Samedi 06 décembre- 13 h ABC de Toulouse. Rencontres du Cinéma Italien
- .1h50
- Biopic, Historique, Musical,
L’histoire : Venise du XVIIIe siècle, Cecilia, une violoniste virtuose de 20 ans vit à l’orphelinat Piéta. Malgré son talent, Cecilia sait que le mariage est sa seule échappatoire. Elle rencontre Antonio Vivaldi, un compositeur brillant et ambitieux qui devient son nouveau professeur de violon.
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- Le film :
De l’opéra au cinéma, Damiano Michieletto réussit magnifiquement cette première fois, cette enjambée artistique , qui donne à voir sur grand écran l’épopée musicale d’un compositeur, totalement investi par son époque qui pourtant ne lui fera pas de cadeau.
Mais Vivaldi à une revanche à prendre .Quand l’Hospice de la Pietà lui fait appel, après l’avoir relégué plusieurs années dans les oubliettes et les affres de la maladie, le musicien sait qu’il joue sa vie. Il va s’y accrocher, travailler dur.
Avec les pensionnaires du lieu, une formation musicale qu’il dirige fermement , avant de remarquer plus particulièrement l’une d’entre elles. Cecilia n’est peut-être pas la meilleure violoniste, mais certainement la plus authentique, la plus vraie à ses yeux qui ne vont plus la quitter.
Pourtant la jeune femme sait, selon les règles de l’Hospice, qu’elle va bientôt se marier et ainsi abandonner à tout jamais son avenir musical . C’est tout le dilemme qui maintenant régit les relations entre le créateur et son élève.
Le réalisateur entreprend de les observer avec la rigueur des lieux, son orthodoxie marquée par une mère supérieure qui , bien que tenue par sa haute fonction, entend les sourdes plaintes de ses pensionnaires.
Cecilia peut en jouer , comme elle désarme de la même manière , les attentes du maestro, ses faiblesses, ses rancœurs. Souvent contrarié , le musicien la suit quasiment les yeux fermés et se bat bec et ongle pour la conserver auprès de lui.
Peine perdue, l’institution a un besoin pressant de l’argent des futurs maris. Cecilia va donc rejoindre ce fier officier qui revient triomphant de la guerre contre les Turcs . Ignorant que sa promise peut se révéler aussi combattante que ses ennemis d’autrefois.
L’enjeu d’un nouvel engagement humain sur lequel Cecilia qui ne cesse d’écrire à une mère qui n’existe plus, renouvelle ses attentes et sa forte personnalité.
Elle est jouée de façon admirable par Tecla Insolia, tout en retenue et flammes de l’intérieur, sur lesquelles Vivaldi va peu à peu se consumer.
Michele Riondino, lui aussi à distance de son personnage, le rend attachant et indispensable. Une bien belle scénographie ( lumière ad-hoc) accompagne ce couple contre-nature, que la nature rend à l’évidence de l’honneur et du courage d’une femme.
Qui aura tout perdu, dit-elle sauf sa liberté de vivre sa propre vie .
Le film
Au début du XVIII -ème siècle à Venise , l’hospice de la Pietà recueille des enfants abandonnés qui à leur majorité sont mariés à des gens de bonne fortune. Assurant ainsi l’entretien de l’établissement et la permanence d’une institution qui se veut honorable. L’une de ces pensionnaires, Cecilia qui consacre toute sa jeunesse à la musique qu’elle aime par-dessus-tout, sait que le jour de son départ, elle abandonnera définitivement son violon, et son maestro. Vivaldi en personne, compositeur attitré pour l’hospice, qui en découvrant la forte personnalité de la violoniste ( pas forcément la meilleure reconnait-il) va tout faire pour la garder auprès de lui. Un combat engagé à perte, rien ne pouvant fléchir les tenants de l’institution qui le jour venu accueille le prétendant de Cecilia. C’est quasiment une autre histoire qui s’engage alors, tout aussi passionnante que celle que la jeune femme aura menée jusque-là. Elle est jouée de façon admirable par Tecla Insolia, en compagnie de Michele Riondino, lui aussi à distance d’un personnage attachant et indispensable. Une bien belle scénographie ( lumière ad-hoc) accompagne l’ensemble et signe une morale , d’un autre temps. Face à la suprématie masculine, le triomphe de l’honneur et du courage d’une jeune femme
