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« Le Dernier Piano » de Jimmy Keyrouz. Critique dvd

Synopsis: Karim, pianiste, a l’opportunité de passer une audition à Vienne. Mais la guerre en Syrie freine ses projets . La survie devient un enjeu quotidien. Son piano constitue sa bouée de sauvetage que l’Etat Islamique réduit à néant. Au milieu des bombes et des descentes terroristes, Karim décide de le reconstruire.

La fiche du film

Le film : "Le Dernier Piano"
De : Jimmy Keyrouz
Avec : Tarek Yaacoub, Rola Baksmati
Sortie le : 13/04/2022
Distribution : Alba Films
Durée : 110 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le Film
Le bonus
  • DVD: 23 août 2022 .-

Depuis que l’Etat Islamiste s’est imposé dans de nombreux pays arabes, le cinéma s’en inspire et rapporte des faits de violence et d’instabilité qui paralysent le  pays.

Pour son premier long métrage , le libanais Jimmy Keyrouz reprend ainsi l’Histoire là où le pouvoir taliban règne sur une population bien souvent contrainte à se terrer dans les ruines des villes et des villages.

Dans les sous-sols où Karim continue à jouer du piano malgré l’interdiction de toute musique. Le jeune homme s’apprête à quitter la Syrie pour l’Europe où une carrière prometteuse l’attend.

 

Il lui faut encore un peu de temps, et surtout de l’argent. Mais la destruction de son instrument par des terroristes le contraint à réviser ses projets au milieu des combats auxquels il ne veut plus participer.

La résistance le montre du doigt, mais Karim engage une autre bataille, quand devant son clavier déchiqueté, il entreprend un long périple pour le remettre en état.

Une quête extrême, dans des situations extrêmes que le réalisateur surligne de symboles rafistolés sur un montage bien imprécis. Des photos sous les décombres, le jouet d’un enfant abandonné, un oiseau en cage …

Seule pointe d’espoir, l’optimisme du boutiquier chez qui Karim travaille en attendant son départ pour l’Europe.

 

Le propos qui combat l’intolérance est toujours salutaire, mais à trop le mettre en scène, il lui confére une esthétique paradoxale et éloigne le sujet de sa vérité première pour une fiction à peine documentée.

Les poncifs du scénario insistent tout autant sur l’absolu malheur qui frappe la population, les exécutions publiques, ou le courage des Amazones à qui Karim (Tarek Yaacoub) devra son salut.

Telle une Lara Croft idyllique au milieu du néant dont Keyrouz s’extirpe à son tour avec peine pour mieux revenir aux origines de son histoire et d’un épilogue enfin constructif.

Ou l’émotion perce cette fois sans pathos, ni surenchère.

En se rendant dans la ville pour réparer son piano, Karim est pris sous le feu d’une guérilla où les femmes mènent les assauts.

 

LE SUPPLEMENT

  • Entretien avec le réalisateur. – Il précise bien que des faits réels alimentent son récit , mais l’histoire en elle-même n’a jamais existée. Il y a une grande part de fiction.

Le tournage en 2019 au Liban, pas évident et il dit pourquoi

Le casting . Tarek Yaacoub figurait déjà dans le court-métrage qui a servi de base de travail pour le film . Il s’agit de « Nocturne in Black », récompensé par un BAFTA

Jimmy Keyrouz nous explique aussi comment Tarek Yaacoub a appris le piano en peu de mois

DVD: 23 août 2022 .- Depuis que l’Etat Islamiste s’est imposé dans de nombreux pays arabes, le cinéma s'en inspire et rapporte des faits de violence et d’instabilité qui paralysent le  pays. Pour son premier long métrage , le libanais Jimmy Keyrouz reprend ainsi l’Histoire là où le pouvoir taliban règne sur une population bien souvent contrainte à se terrer dans les ruines des villes et des villages. Dans les sous-sols où Karim continue à jouer du piano malgré l’interdiction de toute musique. Le jeune homme s’apprête à quitter la Syrie pour l’Europe où une carrière prometteuse l’attend. https://www.youtube.com/watch?v=Ig_pyQ9bhSU&ab_channel=BandesAnnoncesCin%C3%A9ma  …
Le Film
Le bonus

Sur le prétexte de la guerre en Syrie, le réalisateur revient à nouveaux sur les exactions et violences des talibans dans une ville en ruine où un musicien risque sa vie en jouant du piano, une pratique interdite. La résistance lui demande de mettre son courage au service des armes ce que l’artiste ne conçoit pas. Mais la destruction de son instrument par des terroristes l’enfonce malgré lui dans le marigot destructeur d’un système criminel. Le bilan d’un pays à l’agonie, qui embrigade ses enfants, exécute publiquement les homosexuels, traque les moindres suspects. Les symboles sont fort, appuyés, laissant aux faits réels un aperçu plus fictionnel que véritable. Les poncifs du scénario insistent tout autant sur l’absolu malheur qui frappe la population . Le propos qui combat l’intolérance est toujours salutaire, mais à trop le mettre en scène, lui conférer une esthétique paradoxale il éloigne le sujet de sa vérité première.

AVIS BONUS Un court entretien avec le réalisateur

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