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« La Grazia » de Paolo Sorrentino. Critique cinéma

Vendredi 05 décembre- 20 h 30  ABC de Toulouse. Rencontres du Cinéma Italien .

  • 2h11 / VOSTFR
  • Avec :  Toni Servillo, Anna Ferzetti, Orlando Cinque
  • Drame, Romance
  • 28 janvier 2026 en salle
  • Par Paolo Sorrentino

L’histoire  : En fin de mandat, le président italien Mariano De Santis doit statuer sur une loi sur l’euthanasie et deux demandes de grâce. Hanté par le souvenir d’une trahison passée, il affronte sa conscience et la foi.

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

  • Le film  

Ce président n’a pas (encore) existé. Fruit de l’imagination de l’auteur, il recense cependant quelques symptômes attribués à une telle charge. Celle du pouvoir qui vous éloigne des réalités, et renforce votre solitude. A six mois de la fin de son mandat Mariano De Santis aimerait lever le pied.

Mais une loi sur l’euthanasie le jette à nouveau dans l’arène politique où il lui reste aussi à examiner des demandes de grâce. Sa fille à ses côtés, éminente juriste comme il le fut, le guide et le conseille, fortement. Anna Ferzetti, irréprochable 

Plus qu’une histoire de famille, la somme d’une éducation qui rejaillit aujourd’hui sur leurs relations, où le passé ne cesse d’intervenir . De Santis n’a jamais fait le deuil de son épouse , qu’il aimait vraisemblablement beaucoup, mais dont l’infidélité le ronge tout autant.

40 ans après il cherche toujours le nom de celui qui fut son amant. Son obsession  heurte ce qu’il a engrangé pendant toutes ses années de gouvernance et qui lui rappelle le peu de considération qu’il porte à ses proches.

Malgré son entourage, sa fille et sa très chère amie de toujours , Coco Valori ( Milvia Marigliano) l’exubérante critique d’art, le président est définitivement est un homme seul.

Il vient de s’entretenir avec le pape, mais le doute subsiste sur la décision à prendre

Signer ou rejeter cette loi sur l’euthanasie, c’est à peine s’il l’a parcourue. La grâce présidentielle, il en confie l’examen à sa fille. De Santis est ailleurs dans ses souvenirs et le réalisateur ne cesse à son tour de nous le rappeler, avec une insistance débordant le cadre de ses fonctions.

Ça ressasse, ça s’enlise, ça tourne en ronde, pour trop de thèmes embrouillés. Toni Servillo, parait ainsi bien affecté par son personnage, brisé de l’intérieur , d’où ressort le noir et le désespoir .

Sa fille l’incite à signer …

« Le passé est un gouffre, l’avenir un abyme » lui dit le pape très rock’n roll sur sa Vespa pontificale.  Paolo Sorrentino avait semble-t-il besoin de ce trait d’humour pour se donner du cœur à l’ouvrage.

Avec quelques saillies scéniques du meilleur effet. Dans les regards notamment. Mais le sien a dû se fermer en cours de montage …

Vendredi 05 décembre- 20 h 30  ABC de Toulouse. Rencontres du Cinéma Italien . 2h11 / VOSTFR Avec :  Toni Servillo, Anna Ferzetti, Orlando Cinque Drame, Romance 28 janvier 2026 en salle Par Paolo Sorrentino L’histoire  : En fin de mandat, le président italien Mariano De Santis doit statuer sur une loi sur l’euthanasie et deux demandes de grâce. Hanté par le souvenir d’une trahison passée, il affronte sa conscience et la foi. Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article Le film   Ce président n’a pas (encore) existé. Fruit de l’imagination de l’auteur, il recense…
Le film

Il est dommage que Paolo Sorrentino, n’ait pas, une fois son président totalement imaginé, repris le cours de sa fiction au plus près de ce qui aurait pu être une libre inspiration de l’histoire présidentielle contemporaine. Ici notre héros, à six mois de la retraite, en passe de signer ( ou pas ) une loi sur l’euthanasie, et deux grâces présidentielles, s’enfonce dans sa solitude où les fantômes du passé ne cessent de le tarabuster. Pour une infidélité de son épouse, qu’il n’a jamais pardonnée, d’autant plus que le nom de son amant demeure toujours un mystère. Il ne le supporte pas au point d’abandonner ses responsabilités, confiées principalement à sa fille qui tente de le remettre en selle, mais peine à la tâche. A l’image du réalisateur qui après nous avoir promené joliment dans les couloirs présidentiels, commence à y tourner en rond, ressassant comme son protégé, des scènes et des histoires déjà abordées. Ça s’enlise, redondant à l’extrême, pour trop de thèmes brassés . Toni Servillo, parait tout aussi affecté par son personnage, brisé de l’intérieur , d’où ressort le noir et le désespoir . Le comédien sauve simplement la mise

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