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« Dostoievski » de Vladimir Kholinenko. critique dvd

Synopsis: Saint-Pétersbourg, 1849. Condamné pour avoir côtoyé les milieux progressistes, Fiodor Dostoïevski est déporté en Sibérie. Au lieu de le briser, ses années au bagne vont le métamorphoser, et feront naître chez lui une véritable empathie pour le peuple russe. Libéré cinq ans plus tard, il se sert de cette expérience pour écrire les chefs-d’œuvre que l’on connaît. De 1849 jusqu’à sa mort en 1881, la série retrace l’itinéraire d’un homme intelligent, passionné et séducteur.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Dostoïevski"
De : Vladimir Kholinenko
Avec : Jewgeni Mironow, Jegor Peregudow, Roman adjanow, Alla Juganowa
Sortie le : 21/10/2014
Distribution : Editions Montparnasse
Durée : 394 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 3
Le film

Meilleur dvd Octobre 2014 ( 7 ème )

Comptez huit heures. Une journée pleine . Les années de galère, la révélation d’un génie, un coureur de jupons, un joueur invétéré : c’est un personnage très complexe que nous révèle le réalisateur russe Vladimir Khotinenko. Huit heures plus tard, Dostoïevski est devenu familier.

 Suffisant pour donner l’envie de le retrouver au cœur de ses écrits («Crime et Châtiment », « L’Idiot »,  « Les Frères Karamazov » …)  que l’on appréhendera peut-être sous un jour nouveau.

En compagnie du cinéaste, l’écrivain se livre pleinement tel qu’il dut vivre sa discipline. Comme vivaient ses personnages, des altruistes, eux-aussi, guidés par une foi inébranlable en l’autre. Au cœur du bagne sibérien, le futur romancier va se forger cette âme, confronté à la misère des hommes dont il parlait autrefois (« Les pauvres gens ») sans jamais l’avoir côtoyée.

Le romancier et sa première épouse qu'il fréquente bien avant son veuvage...
Le romancier et sa première épouse qu’il fréquente bien avant son veuvage…

Il le dit à plusieurs reprises, au cours de son ascension sociale, ses cinq années de privation et de froid ont fait de lui un nouvel homme. Plus proche du peuple .Une mutation dont il aura souvent à s’expliquer dans les cercles d’intellectuels qui maintenant lui ouvrent leurs portes.

Dostoïevski n’est pas un homme aisé . Sa famille doit subvenir à ses besoins, dont ses premières noces dûment arrachées à un veuvage et à un nouveau soupirant. Sa vie sentimentale, agitée, multiple,  est un véritable roman.

Au point de sur estimer le talent littéraire de ses conquêtes. Mais l’amitié de son frère est indéfectible, presque aveugle. Il soutient financièrement son travail et ses algarades, avant que le romancier ne sombre dans l’imbroglio dramatique de la perte de ses proches.

Le talent n’efface pas le tourment et leur conjugaison porte l’empreinte d’une œuvre de plus en plus cernée par ce monde abrupt, fantasque, sombre et puissant, qu’il dépeint au quotidien.

Je ne connais pas en profondeur son travail, mais ce que Vladimir Khotinenko nous en rapporte me parait conforme à une attitude littéraire aujourd’hui consacrée. Le réalisateur, bénéficiant semble-t-il de moyens confortables, les a mis au service de l’Histoire, de manière fort classique, mais tellement présente que l’homme et l’écrivain maintenant ne font plus qu’un.

Le talent de l’acteur russe Evgueny Mironov, totalement habité par son personnage se joint à celui de toute la distribution pour donner à cette belle saga une dimension historique raisonnée. Plus que raisonnable, elle est formidable.

  • Mais encore. Vladimir Khotinenko a tourné sur les lieux même où vécu l’écrivain : à Omsk, Semipalatinsk et Saint-Pétersbourg en Russie, à Wiesbaden et Baden-Baden en Allemagne, ainsi qu’en France et en Italie.

Evgueny Mironov, le rôle-titre, très célèbre en Russie, s’est révélé dans « Soleil trompeur »de Nikita Mikhalkov, et la série télévisée adaptée du roman de Dostoïevski « L’Idiot » (Aigle d’or pour le meilleur rôle masculin 2003).

Meilleur dvd Octobre 2014 ( 7 ème ) Comptez huit heures. Une journée pleine . Les années de galère, la révélation d’un génie, un coureur de jupons, un joueur invétéré : c’est un personnage très complexe que nous révèle le réalisateur russe Vladimir Khotinenko. Huit heures plus tard, Dostoïevski est devenu familier.  Suffisant pour donner l’envie de le retrouver au cœur de ses écrits («Crime et Châtiment », « L’Idiot »,  « Les Frères Karamazov » …)  que l’on appréhendera peut-être sous un jour nouveau. En compagnie du cinéaste, l’écrivain se livre pleinement tel qu’il dut vivre sa discipline. Comme vivaient ses personnages, des altruistes, eux-aussi, guidés par une…

Review Overview

Le film

Huit heures de projection pour découvrir le vrai Dostoïevski, un homme passionné, un joueur impénitent, qui aimait beaucoup les femmes. Plus qu’un Biopic, cette mini-série monumentale bénéficie de moyens conséquents pour mener à bien un projet historique, sous l’œil d’un réalisateur très attentif à l’œuvre du romancier qui à plusieurs reprises affleure. Sans jamais encombrer une mise en scène à la fois classique, mais alerte dans laquelle tous les acteurs semblent avoir trouvé dialogues à leur convenance. Evgueny Mironov (« Soleil trompeur ») dans le rôle-titre montre la voie.

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