Disponible pour la 1ère fois en DVD
- 105 minutes
- Dvd : 17 juin 2025
- Cinéma : 1991
- Acteurs : Sihung Lung, Lai Wang, Bo Z. Wang, Deb Snyder, Fanny De Luz
- Sous-titres : Français
- Langue : Mandarin , Anglais
- Studio : Carlotta Films
L’histoire : Chu a quitté la Chine pour les États-Unis, il y a un mois. Auprès de son fils , le vieil homme a du mal à s’adapter au style de vie américain et se heurte beaucoup à sa belle-fille, Martha. Ancien professeur de tai-chi à Pékin, il donne des cours dans un centre culturel chinois, ce qui lui permet de rencontrer d’autres expatriés …
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Pour respecter à l’image près la trilogie « Father Knows Best » d’Ang Lee, il faut débuter par « Pushing hands » qui avant « Garçon d’honneur » et Salé sucré » met en scène cette figure paternelle traditionnelle chinoise, aux prises avec la famille et l’évolution du monde.
Ainsi, ce vieux monsieur professeur de tai-chi vit depuis peu à New-York où son fils a fondé un foyer typiquement américain. M. Chu s’installe à domicile, mais très vite l’entente avec la belle-fille parait compromise.
Rien de dramatique, encore, le choc des cultures, tout simplement. Il parle nourriture, elle lui répond immobilier.
M. Chu est prof d’arts martiaux et Martha (Deb Snyder) trouve ça violent . Encore plus violente la façon dont il a débarqué chez eux , et accaparé tout l’espace vital dont elle a besoin pour écrire.
Le fiston veut les réconcilier. Petite tension en perspective dans le couple que le réalisateur tente d’apaiser par une approche presque fantaisiste de sa mise en scène, et la bonhommie de l’exilé, un peu sur son nuage, un peu en dehors de ses pompes.
Il lui suffit d’intégrer la communauté chinoise pour retrouver ses concitoyens, en professant l’art du tai-chi qui n’a rien de pacifique quand on fait le malin auprès de la cuisinière en chef Chen . Ils ont l’air de bien s’entendre ces deux-là (photo) mais ne devrait-il pas s’inquiéter quand elle en est à parler de son deuxième mari, mort lui aussi …
Sur ce tremplin incertain, le réalisateur rebondit pour révéler de vieilles histoires de « Gardes rouges » assassins , fantômes inconscients d’une intégration difficile. M. Chun va alors prendre lui-même son destin en main, dans une fuite en avant périlleuse, très courageuse.
On a quitté les rives de la fantaisie pour ceux de la nostalgie et des rêves avortés. La cellule familiale fortement ébranlée par ces soubresauts paternels demeure semble-t-il aux yeux de Ang Lee, l’ultime recours. C’est quand même bien le monde qui chavire ….
Le Film
Premier film de la trilogie « Father Knows Best » d’Ang Lee, avant « Garçon d’honneur » et Salé sucré » , « Pushing hands » pose déjà sérieusement les bases de cette figure paternelle traditionnelle chinoise, aux prises avec la famille et l’évolution du monde. Ici un vieux monsieur qui rejoint son fils installé à New-York. Outre la culture et l’acclimatation, il doit composer avec sa belle-fille, peu patiente à l’égard de ce prof d’arts martiaux, activité très violente à ses yeux . En regagnant la communauté chinoise où il professe cette activité, M. Chun va tenter de renouer avec l’histoire dramatique de son pays , pour mieux s’intégrer à un univers totalement disproportionné à ses yeux. C’est pourquoi il va prendre lui-même en main son destin en main, dans une fuite en avant périlleuse, très courageuse. Entamé dans la bonne humeur et un brin de fantaisie , la complainte d’Ang Lee vire à la nostalgie, et aux rêves avortés, dans un monde qui chavire et peine à se maintenir