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« Rush » de Ron Howard. Critique Blu ray

Synopsis: Le combat entre deux des plus grands rivaux de la F 1 :James Hunt et Niki Lauda concourant pour les illustres écuries McLaren et Ferrari. Issu de la haute bourgeoisie, charismatique et beau garçon, tout oppose le play-boy anglais James Hunt à Niki Lauda, son adversaire autrichien, réservé et méthodique.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Rush "
De : Ron Howard
Avec : Chris Hemsworth, Daniel Brühl, Olivia Wilde, Alexandra Maria Lara, Pierfrancesco Favino
Sortie le : 29 janvier 2014
Distribution : Pathé
Durée : 123 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Janvier 2014 ( 2 ème ) 

Je me suis véritablement intéressé à ce film, quand la « castagne » a pris toute sa dimension dramatique.Très tard. Nous sommes sur le circuit du Nürburgring en Allemagne ; les conditions météo exécrables incitent certains pilotes, dont Niki Lauda à ne pas prendre le départ.

Son rival de toujours  James Hunt s’y oppose, et emporte l’adhésion des autres concurrents. La suite sera tragique pour les deux hommes …

Nous sommes au cœur du problème soulevé par ce film qui en prenant à témoin les circuits automobiles  du monde entier (époque 1970-1980) plante un décor tout à fait naturel et  propice à la réalisation d’une forte dramaturgie. Dans ces années-là, nous rappelle-t-on, la F1 coûte en moyenne deux morts par saison. «  Nos voitures sont des cercueils entourés de réservoirs d’essence » commente Hunt à l’une de ses nombreuses conquêtes.

photo-Rush-2013-1Lui c’est le play-boy par excellence (Chris Hemsworth n’a semble-t-il pas trop à se forcer), l’anti-thèse de son rival légendaire, un homme foncièrement travailleur, réfléchi, mais sans envergure, sans rayonnement. « Le bonheur ça affaiblit » dit-il à la seule femme qu’il aimera «  ça fait douter ». Daniel Brühl est grandiose.

Comme l’histoire s’inspire de faits réels, on ne peut mettre en doute la véracité de leurs premières rencontres, et leurs premières escarmouches.Mais Ron Howard qui filme très souvent le pied au plancher et sans trop contrôler ses trajectoires s’est senti obligé  cette fois de nous faire des présentations en bonne et due forme. Résultat : le film démarre très mal, patine (la psychologie n’est pas sa tasse de thé) et puis tourne en rond, pendant près d’une heure, jusqu’à ce fameux jour de Nürbugring.

Je vous assure que la discussion entre les pilotes, sur les risques encourus, est une très forte séquence .L’argument dramatique joue à plein, et trouve toute sa justification dans la mise en œuvre d’une course aux retournements de situations haletants.

Ron Howard renoue avec ses fondamentaux qui ne le lâcheront désormais plus : après l’Allemagne, et le retour de Lauda sur les circuits, une tension de tous les instants, anime les paddocks. 42 jours après son terrible accident, Niki Lauda est effectivement à nouveau au volant de sa Ferrari, «  rouge sang ». Un moment de bravoure filmé de la même manière, jusqu’à l’apothéose nipponne.

Ciel bas, plombé par des nuages plus que menaçants. Les images sont sublimes, et la course, passionnante à suivre. A moins que ce soit le film…

LES SUPPLEMENTS

Alors là , c’est le grand jeu : des coulisses du tournage  à celle de la véritable histoire entre Niki Lauda et James Hunt, tout semble être dévoilé  entre deux des plus grands rivaux que l’histoire de la Formule 1 n’ait jamais connus, concourant pour les illustres écuries McLaren et Ferrari. Issu de la haute bourgeoisie, charismatique et beau garçon, tout oppose le play boy anglais James Hunt à Niki Lauda, son adversaire autrichien, réservé et méthodique.

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  • Scènes coupées (14 mn). Elle sont bien intéressante  notamment celle du contrat repoussé ( exigences de Lauda ), du doute que ressent un soir James Hunt , ou bien de la farce que lui joue son adversaire en lui envoyant deux charmantes demoiselles, la veille d’un Grand Prix.
  •  La course pour le drapeau à damier : les coulisses de Rush (making-of de 30 minutes). Ron Howard explique comment il a abordé ce film qui avait «  tellement de rebondissements, qu’il était difficile d’imaginer qu’il s’inspirait d’une histoire vraie ».

