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« American Pastoral » d’Erwan McGregor. Critique dvd.

Synopsis: L’Amérique des années 60. Champion de sport lycéen, Seymour Levov est devenu un riche homme d’affaires marié à Dawn, ancienne reine de beauté. Lorsque sa fille adorée, Merry, disparaît après avoir été accusée d’acte terroriste, il part à sa recherche. Profondément ébranlé par ce qu’il découvre, il doit affronter le chaos qui secoue la société américaine et jette les bases d’un nouveau monde. La vie de famille ne sera plus jamais la même…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "American Pastoral [DVD + Copie digitale]"
De : Ewan McGregor
Avec : Ewan McGregor, Jennifer Connelly, Dakota Fanning, David Strathair, Uzo Aduba
Sortie le : 09 mai 2017
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 104 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Une adaptation du roman éponyme de Philip Roth, paru en France en 1997. Pulitzer de la Fiction, il fait partie des meilleurs romans de l’Histoire selon plusieurs classements littéraires. Une auréole qui inquiètera peut-être les prétendants au projet cinématographique : il a dormi des années dans les cartons d’Hollywood. La précédente version datait de 2004, on parlait alors du réalisateur Philippe Noyce, un nom qui reviendra plusieurs fois.

Au final John Romano, doctorant en littérature et ancien professeur d’anglais de Columbia, décroche la timbale pour le scénario, mais toujours sans titulaire derrière la caméra. C’est pourquoi Erwan McGregor déjà retenu au casting, se dévoue et signe son premier long-métrage.

  • Ce que j’en pense :

Je ne sais quel fond d’histoire et de vérité a pu retenir Philip Roth, mais  l’aventure de Patricia Hearst me trotte dans la tête. Cette fille d’un magnat de la presse américaine, enlevée dans les années soixante-dix et qui adhère à la cause de ses ravisseurs.

C’est assez proche du récit d’American Pastoral que le scénariste et le réalisateur réécrivent à l’encre sépia et nostalgique. Celle de l’Amérique triomphante malgré les soubresauts sociaux et politiques à l’égard d’une communauté noire rejetée. L’opposition qui s’en dégage est relatée de façon manichéenne, un brin naïf surtout que le réalisateur nous propose en contre point des images d’archives éloquentes.

Sa mise en scène ripolinée, systématique (le conflit entre le père et la fille (Dakota Fanning) traité sans grande nuances) délaisse l’analyse psychologique au profit de séquences explicitesautour des bouleversements sociopolitiques, et de la quête désespérée du père pour sa fille : dans le mouvement et le rebondissement, l’acteur-réalisateur donne le meilleur de lui-même avant de retrouver le pathétique d’une situation qui n’en finit pas de surcharger le film.

J’ai trouvé les dialogues de plus en plus débiles dans un final pompeux et très insistant. De mémoire, le livre de Roth était quand même plus passionnant.

Jusque là, tout allait bien

LES SUPPLEMENTS

  • Rencontre avec Erwan McGregor (7 mn). « Ce personnage me parlait, j’ai 4 filles, cette histoire m’a brisé le cœur. (…) Réaliser, j’y pense depuis des années, mais je voulais une histoire à raconter ».

Acteur et réalisateur ? « C’est le même métier, je répétais avec les autres comédiens, sans les techniciens et j’imaginais comment réaliser la scène, et on s’organisait autour de ça. (…) La dimension politique du film, c’est qu’il explore la politique de cette époque, et malheureusement certaines situations sont toujours d’actualité ».

Dakota Fanning, raconte son personnage, assez convenue comme conversation

  • L’adaptation d’un classique américain (27 mn). Tout le monde évoque sa petite histoire autour du film (c’est plutôt intéressant) avec ici et là des aperçus assez brefs du tournage. On apprend notamment comment Erwan Mc Gregor en est arrivé à la réalisation alors que depuis quelques temps plusieurs postulants avaient refusé le projet.

L’adaptation ?  Une fin différente, le scénariste qui ne pense pas être le bon interlocuteur pour adapter le livre (« je l’avais lu sans imaginer le film, alors je l’ai repris et à chaque fois je tentais de visualiser… »).« Nous avons d’avantage modifié la structure que les personnages ». Le choix des personnages ? Extraordinaire, cela va de soi

  • Au cœur du rêve américain (18 mn). Le travail avec le chef opérateur est principalement l’axe de ce chapitre. « J’aime quand c’est filmé avec une caméra fixe » dit Erwan McGregor, « je n’aime pas trop les plans aériens, j’adore quand l’action est dans l’image, sans avoir à couper ». Il prévient que la Steadycam, c’est très peu pour lui. Et on l’avait remarqué…

« C’est un film d’époque, mais je ne voulais pas qu’on le voie comme ça, elle a réussi à l’empêcher avec des costumes authentiques, ils sont réalistes, ils ont l’air d’avoir été portés » dit-il  à propos du travail de la costumière, dessins et croquis à l’appui des séquences filmées. Et bizarrement l’équipe revient à nouveau sur la thématique du roman et du film, ce qui est déjà abordé dans le chapitre précédent.

Une adaptation du roman éponyme de Philip Roth, paru en France en 1997. Pulitzer de la Fiction, il fait partie des meilleurs romans de l'Histoire selon plusieurs classements littéraires. Une auréole qui inquiètera peut-être les prétendants au projet cinématographique : il a dormi des années dans les cartons d'Hollywood. La précédente version datait de 2004, on parlait alors du réalisateur Philippe Noyce, un nom qui reviendra plusieurs fois. Au final John Romano, doctorant en littérature et ancien professeur d'anglais de Columbia, décroche la timbale pour le scénario, mais toujours sans titulaire derrière la caméra. C’est pourquoi Erwan McGregor déjà retenu au casting,…
Le film
Les bonus

Pour son premier long métrage Erwan MC Gregor applique soigneusement les codes du cinéma dans le sépia qui sied à ces années. Bien qu’il soit question de l’émancipation d’une jeune fille au sein d’une famille bourgeoise, le réalisateur évacue très rapidement l’aspect psychologique du récit et le fond historique que des images d’archives illustrent parfaitement. Le contraste entre ce qu’elles rapportent et la reconstitution filmée n’est pas forcément à l’avantage de cet académisme figé, cette mise en scène lisse et systématique. Le traitement des oppositions (père-fille, noir-blanc…) est manichéen au possible et malgré le bon vouloir des comédiens, Erwan McGregor n’est pas non plus un grand directeur d’acteurs. Le sursaut est perceptible quand le mouvement amorce un semblant de vérité première autour du handicap de la jeune fille (elle bégaie…) et de sa radicalisation vis-à-vis du courant protestataire. Une imbrication de situations intéressantes qui ne tient malheureusement pas la distance.

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