- 24 septembre 2025 en salle
- 1h 35min
- Comédie dramatique
- Par Antony Cordier, Jean-Alain Laban
- Avec Laurent Lafitte, Élodie Bouchez, Ramzy Bedia
L’histoire : Mehdi a prévu de passer un été tranquille dans la somptueuse demeure de ses beaux-parents. Mais dès son arrivée, un conflit éclate entre la famille de sa fiancée et le couple de gardiens de la villa. Mehdi, futur avocat, pense pouvoir mener les négociations entre les deux parties et ramener tout le monde à la raison. Mais rien ne se passe comme prévu …
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Une distribution de bonne tenue, une histoire à priori bien intéressante, et un réalisateur qui depuis des années suit tranquillement son petit bonhomme de chemin. L’embardée scénaristique des plus prometteuse est confirmée dans son entrée en matière assez conforme aux ambitions affichées.
Belle maison de vacances dans la campagne estivale du sud de la France, couple bien installé, lui avocat parisien (Laurent Laffite), elle comédienne (Elodie Bouchez), et leur fille Garance (Noée Abita) qui accueille son fiancé Medhi. Un avocat en devenir, tout heureux de se retrouver au cœur d’un environnement si douillet et confortable.
Le jeune homme (Sami Outalbali) remarque à peine l’attitude un brin hautaine de ses beaux-parents qui ne mélangent surtout pas les torchons avec les serviettes. Le genre de toile qu’ils laissent volontiers aux gardiens de la maison qui encaissent sans trop broncher la manière dont ils sont traités.
Jusqu’au jour où la condescendance mêlée à une pointe d’arrogance fait déborder le jacuzzi dont ils rêvent. Discorde et mésentente, on en vient aux insultes, aux mains, et aux actes délictueux.
Un salaire de misère, un travail au noir contre la gratuité d’une maison … Les règlements de compte vont pleuvoir. Me Trousselard entend bien faire valoir ses droits, Mme Azizi a d’excellentes références en matière juridique. Et Laure Calamy assure bien son rôle.

Les noms de famille un rien tordus font à peine sourire quand la guerre se déclare. Et à partir de ce moment là Antony Cordier, assisté de trois co-scénaristes (!) ne sait plus sur quel pied danser.
Dominant-dominé, valet ou maître, le réalisateur marche sur les plates-bandes d’illustres prédécesseurs, sans imprimer sa patte. L’histoire simple à l’origine s’essouffle, la mise en scène traîne les pieds.
Ça n’a rien à voir non plus avec la lutte des classes. Ou alors le sous-prolétariat a du mouron à se faire.
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Dominant et dominé
« La servante » de Kim-ki Young-« The housemaid » d’Im Sang-Soo.-« L’intervallo » de Leonardo Di Costanzo-« Ma vie avec Liberace » de Steven Soderbergh-« A moi seule » de Fredéric Videau- « La vénus à la fourrure » de Roman Polansi
- La lutte des classes
« Ma part du gâteau » de Cédric Klapisch – « La cérémonie » de Claude Chabrol
Le film
A l’origine, une histoire intéressante d’un couple bourgeois aux prises avec son personnel, en charge d’un gardiennage immobilier. Et de tout ce qui s’en suit comme travail au noir, et salaire de misère. La bonne entente n’était donc que de façade, et aux premières escarmouches l’avocat propriétaire se dit qu’il ne va faire qu’une bouchée de ces petites gens. Mais la dame est coriace et les choses s’enveniment. Autant pour les deux couples que pour le réalisateur qui une fois planté dans son décor idyllique (maison superbe au soleil du sud de la France) ne sait plis ce qu’il veut raconter. Dominant-dominé, valet ou maître, son histoire simple à l’origine devient laborieuse, alambiquée, la mise en scène traîne les pieds. Et tout ça malgré une affiche idyllique sur laquelle Laure Calamy et Elodie Bouchez nous sauvent de l’embarras.