Niki Lauda intervient plusieurs fois dans ce document face à Daniel Brühl qui se demandait bien «  comment le jouer, on est si différents, et c’est bizarre de jouer une personnalité encore vivante ».Chris Hemsworth pressenti au moment des auditions n’a pas le temps de se présenter, il tourne « Avengers ». Aussi réalise-t-il lui-même une vidéo de 2 mn, et c’est concluant !

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Sur la technique, l’équipe n’est pas non plus avare de révélations. Sur la position des caméras, dont certaines placées sur les voitures avec un rail pour effectuer de petits travellings télé-commandés, c’est dingue à voir. Comme la manière de concevoir les séquences de courses, sur un même circuit, à une heure de Londres,  censé être en Allemagne, puis en France, et au Brésil. Le travail des décorateurs est immense

  • La véritable histoire de Rush (19 minutes)

Comme son intitulé l’indique, avec en prime la manière de retrouver les voitures de l’époque et quelques explications autour de leur manière de fonctionner, par rapport aux bolides d’aujourd’hui. Même si la F 1 n’est pas votre tasse de thé, vous en reprenez une lampée.

Meilleur dvd Janvier 2014 ( 2 ème )  Je me suis véritablement intéressé à ce film, quand la « castagne » a pris toute sa dimension dramatique.Très tard. Nous sommes sur le circuit du Nürburgring en Allemagne ; les conditions météo exécrables incitent certains pilotes, dont Niki Lauda à ne pas prendre le départ. Son rival de toujours  James Hunt s’y oppose, et emporte l’adhésion des autres concurrents. La suite sera tragique pour les deux hommes … Nous sommes au cœur du problème soulevé par ce film qui en prenant à témoin les circuits automobiles  du monde entier (époque 1970-1980) plante un décor tout à fait…

Review Overview

Le film
Les bonus

Il faut malheureusement attendre une bonne heure avant que le film arrête de tourner en rond pour foncer en ligne droite sur le sujet évoqué : la rivalité entre deux grands pilotes de la F1 dans les années soixante-dix. Quand la dramaturgie s’intéresse enfin aux aléas d’une course automobile (météo exécrable, prises de risques, rivalités…) Ron Howard fonce merveilleusement bien, pied au plancher, délaissant mfalheureusement un peu la psychologie de ses personnages au profit d’une action enfin amplement commentée. Daniel Brühl en Niki Lauda est grandiose.

Avis bonus Alors là, c’est le grand jeu : des coulisses du tournage à celle de la véritable histoire entre Niki Lauda et James Hunt, tout semble avoir été compressé dans cet excellent supplément. Plus d’une heure, le pied au plancher, formidable.

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7 Commentaires

  1. Un ratage de plus au palmarès des films consacrés aux sports mécaniques et à l’automobile en particulier. Il faut avoir une connaissance pointue du sujet pour décrypter les séquences frénétiques que Ron Howard a cru devoir empiler. Le problème, c’est qu’il ne donne paradoxalement aucun rythme à son film et que tout est survolé.
    Encore une fois, un réalisateur (et scénariste) n’a pas le courage d’aller au fond du sujet. La Formule 1 est passionnante si l’on en approfondit la technique, la mécanique, la tactique et j’en passe. Mais faire trépider des images de course de quelques secondes, faire un tour dans des stands qui ressemblent à des garages de campagne (même à l’époque, on en était loin), ce n’est pas montrer la F1. On en voit plus à la télévision et l’émotion y est plus palpable, un comble.
    Quant à la rivalité Hunt/Lauda, elle tourne à la caricature. Un roman à l’eau de rose (bizarrement agrémenté de scènes presque gores lorsque Howard insiste lourdement sur les brûlures de Lauda !) et des personnages ridicules. Conseiller technique, Lauda a tellement voulu se donner le beau rôle qu’il en est devenu – vraiment – antipathique !
    Il aurait fallu un vrai réalisateur pour sauver l’ensemble mais Howard n’a jamais été qu’un tâcheron depuis « American Graffiti » et malgré le miraculeux « Apollo 13 ». Qu’on se souvienne du calamiteux « Da Vinci Code » !
    Si l’on veut mesurer l’ampleur de son sens de la réalisation, il suffit de constater que « Rush » est chapitré avec l’originale apparition de reporters de télévision à chaque grand prix : « Et nous voici aujourd’hui à… ». Pitoyable.

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