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« Un baiser  » de Ivan Cotroneo. Critique cinéma

Synopsis: Lorenzo, Blu et Antonio, lycéens d'une petite ville du Nord de l'Italie sont quotidiennement rejetés par les autres. Considérés comme marginaux, ils se lient d'amitié et forment rapidement un trio inséparable. Mais « un baiser » vient tout bouleverser ...

La fiche du film

Le film : "One kiss"
De : Ivan Cotroneo
Avec : Rimau Grillo Ritzberger, Valentina Romani
Sortie le : 26/04/2017
Distribution : Optimale
Durée : 104 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le film

Le public l’a couronné à plusieurs reprises. Le jury des jeunes du festival du film italien d’Ajaccio lui décerne sa palme. S’il n’est pas foncièrement étiqueté « ado », « Un baiser» leur ressemble beaucoup. Il leur parle, comme il parle à une grande frange de la population appelée à vivre autour d’eux.

Des parents aux enseignants ballottés par cette bulle adolescente qui éclate à tout bout de champ, sous les coups de boutoir d’une jeunesse qui vit et réclame de vivre ainsi ! Au milieu, un duo de joyeux délurés va la faire exploser en se ralliant au plus inattendu de la bande : Antonio, solitaire introverti, « débile et handicapé » comme il le revendique à la face de ses copains basketteurs.

Ce profil, Lorenzo, beau comme un dieu, extravagant et cynique, se charge très rapidement de le rectifier avec Blu, jalousée par toutes les filles pour ses fréquentations masculines. Le trio est ainsi formé pour le pire et le meilleur que le cinéaste accommode à l’air du temps. Ni sérénade grandiloquente sur la crise de l’adolescente, ni critique moraliste d’une communauté bien égale à la jeunesse du monde entier.

Ivan Cotroneo nous les présente dans la fragilité de leurs expériences, apprentissage au long cours des sentiments qui vont heurter d’autres vérités, dans la fantaisie des uns, la gaieté des autres et toujours ce sens commun d’un ralliement coûte que coûte au bon sens parental.

Condamnés à réparer leurs bêtises…

Il n’a rien d’évident pour Lorenzo adopté par une famille très ouverte à ses propositions. « On voit qu’il est heureux, le reste est sans importance » dit la mère d’accueil en butte à  son entourage. Le corps enseignant en tête.  Car Lorenzo demeure un personnage magnifique, sublimé par ses excentricités et une intelligence hors de propos.

Léger, enlevé, drôle, son champ d’expression est assez large pour accueillir ses propres maladresses et les méchancetés qu’il distille avec classe et amusement. Ce personnage bien singulier donne à lui seul la profondeur de ce film bercé par une fausse insouciance que les tracas de vie rattraperont avec la même brutalité .  Rimau Grillo Ritzberger confère à son personnage une présence inouïe, bien relayée par ses deux compères  Valentina Romani, et Leonardo Pazzagli.

Blu et Lorenzo, complices et partenaires

Déjà des prix :

– Festival du film italien d’Ajaccio – Prix du jury Jeune
– Festival du film italien d’Annecy – Pprix du public,
– Festival du cinéma italien de Bastia – Prix du public. Prix du jury universisté de Corse
– Festival des images aux mots de Toulouse – Prix du public

  • Festival Italien de Tours ( https://www.viva-il-cinema.com/)  du 1er au 5 mars 2017. 02 47 21 63 95 / info@viva-il-cinema.com
  • Egalement programmé  » La Machination » de David Grieco qui a obtenu le Grand Prix.  » Latin Lover » de Cristina Comencini
Le public l'a couronné à plusieurs reprises. Le jury des jeunes du festival du film italien d'Ajaccio lui décerne sa palme. S’il n’est pas foncièrement étiqueté "ado", « Un baiser» leur ressemble beaucoup. Il leur parle, comme il parle à une grande frange de la population appelée à vivre autour d’eux. Des parents aux enseignants ballottés par cette bulle adolescente qui éclate à tout bout de champ, sous les coups de boutoir d’une jeunesse qui vit et réclame de vivre ainsi ! Au milieu, un duo de joyeux délurés va la faire exploser en se ralliant au plus inattendu de la bande : Antonio, solitaire…
Le film

Deux garçons et une fille, marginaux à leurs façons, forment un trio décapant au cœur de leur lycée où on ne leur pardonne rien. Surtout au beau Lorenzo dont la morgue et la classe provoquent la gente féminine qu’il délaisse avec ostentation. Lorenzo affiche son homosexualité comme une revendication amusée de sa personne. Son histoire est plus profonde, plus grave aussi et le réalisateur la conduit habilement en compagnie de ce jeune acteur Rimau Grillo Ritzberger dont on devrait entendre à nouveau parler. Toujours prête à éclater la bulle adolescente s’envole en compagnie de ce trio dont l’insouciance mesurée va venir se fracasser sur le constat triste et banal d’une réalité trop imprévisible à leurs yeux, trop soudaine. Comme la vie qui achève vos rêves d’adolescents, vos illusions … Ni sérénade grandiloquente sur la crise de l’adolescente, ni critique moraliste d’une communauté bien égale à la jeunesse du monde entier Ivan Cotroneo nous la présente dans la fragilité de ses expériences. Plus qu’un film d’apprentissage, l’apprentissage de la vie…

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