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« Les Musiciens » de Grégory Magne . Critique cinéma

  • 7 mai 2025 en salle
  • 1h 42min
  •  Comédie dramatique
  • Avec Valérie DonzelliFrédéric PierrotMathieu Spinosi

L’histoire : Astrid Thompson réalise le rêve de son père : réunir quatre Stradivarius pour un concert unique. Mais les quatre virtuoses recrutés sont incapables de jouer ensemble. Les crises d’égo se succèdent au rythme des répétitions. Une seule personne aux yeux d’Astride peut encore sauver l’événement : Charlie Beaumont, le compositeur de la partition.

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

  • Le film : 

Dans un fatras de scénarios habituellement très consensuels, l’idée de départ est originale

Le réalisateur-scénariste Grégory Magne, bien secondé à l’écriture par Haroun, imagine la version contrariée d’un concert impossible. Celui qu’un important et riche industriel – collectionneur d’instruments rares- rêvait de mettre en scène, une seule fois, en compagnie de quatre Stradivarius, et d’une partition inédite.

Le magnat ne verra jamais son projet couronné de son vivant, mais sa fille Astrid bat désormais la campagne pour réunir le quatuor envisagé par son père . Valérie Donzelli , est très convaincante.

Aux premiers coups d’archets, et après quelques millions accordés du bout des lèvres par le frangin, successeur du papa, cette formation se révèle tout à fait discordante.

Les égos prennent le pas sur la partition, et de vieilles histoires ressurgissent entre  Peter , le 2ème violon (Daniel Garlitsky) et Lise , la violoncelle ( Marie Vialle). Elle avait juré ne plus jamais se retrouver à ses côtés … Georges, l’autre violon ( Mathieu Spinosi) , se la joue plutôt cool, sorte de rock-star beau gosse au pays de la cadence (photo) . Ce qui amuse beaucoup la plus jeune, Apolline, l’alto (Emma Ravier)  très branchée réseaux sociaux …

En multipliant ainsi les genres et les horizons culturels, Grégory Magne enrichit d’emblée sa palette scénaristique . On entre très vite dans le manoir du papa à l’écoute des premières répétitions.

Et on en sort aussi vite devant la cacophonie ambiante. Seule l’arrivée du maestro, Charlie Beaumont auteur de la fameuse partition, apaise un temps les tensions .L’œil un brin éteint de Frédéric Pierrot accompagne bien ce personnage totalement en dehors du coup médiatique envisagé par les enfants du richissime industriel.

Paumé, avare de commentaires, Charlie Beaumont se réveille peu à peu à sa propre histoire , cette murmuration oubliée depuis plus de deux décennies, et qui lui rend aujourd’hui les clés d’un paradis de musique .

A ce stade de l’extase créative  que rien ne pourra plus désormais perturber. Même pas ce violon fracassé sur le sol, ce genou déboîté lors d’une balade sans issue, et ces autres avanies qui s’accumulent dans un délayage épisodique assez coutumier du cinéma français. Presque du remplissage…

On a joliment débuté à l’italienne, ma non troppo !

7 mai 2025 en salle 1h 42min  Comédie dramatique Avec Valérie Donzelli, Frédéric Pierrot, Mathieu Spinosi L'histoire : Astrid Thompson réalise le rêve de son père : réunir quatre Stradivarius pour un concert unique. Mais les quatre virtuoses recrutés sont incapables de jouer ensemble. Les crises d’égo se succèdent au rythme des répétitions. Une seule personne aux yeux d’Astride peut encore sauver l’événement : Charlie Beaumont, le compositeur de la partition. Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article Le film :  Dans un fatras de scénarios habituellement très consensuels, l’idée de départ est originale Le réalisateur-scénariste Grégory Magne, bien secondé à…
Le film

Sur une belle idée de concert impossible , avec des instrumentistes se faisant désirer, Grégory Magne nous embarque dans un univers où le classicisme demeure sur la partition, mais s’échappe très longtemps des ressorts de la mise en scène. La caméra traque très vite les instruments et les accords qui s’accordent avec, dans un ensemble parfaitement catalogué sur un scénario assez original Un quatuor en formation, bien malgré lui, ( égos très forts ) s’attèle à une partition dont l’auteur peine à son tour à retrouver les fondamentaux. Quand la discordance des uns et des autres s’atténue au profit d’une mélodie toute en vigueur, on nous bascule dans la dure réalité du moment : les avanies qui se succèdent au risque de mettre à mal le concert unique , rêvé par un milliardaire, et réalisé par sa fille. Et là on replonge dans un façonnage assez classique de la mise en scène à la française. On délaie et on y perd patience.

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