Moitié déplorable, moitié caustique Colin est une incarnation d’un Woody Allen revenu sur terre pour ne rien faire.

Aussi bavard et névrosé que son mentor, le grand gamin pose un regard désabusé sur le monde et lui-même. Il est donc très lucide, affirmant à sa sœur qu’il déteste cordialement « être la victime des circonstances de toi-même ».

Aussi, je comprends qu’à l’idée de l’accompagner chez son ex, afin de récupérer quelques cartons ne l’enchante pas du tout. Carlen Altman., également co-scénariste, a pourtant beaucoup de charme. Il en découvrira les vertus une fois son ego et ses velléités narcissiques, remisés au placard.

En attendant, le road-movie dans une vieille bagnole aussi déglinguée que nos deux héros, est plutôt plaisant. Le noir et blanc ajoute une pointe de nostalgie à la touche hippie qui s’en dégage. Mais le stade du peace and love est déjà dépassé. Les collégiennes qui se retrouvent sur le trottoir, pas hasard, dix ans plus tard ont maintenant d’autres chats à fouetter.

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Comme cette soirée à laquelle vont participer Colin et JR et qui demeure une très belle scène, avec celle du réceptionniste catholique et les retrouvailles de JR avec son ex : les conversations sont de haut niveau. De très belles séquences dans un  film hors du commun.

Ce n’est pas un chef-d’œuvre, mais ce n’est pas un navet. Même pas entre les deux, plutôt dans la marge d’un cinéma qui s’affirme dans une différence quasiment post-soixante huitarde.

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Sauf qu’ici nous sommes  au cœur de l’Amérique sans âge ni raison, un pays qui confie une caméra à un déglingué des zygomatiques, et qui oublie de mettre une pellicule en couleur. Il s’appelle Alex Ross Perry, le même qui joue très bien le personnage principal. Comme quoi, la relève est assurée, on peut  perdre Allen.

Dans ce film de personnages (l'intrigue est mince, son développement tout aussi minimal) celui que j’adore c’est le frangin. Moitié déplorable, moitié caustique Colin est une incarnation d’un Woody Allen revenu sur terre pour ne rien faire. Aussi bavard et névrosé que son mentor, le grand gamin pose un regard désabusé sur le monde et lui-même. Il est donc très lucide, affirmant à sa sœur qu’il déteste cordialement « être la victime des circonstances de toi-même ». Aussi, je comprends qu’à l’idée de l’accompagner chez son ex, afin de récupérer quelques cartons ne l’enchante pas du tout. Carlen Altman., également…

Review Overview

Le film

Entre déglingue et délires contrôlés ce jeune réalisateur-acteur me fait penser à Woody Allen. Aussi désespéré et rêveur, il contrôle ses névroses en s'en prenant à sa grande soeur. Qui dans le genre fêlure congénitale n'est pas mal non plus. Un film à voir , car vous n'en verrez pas tous les jours de cet excellent calibre.

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