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« Le grand homme » de Sarah Leonor . Critique DVD

Synopsis: Détachés en Afghanistan pour 6 mois, les légionnaires Markov et Hamilton sont pris en embuscade lors d'une expédition non autorisée par leur hiérarchie. Markov sauve Hamilton, grièvement blessé par des tirs rebelles, mais quitte la Légion sans les honneurs. De retour à Paris, Hamilton, convalescent, souhaite rester légionnaire, tandis que Markov, désormais civil et sans papiers, tente de s'en sortir avec son fils Khadji. Hamilton prête son identité civile à son ami tchétchène, pour qu'il puisse travailler légalement. Mais un jour, Markov disparaît, laissant Hamilton désorienté et Khadji seul au monde.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Le grand homme"
De : Sarah Leonor
Avec : Jérémie Renier, Surho Sugaipov, Ramzan Idiev
Sortie le : 03 février 2015
Distribution : BAC Films
Durée : 107 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Etrange ou bizarre ? Bizarre, ce vaillant d’Afghanistan rejeté par la Légion, dont le  retour à la vie civile s’avère bien difficile. D’origine tchétchène, Markov ne possède aucun papier, pour lui et son gamin confié pendant ces six mois d’absence à une famille, elle aussi illégalement entrée en France. Son histoire se fond dans celle de son copain de chambrée Hamilton, son seul ami, désespéré le jour où il  disparait. Markov laisse un gamin seul dans Paris, seul avec lui, tout aussi paumé.

Nous voici bien loin de la banalité de la vie, entre l’étrange et le bizarre d’un récit qui mêle au thème de l’intégration des notions plus personnelles, filiales, identitaires. Des questionnements sans fin. Surho Sugaipov apparaît pour la première fois à l’écran ; il  marque déjà les esprits par une grande détermination dans le regard qui exprime tout l’être qu’il porte en lui.

Jérémie Renier de plus en plus maître de son destin montre à quel point il est devenu un comédien hors pair qui vogue d’un registre à l’autre sans états d’âme apparents. Il se les garde pour un personnage sobrement retranscrit dans le cadre d’un quotidien qui ne peut lui offrir le refuge de la paix, et  de la sérénité. Ce qu’il vient de perdre en quittant… la Légion.

6 mois sans père, le gamin a du mal à resserrer les liens
6 mois sans père, le gamin a du mal à resserrer les liens

Sarah Leonor n’en fait pas plus en le filmant dans sa déambulation, dans cette quête d’un havre, d’une famille, d’une patrie. Le gamin joué par Ramzan Idiev, lui aussi pour la première fois au cinéma, est à ce titre éloquent, dans sa fuite parisienne. Une capitale que la cinéaste semble découvrir et nous faire découvrir dans la  nuit hésitante ; elle est souvent éloignée de son sujet, comme pour offrir un peu plus de liberté à ses personnages qui en manquent terriblement.

La fin est  beaucoup plus pesante ; le scénario s’essouffle pour tisser les rapports entre l’enfant et Hamilton confinés dans ce huis-clos sans issue, pour l’un comme pour l’autre.Entre les deux, la grande personne n’est pas forcément celle que l’on imagine.

Etrange ou bizarre ? Bizarre, ce vaillant d’Afghanistan rejeté par la Légion, dont le  retour à la vie civile s'avère bien difficile. D’origine tchétchène, Markov ne possède aucun papier, pour lui et son gamin confié pendant ces six mois d’absence à une famille, elle aussi illégalement entrée en France. Son histoire se fond dans celle de son copain de chambrée Hamilton, son seul ami, désespéré le jour où il  disparait. Markov laisse un gamin seul dans Paris, seul avec lui, tout aussi paumé. Nous voici bien loin de la banalité de la vie, entre l’étrange et le bizarre d’un récit qui mêle…

Review Overview

Le film

Sur un sujet assez original, Sarah Leonor entame la discussion de manière toute aussi inédite et prend à témoin le spectateur dans cette rencontre entre deux légionnaires retournés à la vie civile. Pour s’en sortir, ils n’ont guère d’issue surtout que l’un d’entre eux, sans papier doit rejoindre son gamin accueilli dans une famille amie. Un récit qui mêle au thème de l’intégration des notions plus personnelles, filiales, identitaires, sobrement rapportées par une caméra qui se contente de suivre et d’écouter. Jérémie Renier une fois encore montre toute l’étendue de son talent, dans un registre totalement nouveau. Il est simplement dommage que la fin du film, uniquement axée sur les rapports entre le petit garçon et le copain de son père soit entachée par un huis clos pesant et bavard…

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