Accueil » A la une » « Faire face-Never fear » d’Ida Lupino. Critique cinéma

« Faire face-Never fear » d’Ida Lupino. Critique cinéma

Synopsis: Après un travail acharné, une jeune danseuse touche à la consécration. Brusquement malade et paralysée, elle est forcée de renoncer à son métier...

La fiche du film

Le film : "Faire face"
De : Ida Lupino
Avec : Sally Forrest, Keefe Brasselle
Sortie le : 30/09/2020
Distribution : Les Films du Camelia
Durée : 81 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

Actrice depuis quelques années, Ida Lupino passe à la réalisation à la fin des années cinquante. Pour son premier film  « Never Fear » elle impose un style bien particulier, franc et direct dans la mise en scène, et sans trop de fioriture sur le scénario.

Une femme derrière la caméra ( milieu XX ème ), avec un tel tempérament, les esprits chagrins réfrènent leur misogynie rampante, leur machisme galopant, surtout que la dame ne fait pas dans la guimauve.

L’actrice derrière la caméra pour la première fois

Autour d’un couple de danseurs qui s’apprête à connaître la célébrité, elle met en valeur de profondes relations sentimentales au cœur d’un drame inattendu. La compagne, soudainement paralysée par une polio s’éloigne des projecteurs. Au cours de sa rééducation, son homme ne cesse de la soutenir et de l’encourager dans son combat .

On parlerait aujourd’hui de résilience quand la réalisatrice exalte avant tout le grand amour conforté par des sentiments réels. Que les atteintes de la maladie renforcent et dont on suit l’évolution. (*)

De kiné en piscine et avant de retrouver l’usage de ses jambes, Carol doit réapprendre à vivre. Pour un bonheur qui semblait si proche. Un peu à l’image de ce que filmera Maïwenn des décennies plus tard avec « Mon roi ».

La même énergie, un désespoir tout aussi contenu dans le repli sur soi que l’héroïne opère, malgré un environnement encourageant et l’amour de son compagnon, indéfectible.

Ida Lupino dans  » Le Grand Couteau » de Robert Aldrich

Ce qui renvoie deux scènes magnifiques quasiment dos à dos : son autoportrait qu’elle détruit rageusement et le bonheur qu’elle prend à danser un quadrille en fauteuil roulant, ignorant que son partenaire l’observe…

C’est un premier film et le style est déjà bien affirmé sur le mélodrame et la romance tragique qui se profilent dans l’abandon et le renoncement, mais aussi dans le peu d’espoir entrevu. Sally Forrest, Keefe Brasselle, Hugh O’Brian accompagnent avec superbe la jeune réalisatrice du moment qui ne fait que débuter une prometteuse carrière.

(*) A l’époque la polio est encore difficilement combattue. Voire méconnue.

  • On redécouvre Ida Lupino au cinéma avec Bigamie-Le voyage de la peur-Not wantedNever fear
Actrice depuis quelques années, Ida Lupino passe à la réalisation à la fin des années cinquante. Pour son premier film  « Never Fear » elle impose un style bien particulier, franc et direct dans la mise en scène, et sans trop de fioriture sur le scénario. Une femme derrière la caméra ( milieu XX ème ), avec un tel tempérament, les esprits chagrins réfrènent leur misogynie rampante, leur machisme galopant, surtout que la dame ne fait pas dans la guimauve. Autour d’un couple de danseurs qui s’apprête à connaître la célébrité, elle met en valeur de profondes relations sentimentales au…
Le film

Alors qu’elle s’affiche comme une très bonne comédienne, Ida Lupino se lance en 1950 dans la réalisation avec «  Never Fear » , l’histoire d’une carrière de danseuse contrariée par une attaque de polio. A l’époque cette maladie est encore difficilement combattue. Voire méconnue. C’est peut-être pourquoi la cinéaste s’attarde sur les principes de la rééducation, mettant en parallèle la nécessité de réapprendre à marcher, et donc à vivre. Elle est pour cela très fortement soutenue et encouragée par son partenaire de danse, mais aussi le personnel du centre de réadaption et un de ses patients très amoureux. C’est un premier film et le style est déjà bien affirmé sur le mélodrame et la romance tragique qui se profilent dans l’abandon et le renoncement, mais aussi dans le peu d’espoir entrevu. Sally Forrest, Keefe Brasselle, Hugh O'Brian… accompagnent avec superbe la jeune réalisatrice du moment qui ne fait que débuter une prometteuse carrière.

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Harry Plotnick, seul contre tous » de Michael Roemer. Critique dvd ( coffret)

On referme le coffret Michael Roemer sur une fantaisie bien particulière

Laisser un commentaire