- 1 heure et 24 minutes

- Dvd : 17 septembre 2025
- 7 septembre 1951 en salle
- Acteurs : Everett Sloane, Humphrey Bogart, Roy Roberts, Ted De Corsia, Zero Mostel
- Sous-titres : : Français
- Studio : Rimini Editions
L’histoire : Le procureur Martin Ferguson dispose d’un témoin clé dans la lutte qu’il mène contre une importante organisation criminelle. Mais celui-ci se tue à quelques heures du procès. Les enquêteurs n’ont que peu de temps pour trouver la preuve qui empêchera le principal inculpé de ressortir libre du tribunal.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Souffrant, Bretaigne Windust, officiellement crédité au générique, a dû céder sa place à Raoul Walsh. Sans trop chercher la petite bête, le gros du travail me parait revenir à l’auteur de « L’enfer est à lui ».
Un final enfin haletant, marqué par des rebondissements certifiés et une résolution tangible. Jusque-là, une suite conforme d’investigations sur une enquête policière assez classique.
La mort d’un témoin capital dans un procès de mafieux ruine les efforts du procureur qui voit déjà le principal inculpé ressortir libre et toujours aussi dangereux. Cependant une petite musique le tarabuste au point de reprendre le dossier à son origine et de l’éplucher, étape par étape.
D’où ce montage en flashbacks permanents, qui fait passer le temps sans mise en scène particulière. Humphrey Bogart assume sa part de responsabilité et renvoie la balle à des partenaires tout aussi disponibles. Dont Zero Mostel en truand pas vraiment truand.
Bretaigne Windust les sollicite peu (la séquence rasage, classique certes, mais sans effet …) avant de relire son scénario sous un jour plus dynamique. La petite musique du procureur avait bien un refrain qui lui ouvre les portes d’un nouveau procès. Mais les voyous connaissent aussi la chanson. C’est donc bien une fois encore à celui qui va tirer le premier.
Il était temps, on arrive à la fin !

LES SUPPLEMENTS
- Le point de vue de Florian Treguer, enseignant à Renne 2, spécialiste du cinéma américain. Interview de Jean-Pierre Vasseur. -Il parle d’un budget modeste, « mais la force commerciale est là avec Bogart ». Un film de série A pour la Warner, qui sort la même année … « Un tramway nommé désir ». « Ce film comme beaucoup d’autres à l’époque s’inspire de la commission Kefauver qui pour la première fois se penche sur le crime organisé. »
Florian Treguer évoque bien évidemment l’arrivée de Walsh sur le plateau, sa carrière à la Warner, l’empreinte de la Mafia …
- « Raoul Walsh ou le bon vieux temps » de André S. Labarthe et Hubert Knapp (04/10/1966)- Stetson vissé sur la tête, le réalisateur revient à ses amours d’autrefois au milieu d’extraits de ses films joliment présentés.
« Le dimanche dans le Montana c’était le jour des pendaisons, on y assistait ».
Sa rencontre avec Griffith qui le remarque quand il fait des cascades. Depuis il y a un syndicat des cascadeurs, ce qui n’a pas l’air de lui convenir. L’esprit de l’Ouest ? « Les cowboys n’existent plus, tout se fait en jeep désormais ».
« Maintenant on fait des films de guerre, c’est ridicule, alors qu’il y a tant de conflits, partout dans le monde ».
Le film
Les bonus
Bretaigne Windust souffrant, Raoul Walsh en rappel, c’est un film noir qui déteint rapidement d’un genre qu’on a connu plus dynamique, plus sulfureux. Ici l’enquête classique reprend l’ensemble du dossier pour dénicher le petit détail que le procureur a en tête, une fois son témoin évaporé …
Montage en flashbacks tranquille, transgression vers le crime organisé, et surtout Humphrey Bogart qui tient la maison avec une bonne expérience. Au point de retrouver la petite musique qui manquait à sa partition. Les voyous l’entendent également, c’est donc bien une fois encore à celui qui va tirer le premier.
AVIS BONUS
Le coup d’œil d’un spécialiste et surtout un documentaire très expressif sur Raoul Walsh


