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« The Fabelmans » de Steven Spielberg . Critique cinéma-dvd

  • 22 février 2023 en salle
  • DVD : 05Juillet2023
  • 2h 31min
  • Avec Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano

L’histoire : Passionné de cinéma, Sammy Fabelman passe son temps à filmer sa famille. Encouragé par sa mère Mitzi, dotée d’un tempérament artistique, son père Burt, scientifique accompli, considère que sa passion est un passe-temps. Mais à force de pointer sa caméra sur ses parents et ses sœurs, il est devenu le documentariste de l’histoire familiale !

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  • Le film : 

Un auto-biopic, comme d’autres font leur auto-portrait. Nullement flatteur celui-là, encore moins nombriliste. Simplement conforme à une passion que le jeune Sammy reçoit comme une obligation. A sa première séance de cinéma, il traîne des pieds.

Mais une fois rivé au fauteuil, le train qui déraille revient tel un leitmotiv dans l’apprentissage de son adolescence cinéphile.

 

Cet accident ferroviaire, il va le mettre en scène, chez lui, très vite et le filmer en « Super 8 » qu’il produira plus tard pour J.J.Abrams. Je ne sais si la référence est sérieuse, et si ses petits cailloux blancs jetés tout au long de son histoire, renvoient très exactement à sa filmographie. Quelques évidences vont s’afficher, mais le propos du réalisateur dépasse le jeu de piste.

Ce qu’il nous dit de plus sérieux et le réalise avec beaucoup de tendresse, c’est la raison d’être du cinéma, sa fonction sociale et sentimentale. Ou comment l’image peut façonner le droit à l’humanité.

A l’origine bien évidemment Sam tout gamin, ignore qu’en filmant sa petite famille, puis des copains du lycée, il met en place un processus narratif à la fois évident au viseur mais complexe sur la table de montage.

Il filme et Spielberg en fait des plans réfléchis, particuliers, sur des idées nouvelles de mise en scène qu’il ajuste à la teneur de ses souvenirs revigorés.

La maman folle des tornades ( Michelle Williams), souvent fantasque dans ses rapports humains. Avec ses enfants aussi, et puis les hommes de sa vie qui la protègent à leur façon. Sam aime bien son papa (Paul Dano) qui pourtant ne lui renvoie pas son amour du cinéma. Un hobby à ses yeux, de l’imaginaire, lui qui travaille dans le concret «  pour venir en aide aux gens ».

Tel un avertissement pour le futur Spielberg qui lors de sa première visite à Hollywood entend une autre leçon, de cinéma, cette fois du grand John Ford. Placer la ligne d’horizon, au bon endroit, et puis remplir l’espace…

Sa rencontre avec Monica (Chloe East) bien allumée elle aussi : de beaux moments de fantaisie pour Spielberg jusqu’alors plus sérieux

Un petit rôle pour David Lynch tout à fait dans l’esprit de cette famille du cinéma que Sammy va apprivoiser sur son chemin semé d’embûches adolescentes, de relents antisémites, et d’amours contrariées.

A ce stade, Gabriel Labelle endosse le personnage avec éclat et bonhommie, face à deux étonnants choix pour celui des parents. Mais parmi toutes ses qualités , Spielberg sait aussi composer avec son affiche .

Michelle Williams et Paul Dano prennent la juste mesure de ce biopic devenu par l’enchantement de l’écriture et de la mise en scène une chronique familiale , où les chaos de la vie façonnent élans et tragédies, querelles et sentiments avec une telle passion que 2 h 30 plus tard on s’étonne de voir le mot fin .

Il eut été préférable de voir « encore ». Spielberg n’a donc pas tout inventé.

LES SUPPLEMENTS

  • The Fabelmans : Un voyage intime (11mn)
  • Une dynamique familiale (15 mn)
  • La Création du monde de The Fabelmans (22mn )

Le scénario original, le casting des acteurs et le tournage en partie réalisé dans la maison reconstruite où Spielberg a grandi d’après les souvenirs de ce dernier.

22 février 2023 en salle DVD : 05Juillet2023 2h 31min Avec Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano L'histoire : Passionné de cinéma, Sammy Fabelman passe son temps à filmer sa famille. Encouragé par sa mère Mitzi, dotée d’un tempérament artistique, son père Burt, scientifique accompli, considère que sa passion est un passe-temps. Mais à force de pointer sa caméra sur ses parents et ses sœurs, il est devenu le documentariste de l’histoire familiale ! Critiques du @SFCCinema : Prix du meilleur film étranger Juillet 2023 : le meilleur dvd  Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article Le film :  Un…
Le film

De l’auto-biopic affiché dès l’origine de l’histoire, via une chronique familiale extraordinaire ( la chronique, pas forcément la famille ) Steven Spielberg glisse entre ses deux pôles une formidable épopée cinématographique qui suit avec passion, tendresse et surtout beaucoup d’émotion, le cheminement d’un gamin qui ne vit que pour la création. Au fil de ses tâtonnements sur le 8 et 16 mm, l’exploration des nouveaux objectifs et la confrontation parentale ( la mère est pour, pas le père ) , il va mettre à jour la raison d’être du cinéma, sa fonction sociale et sentimentale. Ou comment l’image peut façonner le droit à l’humanité. Le spectateur lambda y verra je pense un bon film,. Pour celui qui aime le cinéma en général, c'est un plaisir sans fin, autour d'une histoire familiale où les codes cinématographiques apparaissent à travers des personnages hauts en couleur. Les parents bizarres dans leurs relations, fantasques et chaotiques à l’image de cette famille qui ne peut se passer du tonton célibataire . Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano, Seth Rogen, la brochette est belle et le film n’en finit pas de l’aligner sur toutes les coutures. Haute couture, Mister Spielberg !

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