- 25 juin 2025 en salle
- 2h 04min
- Thriller
- Avec Chien-Ho Wu, Lee Kang-sheng, Vera Chen
- Studio : Epicentre films
L’histoire : Un jeune couple à la recherche de leur petite fille disparue découvre des enregistrements vidéo de leurs moments les plus intimes. Elles les conduisent à enquêter pour révéler la vérité́ derrière ces images – et sur eux-mêmes.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Attention, le sous-titrage est parfois délicat
Ca démarre comme un film policier, ou du moins sur ses attendus : la disparition d’une petite fille, qui jouait dans un parc, sous la surveillance de son père. Le couple ne comprend rien à la manière dont le rapt a pu s’opérer. Et demeure interloqué par l’attitude relativement passive de la police.
Ce point de vue nous dévie effectivement du polar annoncé. Ou alors sur un autre tempo, plus proche cette fois du voyeurisme : le couple en question reçoit des DVD sur lesquels leur vie privée, voire très intime, défile de manière significative.
De la disparition de l’enfant aux réceptions des galettes numériques Junyang (Chien-Ho Wu) et son épouse Pelying ( Vera chen ) font bien évidemment le lien . Pas forcément la police …
A charge pour eux alors de découvrir l’indiscret, qui ne peut-être que le voisin de l’immeuble en face. Le cadre des vidéos, la perspective et l’angle de prise vue .
Un point de vue là encore, comme toutes ces opinions que Siew Hua Yeo, le réalisateur décline , au cours de l’enquête familiale, en inversant les règles du jeu. Le voyeur est maintenant observé dans un environnement urbain totalement connecté.

Tout est sous contrôle nous dit-il et l’appréciation des images ne résulte que de notre point de vue. Celui d’une mère angoissée, d’un père sans repère , quand pris dans son propre piège, il n’arrive plus à discerner du voyeur, le réel de l’imaginaire.
L’homme se perd dans le monde qu’il façonne lui-même disait déjà Siew Hua Yeo dans son précédent film « Les étendues imaginaires « , tout aussi peu limpide . Il récidive ici en multipliant tranquillement ( le film est languissant ) de fausses énigmes et du suspens à revers. Comme dans un film policier qu’il nous évite à tout prix.
Le Film
Parentalité, cloisonnement social, espionnage publique , autour de ces axes de réflexion, Siew Hua Yeo nous propose un "point de vue" plus général sur l’art de vivre au quotidien dans un univers entièrement connecté. La ville braque ses caméras à tous les coins de rue et fournit des images qui ne correspondent pas forcément à la réalité. Ce brouillage de perception s’appuie sur le rapt d’une petite fille dans un parc et la désignation d’un coupable par le couple victime. Ce qui parait évident c’est que l’homme est un voyeur qui a son tour va être observé par le papa dans une enquête à rebrousse-poil où les repères se diluent dans la confusion des esprits. L’homme se perd dans le monde qu’il façonne lui-même disait déjà Siew Hua Yeo dans son précédent film « Les étendues imaginaires » , tout aussi peu limpide . Il récidive ici en multipliant tranquillement ( le film est languissant ) de fausses énigmes et du suspens à revers. Comme dans un film policier qu’il nous évite à tout prix.