- 1 heure et 38 minutes

- Dvd : 9 août 2025
- 31 octobre 1984 en salle
- Policier
- Acteurs : Jim Broadbent, John Hurt, Laura del Sol, Terence Stamp, Tim Roth
- Sous-titres : : Français
- Langue : Anglais, Français
- Studio : Metropolitan Film & Video
- Titre original The Hit
L’histoire : Le gangster Willie Parker coule des jours heureux depuis qu’il a dénoncé ses complices à la police. Des années plus tard, deux tueurs à gages retrouvent sa trace et le kidnappent pour l’emmener en France où il sera exécuté. Pendant le long voyage en voiture qui le conduit à la mort, Willie reste étrangement stoïque.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Il y a 40 ans, un réalisateur anglais tourne en Espagne un film « à l’américaine ». Depuis, Stephen Frears a fait du chemin, du très bon chemin, et le voir ainsi dans le rétro d’un polar déboussolé, rebat les cartes de manière surprenante.
Son histoire de gangster repenti, poursuivi par ses anciens partenaires revanchards, prend ici l’allure d’un dévergondage scénaristique amusé. Willie Parker parait ne rien redouter de ses deux tueurs à gages qui le conduisent vers la mort.
Après Madrid, le trio doit rejoindre Paris, le terminus. Entre temps, une dame récupérée dans l’appartement d’un complice, les accompagne ( Laura del sol ) . Elle sera bien évidemment sur la liste des personnes à faire disparaître, même si au fil du temps, le plus jeunot des tueurs se prend d’affection pour la belle.
Tim Roth en personne, (premiers pas au cinéma), aux côtés de John Hurt en méchant très méchant (oh les lunettes de soleil ! …) qui fait sourire un Terence Stamp, philosophe et stoïque. Une stature conforme à la mise en scène de Stephen Frears qui lui aussi parait faires ses armes dans un décor de Castille plus qu’authentique.
On y voit un âne flâner devant des moulins à vent. Un clin d’œil fantaisiste qui en vaudra bien d’autres au fil des péripéties de nos aventuriers bohêmes. Car malgré l’enjeu du périple, rien ne parait ralentir la bonne humeur de nos acteurs et réalisateur dans cette vision stéréotypée du polar américain.

Que Stephen Frears va sinon démolir, du moins contredire, en jouant à contre-courant sur les indices, les menaces et le dur à cuir des protagonistes, qui se ramollissent tranquillement. Seul le héros demeure sur sa superbe, confiant en sa belle étoile.
Elle s’est éteinte il y a quelques jours, mais la magie du cinéma l’a fait revivre ici de façon magnétique. Vive le cinéma !
- Avec également Fernando Rey dans le rôle de l’inspecteur qui suit à la trace les pérégrinations de nos garnements. Et comme il arrive toujours après la bataille, il ne peut que compter les cadavres et retourner chez lui …
LE SUPPLEMENT
- Festival du film policier Reims 03 Avril 2025. Présentation du film par Stephen Frears, en présence de Aude Hesbert, directrice du Festival.
Je ne sais pas comment c’était dans la salle, mais sur le dvd, le son du micro (un micro pour deux) est exécrable. Celui du traducteur, de meilleure facture. Mais cette présentation festivalière parait bien improvisée : on amène un fauteuil,en cours de discussion, puis on le retire. On demande un troisième micro …
Comme Stephen Frears a décidé de contrarier le genre, il n’y a pas d’histoire formelle dans ce récit d’un gangster repenti poursuivi par ses anciens partenaires. Seulement l’homme une fois rattrapé, parait ne pas se soucier un penny de ce qui peut lui arriver.
Sur ce postulat parfaitement joué par Terence Stamp, Stephen Frears tricote des idées de mise en scène fantaisiste et à contre-courant du polar américain dont il semble s’inspirer.
Pour sinon démolir, du moins le contredire, sur les indices, les menaces et le dur à cuir des protagonistes, qui se ramollissent tranquillement. Seul le héros demeure sur sa superbe, confiant en sa belle étoile.
Celle de Terence Stamp s’est éteinte il y a quelques jours, mais la magie du cinéma l’a fait revivre ici de façon magnétique. Vive le cinéma !
AVIS BONUS
Une présentation du film par son auteur, mais le son ne suit pas