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« Gaz de France » de Benoît Forgeard. Critique cinéma

Synopsis: Dans la France des années 2020, Michel Battement, l'éminence grise du chef de l'état, doit d'urgence remonter la cote de popularité du président Bird afin d'empêcher la chute imminente du régime. Au fin fond des sous-sols surchargés de l’Élysée, il organise une consultation secrète, en compagnie des meilleurs cerveaux du pays.

La fiche du film

Le film : "Gaz de France"
De : Benoît Forgeard
Avec : Olivier Rabourdin, Philippe Katerine
Sortie le : 13/01/2016
Distribution : Shellac
Durée : 86 Minutes
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
Le film

«  C’est une guerre qui a commencé il y a longtemps, et mon film n’est qu’une modeste bataille ».

On a mis Philippe Katerine.  Et pourquoi pas François Damiens ?  Ou Benoit Poelvoorde ! Un président de la République pète les plombs pendant que ceux du Palais ne répondent plus. La trappe du deuxième sous-sol ainsi bloquée, notre brainstorming convoqué pour sauver l’homme d’Etat est prisonnier du système qu’il voulait conjurer.

On est en plein délire, mais pas vraiment. Le réalisateur, Benoît Forgeard qui fait ouvertement œuvre de fiction s’appuie sur des éléments tangibles en cours depuis des années dans les allées du pouvoir. On les appelle les hommes de l’ombre, ces communicants chargés de régler la bonne parole, et la bonne conduite de ceux qui nous dirigent.

Michel Battement (Olivier Rabourdin) en est la figure emblématique, pas très sympa au premier contact, mais surtout si fier de sa personne qu’il se verrait bien à son tour calife à la place du calife.

Un profil assez caricatural au milieu d’une équipe tout aussi plaquée sur les clichés, même si le brainstorming en question est composé de gens bien souvent anodins. Ils vont gamberger pour trouver un échappatoire au dilemme présidentiel. L’idée tient quelques minutes, mais pas plus, devant la vacuité du propos que le cinéaste n’arrive jamais à faire décoller.

Ca devient une très grosse farce, une satire politique gentillette qui dans les décors rococos, mais flashy, donne beaucoup de chic et très peu de chocs émotionnels.

L'équipe en pleine réflexion avec son robot ( François Forgeard) qui va bien évidemment trouver une solution ...
L’équipe en pleine réflexion avec son robot ( François Forgeard, acteur et réalisateur ) qui va bien évidemment trouver une solution …

Même le coup d’état en préparation ne peut m’arracher à la consternante contestation des défenseurs de la nature. Ils piaillent à la porte du salon où le président Bird doit annoncer les mesures vitales en vue de rétablir la situation . Philippe Katerine fait ce qu’il peut.

On comprend alors vaguement que l’esprit doit dominer la technologie, et que la littérature s’opposera toujours à la raison. Ces considérations hautement philosophiques encombrent un message où la loufoquerie le dispute au ridicule. L’ensemble devient nonchalant, à l’image de ce conseiller peau de chagrin dont l’humour rejoint les blagues de potaches de la petite communauté rassemblée au sous-sol. Il est maintenant temps de remonter à la surface et d’aller voter. Pour que les choses changent !

«  C’est une guerre qui a commencé il y a longtemps, et mon film n’est qu’une modeste bataille ». On a mis Philippe Katerine.  Et pourquoi pas François Damiens ?  Ou Benoit Poelvoorde ! Un président de la République pète les plombs pendant que ceux du Palais ne répondent plus. La trappe du deuxième sous-sol ainsi bloquée, notre brainstorming convoqué pour sauver l’homme d’Etat est prisonnier du système qu’il voulait conjurer. On est en plein délire, mais pas vraiment. Le réalisateur, Benoît Forgeard qui fait ouvertement œuvre de fiction s’appuie sur des éléments tangibles en cours depuis des années dans les allées du pouvoir.…
Le film

Entre la farce lourdingue et la satire politique gentillette, Benoît Forgeard également comédien et scénariste de cette pantalonnade imagine le scénario catastrophe d’un président acculé à la démission, pour son inertie et son incompréhension. Sa mise en scène très lymphatique colle à la peau de Philippe Katerine en président un brin à l’Ouest, mais plutôt sympa. Mais elle devient très vite lassante et sans intérêt.

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