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« Come fratelli » de Antonio Padovan. Critique cinéma

Samedi 06 décembre- 15 h 20   ABC de Toulouse. Rencontres du Cinéma Italien

  • 1h30
  • Avec :  Francesco Centorame, Pierpaolo Spollon, Ludovica Martino, Paola Buratto
  • Par Martino Coli

L’histoire : Après le décès tragique de leurs épouses, deux amis, Giorgio et Alessandro, décident de cohabiter pour élever ensemble leurs enfants. Cette cohabitation atypique forge une nouvelle forme de famille, unie et solidaire.

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

  • Le film :

C’est en quelque sorte , la vision transalpine et contemporaine de «  Trois hommes et un couffin ». 40 ans après, le film de Coline Serreau s’adapte aux circonstances du moment et aux transformations d’une société qui à l’époque trouvait révolutionnaire l’appropriation d’une activité traditionnellement féminine par la gente masculine.

Cette fois, bien que contraints par des événements tragiques, Giorgio et Alessandro acceptent tout naturellement de prendre en charge l’éducation de leurs enfants. Mieux ils vont les élever ensemble, dans l’esprit d’amitié et de fraternité qui les unit depuis qu’ils sont copains .

Une paternité à part entière à laquelle le réalisateur adhère très vite, tant sa complicité scénique offre une vision nouvelle , tout à fait plausible sur les relations masculines au sein d’un même foyer.

Une harmonie presque irréelle, un drôle de ménage qui s’installe dans ses meubles , en conservant un brin d’indépendance pour bien marquer ce territoire sans frontière. Chacun vaque à ses occupations, et se retrouve sur les mêmes jeux, les mêmes sorties d’agrément.

Jusqu’au jour où  Alessandro, le kiné engage à nouveau ses sentiments auprès des femmes. Giorgio comprend mais ne suit pas. Pas encore près . L’embarcation chavire à peine, les gamins grandissent bien. Ils sont drôles et leur sens de la répartie fait écho aux interrogations qui se faufilent dans l’appartement.

Faire son deuil, se reconstruire. Un couple homo qui ne l’est pas, ni couple , ni homo, une parentalité partagée, une paternité totalement assumée… Quelques auréoles perdent de leur superbe , dont celle de la traditionnelle mama italienne. Les enfants n’en parlent pas, et ne réclament pas leur mère qu’ils n’ont jamais connues, trop bébé au moment des faits.

Le temps d’avant

Ça parait énorme, mais le film fonctionne parfaitement dans cet environnement social propice à ce chambardement affectif ,où sans idéologie particulière, ni démagogie, le monde se recompose naturellement.

Francesco Centorame (Giorgio) et Pierpaolo Spollon (Alessandro), excellents comédiens s’y emploient de la plus belle des manières. Avec de fabuleux bambins.

Samedi 06 décembre- 15 h 20   ABC de Toulouse. Rencontres du Cinéma Italien 1h30 Avec :  Francesco Centorame, Pierpaolo Spollon, Ludovica Martino, Paola Buratto Par Martino Coli L'histoire : Après le décès tragique de leurs épouses, deux amis, Giorgio et Alessandro, décident de cohabiter pour élever ensemble leurs enfants. Cette cohabitation atypique forge une nouvelle forme de famille, unie et solidaire. Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article Le film : C’est en quelque sorte , la vision transalpine et contemporaine de «  Trois hommes et un couffin ». 40 ans après, le film de Coline Serreau s’adapte…
Le film

Une comédie à l’italienne, contemporaine, qui sur le ton de la légèreté et de la fantaisie primesautière, parfaitement assumée aborde le thème de la paternité comme on ne l’a plus fait depuis des siècles. Deux copains se retrouvent du jour au lendemain pères et veufs , sous le même toit où leurs deux bambins pleurent et jouent de concert. C’est la vie qui reprend ses droits et donnent aux deux hommes l’occasion de tester la parentalité sous tutelle réciproque. Ca fonctionne à merveille jusqu’au jour où l’un des papas retourne en quête d’une possible future maman. Si l’embarcation prend l’eau un moment , elle revient très vite dans le courant tranquille de ce couple nouveau, qui n’est pas homo, ou polygame, mais pourrait l’être à la manière dont le réalisateur conjugue sa mise en scène sur le mode des préceptes moraux et sociaux du moment. Le film fonctionne parfaitement dans cet environnement propice à ce chambardement affectif ,où sans idéologie particulière, ni démagogie, le monde se recompose naturellement. On rit souvent, on s’en amuse parfois Francesco Centorame et Pierpaolo Spollon, excellents comédiens accompagnent de fabuleux bambins

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