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« Les recrues » de Bernardo Bertolucci. Critique cinéma

Synopsis: Le corps d'une prostituée est retrouvé sur les bords du Tibre, à proximité d'un parc . Toutes les personnes aperçues dans les alentours, le soir du crime, sont interrogées . Un jeune voleur de sacs à l'arraché - Canticchia -, un ancien malandrin qui s'invente quelque prétexte futile, et un timide soldat calabrais qui se lance dans un récit invraisemblable, Teodoro Cosentino. Chaque suspect tente d'expliquer aux policiers ses faits et gestes dans les heures qui ont précédé la mort de la femme publique...

La fiche du film

Le film : "Les Recrues"
De : Bernardo Bertolucci
Avec : Francesco Ruiu, Giancarlo de Rosa
Sortie le : 13/02/2019
Distribution : Les Films du Camelia
Durée : 93 Minutes
Genre : Policier
Type : Long-métrage
Le film
  • Le Projet:

1962,une histoire écrite par Pasolini. une première œuvre signée Bernardo Bertolucci  A 21 ans, il est alors le plus jeune réalisateur de l’histoire du cinéma italien.

Le script tourne autour du meurtre d’une prostituée dans un parc romain. Il est structuré comme une série de vignettes sur les différents suspects. Un officier de police hors champ interroge des hommes présents dans le parc : un petit voleur, un maquereau, un soldat naïf , un serveur de Milan et deux garçons maladroits à la recherche d’argent pour payer un dîner à leurs petites amies.

Des personnages qui ne sont pas les siens, s’inquiète le réalisateur en herbe. Il redoute ainsi de faire du « Pasolini pour les pauvres » .

C’est dans ce parc où le meurtre a été commis. Un homme parle avec la future victime …

C’est pourquoi au travers de chaque épisode, il s’essaie à un style différent, passant entre autres du cinéma vérité à une écriture plus « sentimentale ».

  • Ce que j’en pense :

Pour l’association Pasolini-Bertolucci, ce film est déjà nécessaire dans l’histoire du septième art transalpin, doublé de ce baptême du feu pour le jeune Bertolucci, qui ne s’en tire pas trop mal.

L’idée de faire parler les hommes alors que les images racontent souvent une autre histoire que celle qu’ils inventent pour la police est très bien maîtrisée. L’investigation demeure cadrée autour des derniers moments de la victime.

On la voit chez elle, à plusieurs reprises, se préparer pour sa nuit, redondance assumée autour de la convergence des suspects et de leurs agissements la nuit du crime. Comme une déambulation paradoxale dans une Rome à la fois mythique et antique que le réalisateur filme avec élégance ou respect, allez savoir.

Avec toujours de longs flash-back du jour et de la nuit du meurtre, en écho à la misère endémique des faubourgs romains. Bertolucci ne lâche jamais l’enquête hors-champ, confrontée à la réalité du terrain.

C’est plaisant sans aller jusqu’à l’adhésion totale pour un exercice de style autour de la mise en scène qui propose des plans souvent inattendus, et toujours différents des sketchs précédents. Bertolucci travaille ses gammes ( vision sociale déjà ténue ) , sa direction d’acteurs ( Francesco Ruiu, Giancarlo de Rosa, Alvaro d’Ercole …) en évitant de copier Pasolini, dit-il.  C’est plutôt réussi.

Le Projet: 1962,une histoire écrite par Pasolini. une première œuvre signée Bernardo Bertolucci  A 21 ans, il est alors le plus jeune réalisateur de l’histoire du cinéma italien. Le script tourne autour du meurtre d’une prostituée dans un parc romain. Il est structuré comme une série de vignettes sur les différents suspects. Un officier de police hors champ interroge des hommes présents dans le parc : un petit voleur, un maquereau, un soldat naïf , un serveur de Milan et deux garçons maladroits à la recherche d’argent pour payer un dîner à leurs petites amies. Des personnages qui ne sont…
Le film

Une prostituée a été tuée dans un parc romain. La police interroge toutes les personnes présentes dans le parc cette nuit-là. Parmi elles, se trouve l'assassin... Sur cette trame relativement simpliste, un jeune cinéaste en 1962 s’attelle avec un double écueil : premier film sur une histoire imaginée par Pasolini. Bertolucci relève pourtant le défi sans trop de difficultés, en imaginant par sketches les différentes étapes de l’enquête. A chaque chapitre il varie sa mise en scène , avec toujours de longs flashbacks du jour et de la nuit du meurtre. Tout en évoquant la misère endémique dans les faubourgs romains, Bertolucci ne lâche jamais l’investigation hors-champ, confrontée à la réalité du terrain.  Ce que disent les suspects à la police ne correspond pas à ce que l’on voit en images. Le procédé fonctionne très bien !

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