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« Fellini.Je suis un grand menteur » de Damian Pettigrew. Critique dvd

  •  7 mai 2003 en salle
  • Dvd ‏ : ‎ 6 mai 2025
  • 1h 45min
  •  Documentaire
  • Avec Federico Fellini, Roberto Benigni, Donald Sutherland
  • Sous-titres : ‏ Français
  • Studio  ‏ : ‎ Rimini Edition

Ce dvd accompagne celui de « La Strada »

L’histoire : Un portrait singulier de Federico Fellini explorant sa créativité exubérante, mais aussi ses côtés profondément contradictoires  …

  • Le film :
  • Les bonus : 

De nombreux extraits de la filmographie de Federico Fellini argumentent peu ou prou toutes ses déclarations. Et même ses interventions dénichées dans de fragiles archives vidéo. La photo approximative du maestro , et ses paroles bien audibles, écartent parfois  l’image policée d’un artisan consciencieux du septième art.  

Donald Sutherland a la dent dure : « ce n’était pas un tendre ! ».« Casanova » en guise de témoin, qu’il va interpréter, quasiment sous la torture affirme-t-il

«  Il était épouvantable avec les acteurs  impitoyable , intraitable , un dictateur, un démon , les cinq premières semaines de tournage ont été un enfer ».

« Dès que je deviens cinéaste, je me sens habité » semble lui répondre le cinéaste , dont les états d’âme filent au gré de ses réflexions artistiques, philosophiques, voire métaphysiques quand il se prend à rêver .

«  Je reste tout à fait disponible pour ces phantasmes que je dois matérialiser (… ) Au départ , je dirige le film, mais très vite c’est le film qui me dirige ».

Le sens de la créativité lui apparait comme un compromis entre le noir et le blanc, la lumière qui le pousse vers le haut et les ombres qui l’emprisonnent. Serait-il bipolaire ?

« L’art nous rassure nous parle de la vie, nous réconforte en des termes extrêmement protecteurs (…) Je me sens peu préparé à ce que l’on appelle l’existence normale, je sors du studio , je suis désemparé … »

Son  chef décorateur Dante Ferretti traduit à sa façon les propos du patron « qui avait besoin de gens pour lui suggérer ses propres idées. (.. ) Nos idées venaient se placer à côté des siennes » .

Alors il faut une fois encore faire confiance à « Huit et demi » , malgré toutes les réticences dues au genre pseudo biographique que Fellini revendique dans ce film vécu comme une crise d’inspiration.

« Et si elle n’était pas passagère , mon beau monsieur .Si c’était la fin d’un gros menteur , privé de génie et de talent ».

Pour défendre son art Federico Fellini s’est confessé. Il a raconté ce qu’il était vraiment .« Marcello (1) est fabuleux il a réussi à être Fellini sans lui ressembler En reproduisant ses gestes, sa manière de parler au téléphone » rapporte Luigi Bezzi un de ses amis d’enfance .

Comme un passage de témoin ? Il faut faire confiance à ses amis !

(1) … Mastroianni !

LES SUPPLEMENTS

  • Federico Fellini, séquence dessin et entretiens inédits / 15 mn.  Comment se comporte-t-il lors d’une interview ? « Ils pensent que je peux répondre à tout .(…)  Je n’ai pas confiance en ce que je dis ».

« Rossellini est un personnage fondamental, un maestro du cinéma, il m’a montré la voie à suivre . Un métro providentiel. Je dis ça avec beaucoup de gratitude, pas dans un sens restrictif, il m’a montré le cinéma de la manière la plus adaptée à mon tempérament ».

Alors scénariste «  et donc dénué de responsabilités », Fellini explique pourquoi il n’envisage pas du tout de faire de la mise en scène. «  Je voyais trop comment ça se passait dans les studios ( …) avec ces actrices capricieuses qui n’arrivaient pas à lire leur texte et blâmaient les scénaristes ».

« Tourmenter ses acteurs et son chef opérateur Peppino Rotunno, leur crier dessus, c’est une partie intégrante de son processus « ( Donald Sutherland)
  • La casa pericolante : sur les traces des lieux felliniens / 19 mn.- Avec les commentaires appropriés sur les tournages concernés, cette balade est bien agréable

Le carnaval de Gambettola, condamné par la mama ( oh ces danseuses brésiliennes ! ), mais qui influencera Fellini où il voit notamment des femmes pulpeuses-Bagnoreccio pour le monastère de «  La Strada » – Le palais de Filaciano ( « Huit et demi » )

Ovindoli, où Zampano abandonne Gelsomina (La Strada)-Rome, plusieurs fois filmés-Monte Marino, les paysages de «  Il bidone »

 7 mai 2003 en salle Dvd ‏ : ‎ 6 mai 2025 1h 45min  Documentaire Avec Federico Fellini, Roberto Benigni, Donald Sutherland Sous-titres : ‏ Français Studio  ‏ : ‎ Rimini Edition Ce dvd accompagne celui de "La Strada" L'histoire : Un portrait singulier de Federico Fellini explorant sa créativité exubérante, mais aussi ses côtés profondément contradictoires  … Le film : Les bonus :  De nombreux extraits de la filmographie de Federico Fellini argumentent peu ou prou toutes ses déclarations. Et même ses interventions dénichées dans de fragiles archives vidéo. La photo approximative du maestro , et ses paroles bien…
Le Film
Les bonus

La parole de Federico Fellini , ses réflexions artistiques, philosophiques, voire métaphysiques . Ses fantasmes, donc, qui se prennent à rêver de création cinématographique quand la spontanéité prime sur la technique. « Une trop grande connaissance du processus de la réalisation est néfaste ». Pour le contredire un comédien par exemple, Donald Sutherland qui ne s’est jamais remis de son « Casanova » ( « Fellini n’est pas un tendre » ) . Ou son chef opérateur Dante Ferretti qui estime que toutes ses idées ne venaient pas de lui … C’est au fil de ses différents tournages que l’on découvre le personnage qui s’écoutent parler et raconter la vie. De nombreux extraits de sa filmographie argumentent peu ou prou toutes ses déclarations. « Huit et demi » souvent cité, on n’échappe pas à ce mystère de cinéma qui lui ressemble tant .

AVIS BONUS La poursuite des entretiens avec le maître, une balade sur les lieux de ses films, et l’avis de quelques personnalités du cinéma

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