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« Seventh code » de Kiyoshi Kurosawa . Critique dvd

Synopsis: Vladivostok, Russie. Akiko est à la recherche de Matsunaga, un homme d’affaires qu’elle n’arrive pas à oublier depuis qu’ils ont passé une soirée ensemble. Le retrouvant enfin, Matsunaga, qui ne se souvient pas d’elle, disparaît à nouveau. Réussissant à se faire embaucher dans un restaurant tenu par un expatrié japonais, Akiko passe son temps à scruter la rue jusqu’à ce qu’elle le retrouve …

La fiche du film

Le film : "Seventh code"
De : Kiyoshi Kurosawa
Avec : Atsuko Maeda, Ryohei Suzuki
Sortie le : 14/02/2017
Distribution :
Durée : 60 Minutes
Genre : Thriller
Type : Long-métrage
Le film

C’est l’inédit du coffret Kiyoshi Kurosawa, un film jamais programmé en France. A l’issue de la petite heure que durent les aventures de Akiko à la recherche d’un homme insaisissable, on peut toujours émettre l’hypothèse de la vacuité latente du scénario, pour expliquer le peu d’empressement de nos distributeurs.

Les intentions de l’auteur demeurent effectivement bien fragiles au cœur de la mafia russe où se perdent un cuisinier, ancien agent d’assurance et une jeune fille qui ne cesse de courir après un congénère qui l’avait invitée à déjeuner, avant de disparaître.

Opiniâtre, l’héroïne (Atsuko Maeda) le retrouve donc au pays des Soviets où l’individu fricote ouvertement avec la pègre locale. Leur rencontre est éphémère, l’homme disparaît à nouveau et la belle repart alors de plus belle sur ses pas. Ce qui nous vaut quelques escarbilles de cinéma, sans flamme ni passion, une cendre froide plus déroutante que révélatrice d’un foyer à énigmes.

Atsuko Maeda vient de retrouver son mystérieux compagnon  (Ryohei Suzuki)

Que cherche-t-elle, vers quoi le conduit ce bel intriguant, les questions de Kurosawa ne manquent pourtant pas de piquant mais le cinéaste n’accorde pas sa mise en scène au suspense qui tourne casaque, et se joue de ses propres égarements. La course effrénée d’Akiko après la voiture, sur les pentes de Vladivostok (ça grimpe sérieux) est aussi haletante qu’improbable.

Alors quand tout se délite et que la vérité effleure les nappes du restaurant où la jeune fille travaille en attendant mieux, Kurosawa se mêle de nous emmêler encore un peu plus l’esprit dans un final ouvert à toutes les suppositions. Ça tient de l’exercice de style, d’un travail de fin d’études, et d’un clip grandeur nature pour Mlle Atsuko Maeda -de tous les plans- .Le final chanté ne manque pas de charme. Ça se regarde sans difficulté et ça s’oublie tout aussi facilement.

  • Les autres films du coffret. « Cure » (1997) -« Charisma » (1999) « Seance » (2000) -« Kaïro » (2001) -« Loft » (2006)-« Real » (2012) -« Shokuzai  Celles qui voulaient se souvenir » (2012)-« Shokuzai Celles qui voulaient oublier » (2012)-« Vers l’autre rive » (2015).

 

LES SUPPLÉMENTS

 

Entretiens avec Kiyoshi Kurosawa (68min)

Séquences commentées de CHARISMA et KAIRO par Romain Slocombe, auteur de « Un été japonais » (24min)

Reportage sur KAÏRO de Paris-Première (4min)

Présentation de SÉANCE par Kiyoshi Kurosawa (2min)

Préface de CURE par Thierry Jousse, cinéaste et critique de cinéma. Le coffret est accompagné d’un guide de la collection de 30 pages rédigé par Diane Arnaud, professeur d’esthétique filmiques et auteur de « Kiyoshi Kurosawa: Mémoire de la disparition ».

C’est l’inédit du coffret Kiyoshi Kurosawa, un film jamais programmé en France. A l’issue de la petite heure que durent les aventures de Akiko à la recherche d’un homme insaisissable, on peut toujours émettre l’hypothèse de la vacuité latente du scénario, pour expliquer le peu d’empressement de nos distributeurs. Les intentions de l’auteur demeurent effectivement bien fragiles au cœur de la mafia russe où se perdent un cuisinier, ancien agent d’assurance et une jeune fille qui ne cesse de courir après un congénère qui l’avait invitée à déjeuner, avant de disparaître. Opiniâtre, l’héroïne (Atsuko Maeda) le retrouve donc au pays…
Le film

Un aparté cinématographique dans la carrière de Kiyoshi Kurosawa à qui il devait rester un peu de temps et de « pellicule » histoire de façonner cette histoire de course-poursuite dans les rues de Vladivostok où une jeune fille tente de retrouver un homme qui l’avait invitée à dîner. Ça dure à peine une heure et ça passe assez vite (Kurosawa filme quand même professionnellement) jusqu’au dénouement d’un classicisme aussi laborieux que le scénario est mince. Bon on aura découvert Atsuko Maeda, l’héroïne du jour, l'ex chanteuse de Team Surprise qui semble vouloir passer de plus en plus sur le grand écran. Kurosawa lui fait cadeau d'un clip grandeur nature avant d'attendre un vrai film, un vrai rôle ...

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