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« Le Pardon » de Maryam Moghadam, Behtash Sanaeeha. Critique cinéma

Synopsis: La vie d’une jeune femme se retrouve à nouveau bouleversée quand elle apprend que son mari a été exécuté pour un crime qu'il n'a pas commis. Elle démarre alors une bataille silencieuse contre un système cynique. Un inconnu  venu payer sa dette à son défunt mari entre dans sa vie.

La fiche du film

Le film : "Le Pardon"
De : Maryam Moghadam, Behtash Sanaeeha
Avec : Maryam Moghadam, Alireza Sani Far
Sortie le : 27/10/2021
Distribution : KMBO
Durée : 105 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

Le cinéma iranien est d’une richesse totale, dans sa diversité thématique, son traitement scénographique. Il se renouvelle constamment. Ce premier film de Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha à l’écriture et à la réalisation en apporte une preuve éclatante.

Peu après l’exécution de son mari, Mina apprend que celui-ci était innocent. La justice reconnait son erreur mais «ça reste la volonté de Dieu » lui fait-on comprendre devant ses premières plaintes.

Perdue dans le dédale administratif judiciaire de Téhéran, elle demande à rencontrer le juge responsable. Chaque fois la porte close la renvoie vers une autre juridiction._

La cour suprême, son ultime recours, lui refuse également ce pardon officiel quand elle même hésite à acquitter le vrai meurtrier. Sa femme le lui demande, mais peut-elle franchir le pas ?

Mina se débat seule, ou presque. Reza, un homme en dette avec son époux lui vient en aide depuis quelques temps. Une sollicitude de tous les instants, de la bienveillance à l’égard de sa petite fille

Bita est sourde.

Elle n’entend pas, mais elle voit. Et le cinéma occupe toute son attention , elle le dévore . La puissance des images nous disent les réalisatrices qui donnent à voir tout aussi physiquement, intensément, réellement un pays d’aujourd’hui.

Mina ( Maryam Moghadam ) avec sa fille Bita ( Avin Poor Raoufi ) vivent désormais dans un appartement agréable. La bienveillance d’un inconnu devenu un proche …

Où la morale et la conscience revendiquent une autre forme d’autorité que celle appliquée aveuglément par le pouvoir. Imperceptiblement Reza incarne ce mouvement, mais sans jamais l’initier ou le revendiquer. L’inconnu désormais bien installé dans la vie de Mina lui tend la main sans autre explication que les besoins de ce petit foyer auquel il est désormais très attaché.

Sa famille s’en inquiète, le beau-frère est menaçant, lui qui aimerait tant prendre la place. Ils iront eux aussi en justice pour demander la garde de Bita.

C’est un film qui condense beaucoup d’idées sur l’honneur, le devoir, la culpabilité, la rédemption

L’homme (Alireza Sani Far) est arrivé un jour, avec l’argent qu’il devait …

Maryam Moghadamet et Behtash Sanaeeha  les relient comme une évidence dans la mise en scène, paradoxalement légère pour l’intensité du récit.

Maryam Moghadam dans le rôle principal  auprès de Alireza Sani Far, ce personnage si énigmatique : deux comédiens totalement en phase avec leur sujet et la manière de le conduire. La petite fille est tout aussi prenante dans son jeu, son caractère.

Le cinéma iranien est d’une richesse totale, dans sa diversité thématique, son traitement scénographique. Il se renouvelle constamment. Ce premier film de Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha à l’écriture et à la réalisation en apporte une preuve éclatante. Peu après l’exécution de son mari, Mina apprend que celui-ci était innocent. La justice reconnait son erreur mais «ça reste la volonté de Dieu » lui fait-on comprendre devant ses premières plaintes. Perdue dans le dédale administratif judiciaire de Téhéran, elle demande à rencontrer le juge responsable. Chaque fois la porte close la renvoie vers une autre juridiction._ https://www.youtube.com/watch?v=ANTjX4OqE8g&ab_channel=DigitalCin%C3%A9 La cour suprême, son ultime…
Le film

Le cinéma iranien est d’une richesse totale dans sa diversité thématique et son traitement scénographique. Il se renouvelle constamment, ce premier film de Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha à l’écriture et à la réalisation en apporte une preuve éclatante. Le portrait d’une femme, mais aussi celui d’une société qui parait ouvrir un peu ses portes à l’émancipation féminine. Un mouvement dans lequel l’héroïne s’inscrit totalement en réfutant l’autorité judiciaire qui s’est fourvoyée et en assumant seule, l’éducation de sa petite fille sourde. Elle n’entend pas, mais elle voit. Et le cinéma occupe toute son attention , elle le dévore . La puissance des images nous dit la réalisatrice qui se l’applique à elle-même dans ce film qui donne à voir physiquement, intensément, réellement un pays d’aujourd’hui. Où Mina se débat seule, ou presque. Reza, un homme en dette avec son époux lui vient en aide depuis quelques temps. Une sollicitude de tous les instants , qui deviendra de la bienveillance jusqu’à l’interroger sur les raisons d’une telle présence. C’est un film qui condense beaucoup d’idées sur l’honneur, le devoir, la culpabilité, la rédemption Les deux réalisatrices-scénaristes les expriment très bien en les reliant comme une évidence dans la mise en scène paradoxalement légère malgré l’intensité du récit. Les deux comédiens ( dont Maryam Moghadam) sont totalement en phase avec leur sujet et la manière de le conduire à travers la réalisation. La petite fille est tout aussi prenante dans son jeu, son caractère. Un grand film

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