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« La charge de la brigade légère » de Thomas Richardson. Critique dvd

Synopsis: En 1854, l'état-major Anglais vient en aide à la Turquie face aux attaques des Russes. Le régiment de la Brigade Légère est envoyé au front et se fait massacrer. En retrait, beaucoup de soldats meurent frappés par le choléra, maladie qui envahie rapidement le pays. Les officiers se renvoient la responsabilité de la débâcle...

La fiche du Disque

Le film : "La charge de la brigade légère"
De : Thomas Richardson
Avec : Trevor Howard, Vanessa Redgrave
Sortie le : 08 février 2012
Distribution : FILMEDIA - MEP
Durée : 140 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de Disque : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Février 2012 ( 6 ème )

Quand il projette ce film à grand spectacle en 1968, Tony Richardson poursuit l’œuvre de rénovation du cinéma britannique, entrepris depuis une dizaine d’années . Ce que l’on appela alors « la nouvelle vague anglaise » a aujourd’hui pris  un bon coup de vieux. On s’étonne ainsi d’une certaine naïveté dans la mise en scène, ou de magnifiques plans de champs de bataille, malheureusement filmés en dépit du bon sens. Enfin, l’interprétation, légère et anticonformiste pour l’époque, prête à sourire.

Sur ce point, cette relecture d’une direction d’acteurs, qui s’accorde profondément à l’humeur du sujet, est intéressante . La charge de la brigade en question fut un désastre, et ce, bien avant qu’elle fut menée par un commandement hétéroclite, qui se bouffait le nez.

Dès sa constitution en effet, la tension entre les alliés (Anglais, Français et Turques) est palpable. Richardson ne s’embarrasse pas alors pour forcer le trait, caricaturant à l’extrême le personnage de Lord Cardigan , qui sous les traits de Trevor Howard , s’amuse comme un petit fou. Une gueule à la Monty Python, dont l’esprit semble habiter notre réalisateur. Débonnaire et sarcastique, il concocte un mélange sinon explosif, du moins savoureux, où l’humour à l’anglaise trouve un champ d’action à sa mesure.

Avec le must, qui aujourd’hui encore fait merveille : l’utilisation à plusieurs reprises de longues séquences animées, dessin hautement expressif . Économie de moyens,  pour certaines scènes exigeant la grosse artillerie  (le départ de la flottille, son débarquement …) mais surtout un subtil artifice du scénario. En quelques coups de crayons, l’Histoire prend toute sa place dans le dispositif scénique. L’allégorie est puissante et gomme les rides du temps assassin.

LES SUPPLEMENTS

  • La version muette de 1912, restaurée par le British Film Institute. 13 mn. Un excellent document, sur cette fameuse charge. Une première cinématographique.

  • L’introduction au film, par Christophe Champclaux, historien du cinéma. 7 mn . Il évoque le premier film sur le sujet ,de Michael Curtiz en 1936, puis le fond du problème. Cette charge, ordonnée sur une erreur de commandement, est l’exemple de ce qu’il ne fallait pas faire. Elle est toujours étudiée dans les écoles militaires.  L’historien développe ensuiteles tenants et les aboutissants d’un film qui loin d’un remake, se rapproche de la vérité historique. Passionnant.
  • Le poème d’Alfred Tennyson. Le texte intégral et sa traduction française. Il s’agit d’une œuvre écrite en mémoire des disparus de la bataille de la Balaklava.
Meilleur dvd Février 2012 ( 6 ème ) Quand il projette ce film à grand spectacle en 1968, Tony Richardson poursuit l’œuvre de rénovation du cinéma britannique, entrepris depuis une dizaine d’années . Ce que l’on appela alors « la nouvelle vague anglaise » a aujourd’hui pris  un bon coup de vieux. On s’étonne ainsi d’une certaine naïveté dans la mise en scène, ou de magnifiques plans de champs de bataille, malheureusement filmés en dépit du bon sens. Enfin, l’interprétation, légère et anticonformiste pour l’époque, prête à sourire. Sur ce point, cette relecture d’une direction d’acteurs, qui s’accorde profondément à l’humeur du…

Review Overview

Le film
Les bonus

Ca tient à la fois de la curiosité et de l’élan cinématographique, une œuvre iconoclaste qui à l’époque bousculait les canons du septième art anglais. L’esprit Monty Python n’y est pas étranger.

Avis Bonus : La première version de la bataille , un petit bijou , le film raconté de façon très intéressante et le fameux poème écrit après la débâcle. L'ensemble est court, mais passionnant...

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