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« The Master » de Paul Thomas Anderson. Critique Bluray

Synopsis: Freddie, un vétéran, revient en Californie après s’être battu dans le Pacifique. Alcoolique, il distille sa propre gnôle et contient difficilement la violence qu’il a en lui… Quand Freddie rencontre Lancaster Dodd – « le Maître », charismatique meneur d’un mouvement nommé la Cause, il tombe rapidement sous sa coupe...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "The Master"
De : Paul Thomas Anderson
Avec : Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman
Sortie le : 15 mai 2013
Distribution : Metropolitan Vidéo
Durée : 133 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Comme l’impression de m’être fait avoir. Dans le genre on va donner du sens à cette histoire, mais il va falloir être très patient. Plus de deux heures pour nous dire la manipulation et la manière dont on peut contrôler les âmes fragiles. A moins de se référer ouvertement à un personnage connu, et par la même, raconter sa vie, il était possible de prendre des chemins de traverse.

Ce qui revient aussi à évoquer l’histoire de l’arroseur arrosé : l’affabulation dont on nous parle dans ce film, se retourne contre son auteur Paul Thomas Anderson , tout aussi manipulateur  dans sa manière de mettre en scène. Elle est élégante, mais vide de sens pour des acteurs qui y trouvent alors tout l’espace nécessaire pour y déployer leur talent. Joaquin Phoenix est tout simplement hallucinant dans la peau de ce vétéran de la guerre, abandonné à lui-même, fantasque et presque fou. L’incarnation même de la dérive humaine dont se repaissent les bons prêcheurs, les gourous , les sectaires , tout ce que représente , lui aussi à la perfection,  Philip Seymour Hoffman ,  « maître » omnipotent de sa famille et de ses disciples .

the master

Leurs faces à faces, toujours sublimés, débutent par une première séquence merveilleuse où l’on voit le seigneur prendre possession de son sujet à travers un interrogatoire très particulier. Entre le détecteur de mensonges et la psychanalyse, on assiste à un véritable lavage de cerveau.

Nous le resservir sous différentes formes, en théorisant le creux et le vide pour bien nous faire comprendre ce qu’est le culte de la personnalité, me  dépasse largement. J’espérais alors très vite les scènes à venir pour  redonner un peu d’allant à cet ensemble bien disparate.

Il n’en sera rien. Le réalisateur se morfond comme son héros. Quel ennui !

ÉDITION BLU-RAY

LES SUPPLÉMENTS

  • Scènes coupées (20’). Elles sont nombreuses, indistinctes, et conforment à l’esprit du film, mais ne l’éclairent pas plus. Celle où l’on voit Freddie en quête de son navire ne manque  quand même pas de sel …
  •  Les coulisses du tournage (8’). Il s’agit bien de ça, à travers ce qui se dit dans l’équipe via les talkies walkies, sur des images filmées, caméra à l’épaule. C’est vivant et bien vu.
  • -Spots caritatifs (14 mn). Si je comprends bien, à l’occasion de la sortie du film aux USA, la recette de plusieurs projections étaient reversée au Film Foundation. Des spots, extraits du film, le font savoir.

the master

  • « Let There Be Light » de John Huston (59’) .  Un excellent documentaire sur les conséquences psychologiques de la seconde guerre mondiale sur les soldats de retour au pays. Ce qu’évoque en creux , et en préambule  » The Master » On retrouve aussi ce documentaire dans le coffret «  L’Amérique en guerre ». Ce bouleversant témoignage sur les horreurs de la guerre fut censuré jusqu’en 1980. Peut-être était-il encore plus traumatisant pour les spectateurs que pour ces militaires revenant des plages de Normandie, psychiquement défaits. En moins d’une heure, Huston retrace de manière assez optimiste, l’itinéraire de ces patients que l’on voit petit à petit retrouver goût à la vie … C’est vraiment passionnant.

 

ÉDITION DVD : Scènes coupées (20’)- Les coulisses du tournage (8’)

 

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Comme l’impression de m’être fait avoir. Dans le genre on va donner du sens à cette histoire, mais il va falloir être très patient. Plus de deux heures pour nous dire la manipulation et la manière dont on peut contrôler les âmes fragiles. A moins de se référer ouvertement à un personnage connu, et par la même, raconter sa vie, il était possible de prendre des chemins de traverse. Ce qui revient aussi à évoquer l’histoire de l’arroseur arrosé : l’affabulation dont on nous parle dans ce film, se retourne contre son auteur Paul Thomas Anderson , tout aussi manipulateur  dans sa…

Review Overview

Le film
Les bonus

Pour montrer du doigt (du doigt, seulement) le danger des dérives sectaires, le réalisateur se fend d’un discours aussi ennuyeux que celui de son héros est creux. Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman réussissent la performance de survoler ce vide sidéral avec une maestria qui sauve un peu les meubles.

Avis Bonus : Pour l'excellent documentaire d'Huston et des coulisses visitées de façon très particulière

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