Accueil » A la une » « Hope » de Boris Lojkine . Critique DVD

« Hope » de Boris Lojkine . Critique DVD

Synopsis: En route vers l’Europe, Hope rencontre Léonard. Elle a besoin d’un protecteur, il n’a pas le cœur de l’abandonner. Dans un monde hostile où chacun doit rester avec les siens, ils vont tenter d’avancer ensemble, et de s’aimer.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Hope"
De : Boris Lojkine
Avec : Justin Wang, Endurance Newton, Nabyl Fally Koivogui, Abdessalam Hessoun, Didier Franklin Totti Bandong Kamol
Sortie le : 02 juin 2015
Distribution : Pyramide Vidéo
Durée : 91 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le bonus

L’actualité donne à ce film, malheureusement, une acuité toute particulière. Le sort des migrants africains qui échouent sur les côtes européennes est ici fidèlement retranscrit à travers le périple d’un jeune homme et d’une femme que rien ne prédisposait à une rencontre.

Tout un parcours semé d’embûches  dressées parfois par leurs propres concitoyens. Au milieu des lions, il faut devenir un lion. Elle est nigériane, il est camerounais : dans l’esprit des trafiquants, ils ne peuvent effectuer ensemble le déplacement vers l’Europe.

C’est déjà une première lutte pour ces deux êtres qui connaîtront sans cesse tracas et humiliation, et les rafles des policiers. Boris Lojkine filme sèchement , comme absorbé par l’aridité ambiante du paysage, imprégné par leur déshérence.  La caméra toujours en mouvement, à l’épaule certainement, au cœur du fourmillement humain délabré, abandonné.

Il faut voir la peur dans la ville traversée où l’on vous refuse un peu d’eau, puis rejoindre le ghetto tout proche, payer un droit d’entrée. La discrimination est de rigueur au sein des différentes communautés africaines, où les petits caïds  (on les appelle chairman) imposent leurs lois. Leur rôle est impitoyable, cruel. Racket, prostitution, ils jouent avec les clandestins comme avec des esclaves.

hope

C’est dans ce cloaque inhumain qu’un couple qui ne voulait pas se former, va s’aimer. Hope va s’accrocher à « son » homme, prête à tout pour le satisfaire. Et Léonard qui s’en éloignait, puisera au fond de lui-même les richesses de son humanité. Il n’y a plus de temps à perdre, les rivalités entre clans s’accentuent au fur et à mesure de l’approche de ce qu’ils considèrent comme un Eldorado.

Lojkine redouble d’intensité dans ces confrontations de la dernière chance, où le passage du Maroc à l’Europe se prépare tel un conseil de guerre. Il s’agit de vaincre dit le passeur.

Toujours à l’affut du moindre danger, du bruit des policiers, des jets de pierre des habitants, Hope et Léonard s’engagent sur le grand chemin de la liberté. On n’imagine pas l’endurance qu’il faut pour franchir tous ces obstacles. On appelle ça des frontières !

  • Scènes coupées  (8.50 mn)

Hope raconte l’histoire de sa vie à Léonard, c’est assez court et instructif pour le film. Idem pour la dispute entre les deux amoureux. Par contre «  L’église nigérienne » n’apporte rien de plus au récit.

L’actualité donne à ce film, malheureusement, une acuité toute particulière. Le sort des migrants africains qui échouent sur les côtes européennes est ici fidèlement retranscrit à travers le périple d’un jeune homme et d’une femme que rien ne prédisposait à une rencontre. Tout un parcours semé d’embûches  dressées parfois par leurs propres concitoyens. Au milieu des lions, il faut devenir un lion. Elle est nigériane, il est camerounais : dans l’esprit des trafiquants, ils ne peuvent effectuer ensemble le déplacement vers l’Europe. https://www.youtube.com/watch?v=TvpCIv0eVNc C’est déjà une première lutte pour ces deux êtres qui connaîtront sans cesse tracas et humiliation, et les rafles des…

Review Overview

Le film
Le bonus

On les voit arriver sur des bateaux de fortune, quand ils arrivent. On les voit malades, épuisés, hagards, quand ils tiennent encore debout. Mais on n’imagine pas tous les obstacles, les embûches, les tracas qu’ils ont dû affronter tout au long d’un périple inhumain. C’est ce que nous raconte Boris Lojkine en suivant le parcours d’un jeune camerounais et d’une jeune nigériane qui ne devaient jamais se rencontrer. Le malheur les réunit sur le même chemin qu’ils vont aborder envers et contre tout pour gagner, mais à quel prix, une liberté hypothétique. Boris Lojkine filme sèchement leur aventure, comme absorbé par l’aridité ambiante du paysage, imprégné de leur déshérence. Les comédiens sont des amateurs mais ici ce terme n’a pas beaucoup de sens. Ils ne jouent pas vraiment, ils vivent et survivent.

Avis bonus Trois scènes coupées…

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Harry Plotnick, seul contre tous » de Michael Roemer. Critique dvd ( coffret)

On referme le coffret Michael Roemer sur une fantaisie bien particulière

Laisser un commentaire