- DVD : 21 octobre 2025
- Acteurs : Bernard Fresson, Isabelle Adjani, Jo Van Fleet, Melvyn Douglas, Shelley Winters
- Studio : Carlotta Films
- Nouvelle restauration 4K
Version originale sous-titrée français + Version française
Éditions 4K UHD & Blu-ray
L’histoire : Le solitaire et réservé M. Trelkovsky, à la recherche d’un appartement, jette son dévolu sur un deux-pièces dans le nord de Paris, dont la précédente locataire s’est défenestrée. Bien que très calme, ce fonctionnaire d’origine polonaise devient rapidement le bouc émissaire du voisinage.
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- Le film :

- Les bonus :

D’après le roman de Roland Topor « Locataire chimérique »
Après « Répulsion » et « Rosemary’s Baby », « Le Locataire » boucle la « Trilogie des appartements maudits » selon Polanski, qui à la fois juge et partie dans cet ultime volet, assume un engagement total.
Son interprétation du discret Mr. Trelkovsy est au service d’un personnage introspectif, tenaillé par une mise en scène merveilleusement cadenassée. Hallucination galopante au beau milieu de nulle part (bien que tout à fait identifiable) où l’homme solitaire perd pied et dégringole dans ses pensées.

Trelkovsky vient de louer l’appartement où la locataire s’est jetée par la fenêtre. Un suicide inexpliqué pour Stella sa meilleure amie qui devient celle de Trelkovsky, en manque d’amour et d’amitié. Ses voisins le harcèlent, son propriétaire veut le renvoyer. Et un appartement à Paris, de nos jours, ne se trouve pas facilement.
C’est la spirale conjuguée dans un tel environnement que le héros s’apprête à dérouler de manière insidieuse, aux prises avec ses démons intérieurs qui se réveillent peu à peu
Persuadé d’être la cible du monde entier (un cafetier contrariant, une concierge agressive, un proprio facho , un voisin SS lui aussi …) il se cloisonne dans son deux-pièces et dans sa tête, paranoïa en alerte, délire en perspective.
Tout l’être humain dans sa perplexité que Polanski décline jusqu’à la folie destructrice d’un apparentement fatal.
Il le fait donc très bien, autour d’une kyrielle de comédiens . Certains sont au sommet de leur gloire : Melvyn Douglas en propriétaire abusif, Jacques Monod, le patron sournois du bar. Isabelle Adjani qui sort d’un Truffaut ( « L’histoire d’Adèle H ») change elle avec succès de registre pour camper Stella, une jeune fille libre et mystérieuse.
Rufus, l’un des fondateurs du Café de la Gare retrouve sur l’affiche quelques pensionnaires du lieu Josiane Balasko en employée de bureau, Gérard Jugnot, son collègue, pas très fin, et même Michel Blanc . Tout jeunot et bien intimidé quand il veut faire la leçon à Scope un beauf réactionnaire qu’incarne Bernard Fresson au mieux de son personnage.
Et trois clins d’œil me semble-t-il à ce film dans « Le Hérisson » de Mona Achache , « Monsieur Hire » de Patrice Leconte, et « My Little Princess » de Eva Ionesco. L’un pour la conciergerie, l’autre sur le voyeurisme et puis un regard de petite fille bien énigmatique . A vous de voir …

LES SUPPLÉMENTS (EN HD)
. « Paranoïaque à Paris » –« L’artiste invisible » –« Assurer la continuité » –« Étranger » –« Le locataire »- « Visite des lieux du tournage » . Ils sont ici
