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« Gloria » de John Cassavetes. Critique cinéma

Synopsis: Une femme hérite d'un jeune garçon que son père, traqué par la mafia, lui confie. D'abord réticente, elle fera finalement tout pour sauver l'enfant pourchassé.

La fiche du film

Le film : "Gloria"
De : John Cassavetes
Avec : Gena Rowlands, John Adames
Sortie le : 31/12/1980
Distribution : Ciné Classic
Durée : 123 Minutes
Genre : Thriller, Drame
Type : Long-métrage
Le film

Une héroïne de cinéma échappe aux standards. C’est déjà le bonheur de ce film .

Le flou joliment entretenu sur son passé fait de Gloria un personnage d’autant plus étonnant qu’elle se comporte un peu n’importe comment. Echappant à son milieu de mafieux qui vient de décimer toute une famille, la jeune femme sauve du massacre le petit garçon. Histoire de le mettre à l’abris avant de le confier à qui en voudra.

Car pour Gloria pas question de s’attacher à un môme, elle qui n’en a jamais voulu de sa vie. Mais après quelques esquives pour échapper à la pègre, elle voit dans le gamin autre chose qu’un poids mort.

Il est craquant le Phil du haut de ses trois pommes qui parle comme un homme. En suivant ainsi les conseils du papa agonisant au téléphone «  c’est toi l’homme de cette famille, désormais ».

Alors Phil en rajoute ,entre machisme et provocation calculée, jusqu’à la drague de la dame qui l’envoie bouler gentiment. Une mère de substitution qui n’hésite pas à flinguer ses anciens copains quand ceux-ci tentent de mettre la main sur le loupiot. Il possède, il est vrai, le secret de leur intervention meurtrière au sein de l’appartement familial.

C’est comme un jeu de piste auquel on assiste alors conduit par un orfèvre de la mise en scène qui déambule dans la cité avec une dextérité propre à la sagacité de son héroïne. Les taxis jaunes font partie intégrante de la scénographie, vive et haletante.

Il est certain que le récit parfois invraisemblable, ne s’encombre pas de circonvolutions littéraires, laissant au cinéma pur le droit de s’exprimer comme Cassavetes sait si bien le faire. Gena Rowland dans le rôle-titre excelle, mais ce n’est pas nouveau. John Adames, le petit Phil, est remarquable d’aplomb et de sincérité dans un jeu nullement calculé.

J’ai l’impression que tout le monde s’est bien amusé, dans ce divertissement cinématographique qui porte haut les valeurs du septième art tout en restant au ras du bitume new-yorkais .Au ras des pâquerettes, quoi !

1980, Lion d'or au Festival de Venise, (ex aequo avec « Atlantic City » de Louis Malle.) Une héroïne de cinéma échappe aux standards. C’est déjà le bonheur de ce film . Le flou joliment entretenu sur son passé fait de Gloria un personnage d’autant plus étonnant qu’elle se comporte un peu n’importe comment. Echappant à son milieu de mafieux qui vient de décimer toute une famille, la jeune femme sauve du massacre le petit garçon. Histoire de le mettre à l’abris avant de le confier à qui en voudra. Car pour Gloria pas question de s’attacher à un môme, elle qui…
Le film

C’est peut-être l’un des rares films au monde qui sans la patte de son réalisateur n’aurait même pas une journée de projection dans toute sa carrière. Mais du futile et du détail Cassavetes élève sa mise en scène au rang d’une contribution artistique éloquente. Elle n’est pas grandiose, elle est fascinante, cette fourmilière dans laquelle déambule cette femme de la mafia poursuivit par ses propres acolytes en quête du gamin qu’elle a pris sous son aile. Le récit ne va pas plus loin, mais nous emmêle dans des contrées scénaristiques dont Cassavetes à le secret. Gena Rowland dans le rôle-titre excelle, mais ce n’est pas nouveau. John Adames, le petit Phil, est remarquable d’aplomb et de sincérité dans un jeu qui ne semble pas calculé. J’ai l’impression que tout le monde s’est bien amusé, dans ce divertissement cinématographique qui porte haut les valeurs du septième art tout en restant au ras du bitume new-yorkais . Au ras des pâquerettes, quoi !

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