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« Comme un chien enragé » de James Foley. Critique dvd

Synopsis: Brad Jr. s’ennuie dans sa petite ville de Pennsylvanie où il traîne avec son frère et ses amis. Lorsque son père, Brad Sr., refait surface après des années d’absence, il est immédiatement subjugué par cet homme, leader d’un gang local. Mais sa rencontre avec Terry, une jeune lycéenne, et l’attitude de Brad Sr., de plus en plus violent et intraitable, le fait douter…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Comme un chien enragé"
De : James Foley
Avec : Sean Penn, Christopher Walken, David Strathairn, J.C. Quinn, Candy Clark
Sortie le : 22 août 2018
Distribution : Carlotta Films
Durée : 111 minutes
Film classé : 12 ans et plus
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
le film
Le bonus

Pas beaucoup de promo, une histoire jugée sordide, à l’époque le film ne fait pas recette (1986). Même la confrontation entre Sean Penn encore jeunot et un grand frère comme Christopher Walken n’incite pas le public à faire le déplacement. Et pourtant le duo est assez bluffant dans cette peinture d’une jeunesse américaine en proie à toutes les démangeaisons.

Chez les Whitewood, c’est le père, absent depuis des lustres, qui les provoque. Son passage auprès de Brad Jr. son fils aîné attise la curiosité d’un ado qui ne l’a jamais connu. Il en a beaucoup entendu parler, en mal la plupart du temps.

Le frère de Sean Penn, Chris est également son petit frère dans le film

Brad Sr. est le chef d’une bande de braqueurs que la police n’arrive jamais à prendre sur le fait. Le fiston pense que son papa est le héros qu’il a toujours attendu, même si sa nouvelle copine le met en garde. Terry (Mary Stuart Masterson) a de la poigne et les idées bien en place.

Ce qui déplait très vite au papa. Pour rentrer dans la bande, les liens du sang ne peuvent être rompus, prévient-il. Le pacte est ainsi conclu et le jeune homme virevolte alors entre les mauvais coups et son amie Terry dont il est terriblement amoureux.

Deux passions incompatibles insiste le père qui malgré un apprentissage aux normes de l’illégalité voit son éducation malmenée par son gamin. L’idylle des retrouvailles prend la tangente et Brad Jr. une indépendance de plus en plus affirmée.

A l’image de Sean Penn qui au fil de l’aventure atteint lui aussi une dimension tout autre ( voir la confrontation finale avec le père ). Une stature posée dans les valeurs d’une Amérique où Nicholas Ray et Elia Kazan ont laissé des marques. Avec l’empreinte magnifique de Monte Hellman.

Un ton, une ambiance, la couleur de la nuit qui tarde à venir, l’attente d’une révélation, un drame …

LE SUPPLEMENT

  • James Foley, à bout portant. Le cinéaste évoque ses souvenirs de tournage, parle de son rapport ambigu avec Hollywood et de son expérience de réalisateur sur la série « House of Cards ».

« Ce qui était plus intéressant que les crimes commis, ce qui m’intéressait c’était l’autopsie de cette famille en proie à de profonds troubles et (…) la dynamique du lien paternel »

« Dans la scène finale, les réactions du père m’évoquent une surchauffe électrique, il a peur de mourir et cherche à s’en sortir, à contenir son fils ».

« La façon unique de parler de Christopher Walken, sa voix, son débit, étrange, car ça n’appartient qu’à lui ».

James Foley revient aussi longuement sur la manière dont ils ont pu avoir la collaboration de Madonna, époque à laquelle elle rencontre Sean Penn avec qui elle aura une liaison pendant quatre ans. Le réalisateur ira même jusqu’à faire le clip de la chanson du film, « l’une de mes réalisations les plus gratifiantes, car il atteint l’objectif que je me fixais ce qui est rarement le cas d’être satisfait à 100%. Plus que n’importe lequel de mes films ce qui est assez ironique ».

D’après un fait divers survenu en 1978 en Pennsylvanie.… -  Meilleur dvd Aout 2018 ( 2 ème ) . - Pas beaucoup de promo, une histoire jugée sordide, à l’époque le film ne fait pas recette (1986). Même la confrontation entre Sean Penn encore jeunot et un grand frère comme Christopher Walken n’incite pas le public à faire le déplacement. Et pourtant le duo est assez bluffant dans cette peinture d’une jeunesse américaine en proie à toutes les démangeaisons. Chez les Whitewood, c’est le père, absent depuis des lustres, qui les provoque. Son passage auprès de Brad Jr. son fils…
le film
Le bonus

Un metteur en scène qui ne précipite pas les choses, ne téléphone aucune scène et donne à ses interprètes assez d’espace, et peut-être de liberté (pour improviser) … James Foley ordonne le temps pour dire au monde quelques vérités puisées au fond d’un fait divers terrible survenu en 1978 en Pennsylvanie. Un père, chef de gang, ne comprend pas que ses fistons ne le suivent pas dans son délire meurtrier… A peine connu après ce second film, James Foley s’affirme pourtant comme le digne représentant d’un cinéma yankee indépendant. Le terme n’est pas validé mais l’esprit s’affiche dans un scénario parfaitement calibré et une mise en scène au cadre soigné. La participation active de Madonna et de son compositeur Patrick Leonard (« Live to tell ») achève le tableau dans lequel Sean Penn, et Mary Stuart Masterson tout aussi méconnus  affrontent Christopher Walken dans un film tout à fait représentatif d’une Amérique sûre d’elle-même et de son avenir florissant. Mais elle ne remarque pas que sa jeunesse s’ennuie … Un film mésestimé à sa sortie en 1986 et qui mérite aujourd’hui plus qu’une séance de rattrapage… AVIS BONUS Un entretien avec le réalisateur qui nous raconte notamment la manière de procéder pour obtenir la collaboration de Madonna

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