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« Kinshasa kids » . DVD.Critique

Synopsis: Kinshasa, Congo. Huit enfants des rues, considérés comme sorciers par leurs familles, tentent de déjouer le sort et reprendre le contrôle de leurs vies. Aidés par Bebson, musicien allumé qui s’improvise manager, ils envisagent de monter un groupe de musique.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Kinshasa Kids"
De : Marc-Henri Wajnberg
Avec : Emmanuel Fakoko, Gabi Bolenge
Sortie le : 04 Septem 2013
Distribution : MK2
Durée : 82 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

A la différence de « Benda Bilili » qui affiche d’emblée l’objectif et la manière, ce film me paraît beaucoup plus incertain. Ses intentions sont louables, mais mêler fiction et réalité (la caméra surprend souvent les passants) sans réelle distinction, m’a souvent décontenancé.
L’ouverture tient plus du doc que la mise en scène : une étonnante cérémonie où l’on voit « le démon », chassé du ventre des enfants sorcier. Dans la rue, un policier interdit d’être filmé. La caméra-vérité tourne malgré tout, avant qu’un petit arrangement entre amis permette au cinéaste de poursuivre son périple.
Celui que connaissent ces enfants sorcier, chassés de chez eux, en raison de leur soi-disante particularité. On les suit un peu à la manière de la déambulation sordide dans les bidonvilles de « Slumdog millionaire ». Ici nous sommes à Kinshasa où vivraient 25.000 enfants, au grand jour et plus exposés encore, au cœur de la nuit. « Ici le sommeil n’a pas de lieu, on dort où on peut, mais toujours les uns avec les autres, par sécurité… ».

photo-Kinshasa-Kids-2012-2Marc-Henri Wajnberg ne les tient pas aux ordres d’une réalisation tatillonne ; il les laisse à leur liberté coutumière pour glaner quelques billets ou dénicher un peu de nourriture. Ils trimballent leur rêve en bandoulière, singent Michaël Jackson ou les grandes personnes L’un rêve d’être policier « comme ça on pourra voler tranquillement ».
« Autant être politicien » lui rétorque son copain.
Ici les flics sont effectivement des filous qui rythment les allées et venues de tout ce petit monde bigarré, grouillant sur des routes encombrées, piétinant dans la boue des rues abandonnées aux détritus et aux passants.
Petit à petit, nos héros occupent tout l’espace du réalisateur pour le conduire à la destination finale : la création d’un orchestre, mené par un musico un peu barré, qui leur inculque, ce qu’est la musique : discipline, rigueur, répétition, et répétition. Une litanie à laquelle s’accoutume Marc-Henri Wajnberg, qui lui aussi revient souvent sur ses pas.
L’affaire va se faire, mais ne dit pas ce qu’il en adviendra. A les entendre voir et chanter, la tournée internationale à la Benda Bili n’est pas pour demain. Seul, l’espoir demeure.

photo-Kinshasa-Kids-2012-5

  • Les scènes coupées (16 mn)

Il y en a beaucoup et comme le film n’est pas très long, j’aurais bien vu certaines séquences évocatrices du récit, de l’ambiance et de la personnalité de ses protagonistes. Comme le fonctionnement du poste de TV, Bebson apprend à danser à Michaël, les repères pour un toit, Emma prépare son intro, Emma et Sally négocient le toit de l’Espace Chaleur pour se produire….

A la différence de « Benda Bilili » qui affiche d’emblée l’objectif et la manière, ce film me paraît beaucoup plus incertain. Ses intentions sont louables, mais mêler fiction et réalité (la caméra surprend souvent les passants) sans réelle distinction, m’a souvent décontenancé. L’ouverture tient plus du doc que la mise en scène : une étonnante cérémonie où l’on voit « le démon », chassé du ventre des enfants sorcier. Dans la rue, un policier interdit d’être filmé. La caméra-vérité tourne malgré tout, avant qu’un petit arrangement entre amis permette au cinéaste de poursuivre son périple. Celui que connaissent ces…

Review Overview

Le film
Les bonus

Entre le documentaire et le film, j’hésite, Marc-Henri Wajnberg nous convie à découvrir l’univers miséreux des gamins de Kinshasa qui à force d’en découdre avec les grands arriveront peut-être à, jouer, chanter et danser aussi bien qu’eux. C’est terriblement bien enlevé, mais sans la hargne de « Benda Bilili ». La peinture d’une ville anarchique et le portrait de ces gamins perdus constituent un point d’ancrage indéboulonnable.

Avis Bonus : De nombreuses scènes coupées, dont certaines auraient mérité de ne pas l’être.

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