- 16 juillet 2025 en salle

- Création : 1996
- 2h 01min
- Thriller
- De et par Edward Yang
- Avec Virginie Ledoyen, Chen Chang, Nick Erickson
- Studio : Carlotta
L’histoire : Marthe, une Française de dix-huit ans, débarque à Taipei pour retrouver Markus, un architecte d’intérieur anglais dont elle s’était éprise à Londres. L’ignorant quasiment, elle fait confiance à une bande de jeunes Taïwanais désœuvrés menée par Red Fish, le fils d’un escroc en fuite. Et soudainement Marthe intéresse beaucoup de monde …
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Dans le courant du 7ème art actuel, le cinéma de Edward Yang, aujourd’hui septuagénaire, n’en demeure pas moins très réactif. Avec ce mélange des genres indissociable dans un récit dès lors imprévisible.
Malgré sa limpidité, et ses attendus si évidents, en apparence. Pour une bande d’apprentis mafieux qui papillonnent en imitant les grands. Et chavirent dans tous les sens à l’arrivée d’une jeune française à la recherche de son amoureux (Virginie Ledoyen).
Marthe a connu Marcus ( Nick Erickson ) à Londres, un architecte qui travaille désormais à Taipei. La ville de tous les possibles semble-t-il pour cette jeune étrangère qui abandonnée par son amant se confie aux petits malfrats en formation.

Des garçons bien sympathiques au demeurant, un peu barrés à l’image de Little Bouddha, réincarnation de l’arnaqueur fait homme. Ou plus terre à terre comme Red Fish (Tang Congsheng), dont le papa Winston Chen, gros truand, se terre on ne sait pas où, fuyant ses créanciers…
Ce qui intrigue le jeune homme en quête de cette image paternelle si imposante qu’il tente de rétablir au sein de sa petite triade. Où la jolie Marthe butine à son tour, sans crainte du danger qui pourtant se rapproche.
Le monde s’intéresse de plus en plus à elle… Sa jeunesse et son dynamisme paraissent pouvoir surmonter tous les obstacles qu’elle ne perçoit pas. Avec ses pièges inhérents.
Edward Yang n’en livre aucun. Mais leur donne des apparences, masculines, féminines, figées dans le chaos de la nuit de Taipei. Ou des malfrats de pacotille rançonnent Winston Chen et sa famille pour un otage qui n’est pas le bon.
Parodie de film noir, ersatz de comédie, romance cauchemardesque ?... Dans son maelstrom scénaristique, Edward Yang imagine une fin de siècle, qui quelques décennies plus tard, poursuit le cours des événements, sans sourciller. Le cinéma a de ses ressources et celui d’Edward Yang en revendique la paternité.
Le film
Un film tranquille à l’origine, qui une fois le nez planté dans les nuits de Taipei, en fin de siècle, respire un tout autre parfum. L’arrivée inopinée d’une jeune française en quête de son amoureux, va gentiment ébranler la petite communauté d’apprentis mafieux. Et comme la dame ne manque pas d’allant, la voici prête à affronter les dangers qu’elle ne perçoit pas. Parodie de film noir, ersatz de comédie, romance cauchemardesque ?... Dans son maelstrom scénaristique, Edward Yang imagine un film à la fin d’un siècle, qui quelques décennies plus tard, poursuit le cours des événements, quasiment les mêmes, sans sourciller. Le cinéma a de ses ressources et celui d’Edward Yang en revendique la paternité