Accueil » Comédies dramatique » « Mon père est femme de ménage » de Saphia Azzeddine. Critique cinéma

« Mon père est femme de ménage » de Saphia Azzeddine. Critique cinéma

Synopsis: Polo a 16 ans et les complexes d’un ado de son âge. Entre une mère alitée et une soeur qui rêve d'être miss, le seul qui s’en sorte à ses yeux, c’est son père. Hélas, il est femme de ménage...

La fiche du film

Le film : "Mon père est femme de ménage"
De : Saphia Azzeddine
Avec : François Cluzet, Jérémie Duvall
Sortie le : 13/04/2011
Distribution : ARP S?lection
Durée : 80 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage

Homme à tout ( bien ) faire du cinéma français,  il n’est pas étonnant de retrouver François Cluzet en homme de ménage , avec un cœur grand comme ça .Le premier film de l’écrivain Saphia Azzeddine qui adapte  son propre roman , sous l’oeil d’une productrice inattendue , Nathalie Rheims.

Michel, est le père d’un adolescent de 16 ans,  Polo (Jérémie Duvall), coincé entre une mère impotente, Suzanne (Nanou Garcia), et une soeur qui rêve de gagner un concours de beauté, Alexandra (Alison Wheeler). .
Il  n’a pas fait d’études, et  pour une raison qu’on ignore, on le retrouve ce matin au pied de l’ascenseur social. Peu importe, il élève chichement  ses enfants dans une cité de la région parisienne, et nettoie les bureaux de la capitale la nuit.

Loin de se révolter contre cette figure paternelle anti-héroïque, aux antipodes des critères de réussite d’une société qui vénère l’argent, la consommation et le pouvoir, Polo estime infiniment son père qui ne lui demande rien, si ce n’est de respecter l’idée qu’il se fait du devoir et de l’éducation.

Pas de remords, pas de regrets, pas de plaintes inutiles. Polo va énormément apprendre aux côtés de cet homme qui n’a pas eu le choix, socialement, mais fait preuve d’une intelligence et d’une lucidité à toute épreuve .

Au sein de la cité, les copains de Polo et leurs familles cohabitent sans se poser de questions, chacun offrant en partage ses spécificités que nul ne se prend à juger. Les décors, les costumes, simples, presque indigents, donnent de l’épaisseur au personnage de Michel. Pince-sans-rire au grand coeur, il en devient presque chevaleresque.

François Cluzet réussit à camper un personnage doté d’une grande abnégation, qui ne lâche rien face aux difficultés et reste digne. Sa force tient «à l’amour sincère qui le porte et à la manière dont il réussit à en rire pour mieux faire passer ce qu’il a à dire», explique l’acteur.

Un credo pour une carrière qui ces dernières années révèle un sans faute : « Ne le dis à personne», « A l’origine» , « Blanc comme neige», « Les petits mouchoirs» … Cherchez l’erreur !

Voir aussi

« Sans Rien savoir d’elle » de Luigi Comencini. Critique cinéma

On ne sait rien d'elle, effectivement. Une raison suffisante pour la découvrir

Laisser un commentaire